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L'Essor N° 17305 du 5/11/2012

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Libération du Nord : Les islamistes sous forte pression
Publié le lundi 5 novembre 2012  |  L'Essor


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© AFP par DR
Une délégation conduite par le ministre des des Affaires Etrangeres du Mali Tieman Coulibaly s`est entretenue avec Djibrill Bassolé, le chef de la diplomatie du président burkinabè Blaise Compaoré.


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L’heure du choix approche pour certains d’entre eux comme le groupe Ansar Dine au moment où les préparatifs d’une intervention militaire s’accélèrent.

Ansar Dine, l’un des groupes islamistes armés contrôlant le nord du pays, était hier sous pression de la médiation burkinabè et de l’Algérie, qui poussent à une rupture avec Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), en pleine préparation d’une intervention armée africaine.
L’heure du choix approche pour le groupe de Iyad Ag Ghaly, surtout composé de Touareg comme lui et devenu depuis sept mois l’une des forces occupant le Nord de notre pays, avec ses alliés jihadistes d’Aqmi et du Mujao (Mouvement pour l’unicité et le jihad en Afrique de l’Ouest).

Une délégation du groupe était arrivée vendredi à Ouagadougou. Elle était conduite par Algabass Ag Intalla et devait s’entretenir hier à 18h 00 avec le ministre burkinabé des Affaires étrangères, Djibrill Bassolé.

Algabass Ag Intalla, le représentant islamiste a ajouté avoir rencontré samedi soir notre ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly, présent sur place. Mais il n’a pas précisé s’il s’agissait de discussions préliminaires. Tiéman Coulibaly devait regagner la capitale hier dans l’après-midi.

Médiateur dans la crise malienne au nom de la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cédéao), le président burkinabé Blaise Compaoré recevra ultérieurement les islamistes, qui comme Aqmi et le Mujao ont multiplié les exactions dans les régions du Nord occupé au nom d’une prétendue charia.

Samedi, Djibril Bassolé avait rappelé les exigences de la Cédéao : Ansar Dine doit se démarquer de la terreur et du crime organisé, c’est-à-dire rompre avec Aqmi et le Mujao, et rentrer dans le « processus de dialogue politique » destiné à rétablir l’unité de notre pays.
Sans accéder dans l’immédiat à cette demande, le groupe radical a envoyé un premier signal. « Ansar Dine est indépendant de tout autre groupe », a déclaré à nos confrères de l’AFP (Agence France Presse) Algabass Ag Intalla, affirmant que son mouvement « est prêt à négocier pour qu’il y ait la paix ».

Pays jugé incontournable pour une solution à la crise qui fait craindre à toute la région l’enracinement d’un foyer de terroristes dans le Nord, l’Algérie exerce les mêmes pressions sur Ansar Dine.

Le groupe d’Iyad Ag Ghaly négocie aussi à Alger un lâchage d’Aqmi, rapportait hier le quotidien algérien francophone El-Watan, citant « une source proche du dossier » et confirmant la présence sur place d’une autre délégation d’Ansar Dine, alors que les autorités algériennes gardaient le silence.

« Les pourparlers se sont intensifiés et il n’est pas exclu que cela débouche rapidement sur une prise de distance publique par rapport à Aqmi et au Mujao », selon la source non identifiée par le quotidien algérien.

Comme le Burkina Faso, l’Algérie a toujours marqué sa forte préférence pour une solution négociée passant notamment par une inclusion d’Ansar Dine, sans écarter en dernier ressort une intervention militaire.

Parallèlement, l’option d’une intervention militaire se précise. Réunis à Bamako depuis une semaine, les experts militaires de notre pays ainsi que leurs collègues de la CEDEAO, de l’Union africaine, des Nations unies, de la France, d’Allemagne, du Canada, d’Algérie devaient achever hier leurs travaux sur le « concept d’opération » d’une intervention militaire dans le Nord. Cette réunion d’harmonisation devait permettre de déboucher sur des propositions concrètes pour l’adoption d’un concept stratégique clair et réaliste.

Rappelons que le Conseil de sécurité de l’ONU a adopté le 12 octobre une résolution préparant le déploiement d’une force de quelque 3.000 hommes pour aider l’armée nationale à libérer les régions du Nord. Cette force serait soutenue sur le plan logistique par la France et les Etats-Unis. Les Nations unies ont donné jusqu’au 26 novembre à la Cédéao et à l’Union africaine pour préciser leurs plans.

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