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MNLA, AN-Sardine, FPR : Les autres dangers pour le Mali souverain
Publié le mardi 6 novembre 2012  |  La Nouvelle Patrie


Première
© AFP
Première rencontre de la rébellion malienne du MNLA avec le médiateur Compaoré
Ibrahim Ag Mohamed Assaleh (R), leader d`une équipe du Mouvement de libération nationale de l`Azawad (MNLA) parle a un meeting avec les délégués touareg Ibrahim Ag Mohamed rebelles Asseley (C) et Hassane Ag Mehdy (L) à Ouagadougou


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Si la première hypothèse (jugée salutaire par tous), a abouti à un consensus international dans la résolution de la crise malienne, cela n’en demeure point sans réserve d’inquiétude : La bavure de l’Etat malien par l’acceptation de la mise en place d’un front civil armé(FPR), l’ouverture d’un processus de dialogue avec les extrémistes qui luttent sous l’identité de la charia (An Sardine), et les séparatistes qui réclament l’autodétermination(MNLA). Quel sort réservera le Mali souverain à ces identités ?

Mouvement National pour la Libération de l’Azawad (MNLA), An-Sardine, les Forces Patriotiques et de Résistance (FPR), ils sont bien présents et constituent, pour les deux premiers, des acteurs facilitant la guerre contre les marchands de mort (AQMI, Al-Qaïda, MUJAO et autres). Une hypothèse de communion et du Mali et de la communauté internationale avec des identités inadmissibles dans une Nation Souveraine en période de crise. Un dilemme ? Cela pourrait être confirmé au regard des faits et le consensus.

Peaufiné en majorité par les ressortissants du Nord du Mali, les Fronts (Ganda-Izo, Ganda-Koy etc. qui composent la plate-forme Forces Patriotiques et de Resistance(FPR), ont formé peu après le coup d’Etat du 22 mars un bloc révolutionnaire (composé de civils) dans le but de tenir tête face aux rebelles, et libérer les territoires occupés. En ce moment, à cause du désordre causé par la déstabilisation des institutions de la République tout était permis et les putschistes cherchaient à gérer une population qui agitée pourrait leur être fatale.

Mais cette solution vite soutenue par bon nombres de maliens, qui voyaient en l’armée un moins que rien, n’avait pas été bien analysée. Au lieu de soutenir moralement l’armée qui est la force de défense d’une nation en cas de menace, ils font recours à des volontaires civils qui pensaient avoir plus de cœur et plus citoyens. Qui sont-ils (volontaires) réellement ? Dieu seul peut tous les identifier. Mais il y a une massive présence des radiés de l’armée pour des fautes très graves.

Aujourd’hui, avec le consensus quant à la définition du cadre stratégique et le plan d’opération, qui découlent respectivement de la réunion du groupe de contact et de suivi dans la crise malienne tenue le 19 octobre et la rencontre des chefs d’Etat Major, le 30 octobre à Bamako en présence, en plus des organisations africaines (Union Africaine, CEDEAO), celle de l’Union Européenne(UE), de l’Organisation des Nations Unies(ONU) etc. aucune stratégie concernant la participation de ce mouvement civil armé dans le plan d’intervention. Qu’est ce que l’Etat fera d’eux ? Pour ne pas sortir les mains vides, le chef d’Etat Major d’un des mouvements, comme pour anticiper, aurait demandé la semaine passée des armements pour ses hommes.

Le cas de dialogue avec les Mouvements séparatistes et extrémistes qui ont ouvert les entrailles du nord à la grâce des narcotrafiquants et marchands de mort est la situation la plus délicate. Une possible négociation avec eux pour combattre AQMI, Al-Qaïda, MUJAO et leurs suites. Sur cette optique, et le Mali et la communauté internationale ferment les yeux sur le cauchemar que ceux-là représentent pour le Mali, depuis son accession à l’indépendance à nos jours. Pendant plus de 50 ans une page très sombre quant à la gestion de la rébellion qui a toujours été entretenue par le biais du dialogue et la négociation. A quoi cela nous a servi ? Le discours du président par intérim de la transition Dioncounda Traoré, à l’occasion de la réunion des groupes de soutien et de suivi dans la crise malienne en dit beaucoup. Mais en résumé un échec notoire et une aggravation de la gestion du problème de rébellion dans le nord du Mali.

Malgré tout, et conscients de tous les enjeux qui pourraient découlés de cette alliance, le Mali et ses partenaires prônent le dialogue.

Maintenant ce qui reste à craindre est la gestion de ces trois mouvements (An-Sardine, MNLA et FPR) après la récupération des zones du nord entre les mains des seules prétendues menaces au vu de la communauté internationale.

Leur intégration directe au sein de l’armée ? Cela ressortirait de l’utopie quant on sait qui sont réellement ces hommes An-Sardine et MNLA. Pour ce qui est le cas des volontaires armés, il est impérieux de trouver une solution dès maintenant. Sinon leur gestion serait délicate après. Car un civil, non récompensé après une guerre et aguerri au maniement des armes est une bombe à retardement pour une nation stable.

Boubacar Yalkoué

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