Les chefs d’Etat-major de la CEDEAO, des responsables militaires de l’UA, des pays du champ ainsi que des experts militaires des Nations unies, de l’Union européenne et de partenaires bilatéraux du Mali se réunissent aujourd’hui
Bamako abrite à partir d’aujourd’hui une réunion cruciale sur le déploiement d’une force internationale pour aider l’armée à reconquérir le Nord. Le Comité des chefs d’Etat-major de la CEDEAO, élargi aux responsables militaires de la Force en attente de l’Union africaine, des pays du champ (Algérie et Mauritanie) ainsi qu’aux experts militaires des Nations unies, de l’Union européenne et des partenaires bilatéraux du Mali, va procéder à la validation du concept des opérations.
La rencontre se déroulera l’Ecole de maintien de la paix de Bamako. Le document sera déposé sur la table du Conseil de sécurité des Nations unies d’ici le 26 novembre. C’est à la lumière dudit document que les Nations unies vont autoriser le déploiement d’une force internationale d’intervention pour assister, former et équiper les Forces armées et de sécurité maliennes en vue de reconquérir les régions du septentrion du pays.
Le projet de concept des opérations (Conops) élaboré par les officiers planificateurs de l’Etat-major de la Force en attente de la CEDEAO, de l’Union africaine de concert avec les officiers d’Etat-major du Mali et des pays du Champ fera l’objet d’un examen minutieux au cours de la présente rencontre.
Celle-ci définira les contours du mandat d’engagement de la force africaine et internationale qui assistera les militaires maliens dans la restauration de l’intégrité du territoire national et le délai de l’intervention. Celui-ci se décompose en quatre phases : le déploiement de l’Etat-major de la Force internationale et le début de la formation, le déploiement des troupes, l’emploi et le redéploiement de la force.
La coordination dans le commandement sera aussi une question essentielle que les chefs militaires vont discuter. Car selon le Conops, le Mali jouera le rôle principal dans la conduite des opérations, du renseignement et des fonctions opérationnelles clés. Les efforts des pays contributeurs seront basés sur les soutiens en logistique, en plateau sanitaire, et les soutiens connexes des opérations sur le terrain.
Si le général Sékouba Konaté sera certainement confirmé comme le commandant des forces (Comforces), il y a de fortes chances que le rôle de chef d’Etat-major des opérations soit confié au Mali.
Les préoccupations et les questions de l’appui des pays du champ dont l’Algérie et la Mauritanie seront également au cœur des débats. En somme, c’est un nouveau concept complètement différent de celui de la MICEMA qui est à l’ordre du jour de la rencontre des chefs d’Etat-major de la CEDEAO et de l’Union africaine.
Le renforcement des capacités de nos forces de sécurité dans la lutte contre le terrorisme occupe une large place dans le Concept des opérations, autant pour la sécurisation des institutions que pour l’occupation et la sécurisation des localités qui seront reconquises par l’armée. C’est dans le cadre de la restauration de l’autorité de l’Etat au nord du pays et de la préservation de l’unité nationale et de l’intégrité é territoriale que les officiers planificateurs ont élaboré les plans d’opération qui prennent en compte non seulement l’aspect humanitaire, mais abordent aussi le processus de retour des populations déplacées.
