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Résolution de la crise malienne : CMD, de l’amateurisme au sabotage
Publié le mercredi 7 novembre 2012  |  Le Progres


Cloture
© aBamako.com par as
Cloture de la Semaine nationale du patrimoine culturel: "Des richesses adaptées aux reglementS des conflits"
20 juillet 2012. Bamako. CICB. Cérémonie placee sous la présidence du Premier ministre Cheick Modibo Diarra. Semaine nationale du patrimoine culturel s`est tenue du 16 au 20 juillet 2012.Premier ministre Cheick Modibo Diarra


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Au moment où nous sommes dans la dernière ligne droite de l’intervention militaire de la force en attente de la CEDEAO dans notre pays avec des experts militaires venus des quatre coins du monde pour réfléchir sur la stratégie adéquate afin de chasser les criminels islamistes, Cheick Modibo Diarra sort de son chapeau magique une nouvelle formule, histoire de détourner l’attention de la Communauté nationale et internationale sur la première et principale mission du Gouvernement de la Transition. Il dit, à qui veut l’entendre, qu’il sera candidat aux prochaines élections de 2013.

Désigné comme Premier Ministre de pleins pouvoirs, conformément à l’Accord-Cadre signé à Ouagadougou entre la CEDEAO et l’ex –CNDRE (junte militaire) qui a renversé le président ATT le 22 mars, Cheick Modibo Diarra (CMD) avait suscité beaucoup d’espoirs tant au sein de l’armée, de la société civile que de la classe politique. Il était perçu comme sauveur du Mali qui tanguait depuis belle lurette.

Mais, aujourd’hui, que de déception, de regret et d’incapacité à accomplir la mission qui lui est assignée. En effet, ses masques tombant un à un, on a finit par découvrir son vrai visage.

Du tâtonnement à l’amateurisme, on aurait tout vu avec ce navigateur interplanétaire de la NAZA qui croit qu’on est sur la planète Mars. Non ! Il doit se rendre aujourd’hui à l’évidence que critiquer ceux qui sont au pouvoir et exercer le pouvoir sont deux choses distinctes.

La main à la pâte qu’il croyait froide, le voilà qui se brûle les doigts et la bouche, obligé parfois de cracher ses tartines. Ses sorties médiatiques hasardeuses ont permis de découvrir son vrai visage : un homme qui tente de ressusciter le régime dictatorial du Général Moussa Traoré, renversé par ATT un 26 mars 1991. Cela a été perceptible tant lors des première et deuxième formations de son Gouvernement de Transition. Gouvernement dans lesquels figuraient et figurent encore ses proches, amis, cousins, cousines, tantes ….tout comme le Mali se résumait en un clan.

Alors que deux missions essentielles lui sont assignées, à savoir la reconquête du Nord sous occupation des islamistes et des bandits armés, Cheick Modibo a pris le vilain plaisir de se balader à travers le monde, sous prétexte qu’il cherche des armes et le soutien des pays amis du Mali. Résultat: il est revenu bredouille au bercail.

Pendant ce temps, la CEDEAO, sous l’impulsion de son président en exercice, Alassane Ouattara, transpirait pour voler au secours du Mali. Là encore, appuyé par des politiciens véreux qui pensaient que leur heure avait sonné pour goûter aux délices du pouvoir, il s’opposa avec véhémence à «l’immixtion de la CEDEAO dans les affaires intérieures du Mali». De quelles affaires intérieures parlait-on, quand on sait les trois régions du Nord sont prises par des groupes armés qui martyrisent les populations locales ?

De toutes les façons, après l’agression du président de la Transition, Pr. Dioncounda Traoré et sous l’injonction de la CEDEAO et de l’Union Africaine qui brandissaient leur hache de sanctions sur sa tête, il a fini par se plier. L’on croyait alors que tout allait rentrer dans l’ordre pour que notre pays aille, avec l’appui de la Communauté internationale, à la reconquête du septentrion malien. Loin s’en faut !

Ayant toujours mille tours dans sa gibecière, l’homme trouve une autre formule magique nuisible : Non à l’intervention des forces étrangères sur le sol malien ! Mais, là encore, il finira par mordre la poussière sous la forte pression de la Communauté internationale avec l’entrée dans la danse de l’ONU. Et jusque-là, le PM n’était pas essoufflé.

Car, au moment où nous sommes dans la dernière ligne droite de l’intervention militaire de la force en attente de la CEDEAO dans notre pays, avec des experts militaires venus des quatre coins du monde pour réfléchir sur la stratégie adéquate à adopter afin de chasser les criminels islamistes, Cheick Modibo Diarra sort de son chapeau magique une nouvelle formule, histoire de détourner l’attention de la Communauté nationale et internationale sur la première et principale mission du Gouvernement de la Transition. Il dit, à qui veut l’entendre, qu’il sera candidat aux prochaines élections de 2013.

Mais, s’agit-il d’un poisson d’avril qu’il offre au Maliens, encore que nous sommes en novembre, ou d’une simple comédie. Selon, ses partisans, l’homme est au sérieux. Une double erreur qu’il commet et qui lui vaut sa démission immédiate.

Primo, en acceptant d’être Premier Ministre, encore de pleins pouvoirs, il savait bien que tous les Ministres qui prendront part au Gouvernement de transition sont d’office disqualifié pour être candidat à la présidentielle de 2013. CMD passe donc à ce niveau à côté de la plaque.

Secundo, il sait bien que le président de la Transition, Pr. Dioncounda Traoré ; le Ministre des Affaires Etrangères et celui de l’Administration territoriale, de même que les membres de l’ex-junte sont unanimes qu’aucun membre du Gouvernement de Transition ne sera candidat.Et d’ailleurs, le Ministre Sinko l’a réaffirmé lors de sa rencontre la semaine dernière avec la classe politique.

Aussi, sont-ils unanimes qu’il n’y aura pas d’élections en 2013, tant que le Nord du pays n’est pas récupéré. Pourquoi alors Cheick Modibo Diarra ne veut pas souffler dans la même trompette qu’eux, en déclarant en cette période de crise socio-politique qu’il sera candidat à la présidentielle de 2013.

Au lieu de nous proposer cette candidature, à la limite farfelue, il ferait mieux de nous proposer sa candidature pour aller au front. S’il le faisait, après la récupération de l’intégrité territoriale du Mali, on n’aura plus besoin d’aller à la présidentielle de 2013. Il sera tout simplement décoré et déclaré à l’unanimité des Maliens et de la Communauté, président du Mali.

Bruno LOMA

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