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L'Indépendant N° 3140 du 9/11/2012

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Les salafistes d’Ansar Eddine disent rompre avec le terrorisme : Un véritable marché de dupe
Publié le vendredi 9 novembre 2012  |  L'Indépendant


Mali:
© AP par DR
Mali: Le groupe islamiste Ansar Dine libère l`otage suisse Béatrice Stockly
24 avril 2012.Tombouctou.Mali. A un point de rendez-vous dans le désert de Tombouctou,les combattants de Ansar Dine montent la garde au moment de la libération de Béatrice Stockly enlevée le 15 avril dernier dans le nord du Mali


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La supercherie continue et semble désormais avoir le vent en poupe à Alger et Ouagadougou. Le renégat Iyad Ag Ghaly et sa clique viennent de déclarer à la face du monde qu’ils ont renoncé à toute forme de terrorisme et d’extrémisme. Une déclaration faite sous la dictée de l’Algérie qui ne voudrait pas que ses protégés subissent la force de frappe d’une force militaire d’intervention au nord du Mali. Qu’on ne se trompe, Iyad et sa bande restent ce qu’ils sont, ils n’ont connu que le narcotrafic et le banditisme. A beau chasser le naturel, il revient toujours au galop. Quelle peut être la crédibilité d’un mouvement cruel comme Ansar Eddine ?

Au cours de la semaine dernière, les salafistes ont déclaré depuis Ouagadougou renoncer à toute forme de terrorisme et d’extrémisme et se sont engagés à lutter contre la criminalité transfrontalière. Ansar Eddine dit renouveler sa disponibilité à engager un dialogue franc et constructif avec toute structure nationale représentant les autorités de transition du Mali. Il s’engage aussi à « un arrêt total des hostilités, à garantir la libre circulation des personnes et des biens ainsi qu’à faciliter l’assistance humanitaire dans les zones sous son contrôle« . De simples intentions qui se concrétiseront difficilement dans les actes. Comme l’a écrit un de nos confrère du Burkina Faso, « il est difficile de prendre au sérieux des groupes islamistes qui se refusaient à négocier, arguant des mois durant, qu’ils sont suffisamment armés pour tenir tête à l’ensemble des pays ouest-africains. Certes, le brusque changement de ton de la part de ceux qui tenaient des propos belliqueux et arrogants peut désorienter un moment. Mais, il a de quoi rendre perplexe« .

Au cours des discussions, les djihadistes ont exclu de renoncer à l’application de la charia. Un des représentants à la rencontre de Ouagadougou déclare que « la charia est une ligne rouge qui ne peut être négociée « .

« On est un mouvement islamiste et on voudrait appliquer la charia sur la terre des musulmans et non en France ou aux États?Unis « , a ajouté Ould Boumama.

C’est la preuve que nous ne sommes pas encore sortis de l’ornière. Les islamistes négocient pour faire gagner du temps. Ils savent que le contexte a beaucoup évolué et qu’en cas d’une intervention qui se précise déjà, ils auront non seulement affaire aux forces armées maliennes mais à celles venues d’ailleurs. Aussi, faudrait-il leur faire comprendre que négocier ne signifierait point impunité. Que dire des personnes qui ont été dépossédées de leurs biens. Et celles dont les pieds et mains ont été coupées. Les femmes violées et celles qui ont été mariées contre leur gré.

Faut-il croire qu’Ansar Eddine et autres renoncent tout simplement à la charia pour se ranger du côté d’une république laïque et indivisible ? Qu’on se le tienne pour dit, la motivation religieuse tant brandie par les djihadistes n’est que de la poudre aux yeux. Ansar Eddine, MUJAO, AQMI, MNLA, c’est du pareil au même. C’est une bande de crapules qui vit de rapt, de vol et de trafic.

Aux autorités de Bamako de ne pas accepter s’asseoir au tour d’une table avec ces gens. Evitons les erreurs de 2006. Comme gage de leur bonne foi, les djihadistes doivent accepter de déposer leurs armes et de se constituer prisonniers ou à défaut d’accepter de quitter la région. Qu’on évite de s’enliser dans des interminables négociations sans issue.

La force d’intervention militaire est l’occasion rêvée d’en finir avec toutes les brebis galeuses de la région.

Abdoulaye DIARRA

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