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Tieman Hubert Coulibaly face à la presse : «Tant que les régions du nord seront sous le joug de l’occupation, on ne peut pas parler d’élections»
Publié le jeudi 8 novembre 2012  |  Le Prétoire


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© aBamako.com par as
Conférence de presse du ministre des Affaires Etrangeres Tieman Coulibaly
5/12/2012. Bamako.


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Après une offensive diplomatique pour redorer l’image du Mali auprès de ses partenaires, le ministre des Affaires étrangères et de la coopération internationale, Tiéman Hubert Coulibaly, était face à la presse le lundi dernier, pour faire le point des progrès réalisés par la diplomatie malienne dans la gestion de la crise du Nord.

Lors de cette rencontre, Tiéman Coulibaly a formellement démenti sa rencontre avec les différents groupes islamistes et le Mnla lors de sa visite au Burkina-Faso où il était parti faire le point au médiateur de la crise malienne, Blaise Compaoré.

Cette diplomatie active qui porte ses fruits, est le résultat d’un engagement du Ministre Tiéman depuis le 20 août dernier date à laquelle, le gouvernement d’union nationale a été mis en place. Cette volonté politique a permis de porter la voix du Mali là où elle doit être entendue, donner le point de vue où il était nécessaire et participer aux discussions et débats concernant le Mali. C’est ainsi que le Mali a participé au 16ème Sommet du mouvement des non-alignés, à la réunion du Conseil de médiation et de paix de la Cedeao, en plus des séances de travail avec son homologue français et la Commission de l’Union européenne, sans compter la participation du Mali à la 65ème session de l’Assemblée générale des Nations unies, entres autres actions menées.

Grâce à cette diplomatie dynamique, le Mali a pu obtenir la levée des sanctions par l’Union africaine, suivie par la tenue de la réunion des chefs militaires sur le concept des opérations. Cette rencontre de Bamako sera l’objet d’une discussion le 9 novembre à Abuja lors de la conférence ministérielle, puis suivra le sommet du 11 novembre de l’UA. Les conclusions de ces différentes rencontres seront soumises le 26 novembre aux Nations unies à travers le Conseil de sécurité pour une adoption de l’autorisation du déploiement de la Force africaine en attente au nord du Mali.

Parlant de l’ouverture de la négociation avec les occupants du Nord, le patron de la diplomatie malienne a indiqué qu’aucune initiative n’a été entreprise par le gouvernement dans ce sens. Selon lui, un comité chargé des négociations sera mis en place avant d’entamer toute action. «C’est aux Maliens de définir les directives dans lesquelles ils veulent marcher et aucune négociation n’est possible sans les Maliens» a-t-il laissé entendre.
S’agissant de la médiation décriée de Blaise Compaoré, il a été on ne peut plus clair: «Je ne suis pas là pour le jugement des valeurs du médiateur. Il a été mandaté par la Cedeao et je suis dans l’obligation de travailler avec lui. Il faut que le peuple sache que notre situation nous oblige à accepter des sacrifices psychologiques pour que le Mali retrouve toutes ses valeurs».

Face aux exigences de certains partenaires techniques et financiers pour l’organisation des élections sans le Nord, le ministre Coulibaly a rejeté toute idée d’organiser les élections tant qu’une partie du Mali est sous occupation. «Je souhaite que les élections se tiennent en avril 2013, conformément au délai d’un an de la transition, mais faudrait-il que toutes les questions soient réglées avant avril 2013. C’est la réalité du terrain qui va commander tout ce qui se fera. Tant que les régions du nord, à savoir Gao, Tombouctou et Kidal, seront sous le joug de l’occupation, on ne peut pas parler d’élections. On ne va pas ajouter la honte à la honte. Car, tenir les élections sans les territoires occupés serait d’ajouter la honte à la honte», a indiqué le patron de la diplomatie malienne.

Pour le ministre Coulibaly, les bailleurs de fonds n’ont pas d’argument à présenter pour que les élections se tiennent sans la récupération de nos territoires occupés. Il estime que la majorité des partenaires sont d’accord avec la démarche du gouvernement.
En tout cas, le président de la République, Dioncounda Traoré, avait souligné à l’ouverture de la réunion du Groupe de soutien et de suivi sur la situation au Mali, le 19 octobre dernier, que la tenue des élections dépend de la reconquête des trois régions.
Nouhoum DICKO

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