Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Les 20 personnalités qui font, défont et alimentent l’actualité malienne…
Publié le lundi 30 mars 2015  |  Le Flambeau
Commémoration
© aBamako.com par A S
Commémoration du 26 mars 2015
Le Président IBK dépose une gerbe de fleurs au monument des martyrs




Ils sont politiques, leaders d’opinion et leaders religieux. Ils alimentent et font vendre nos journaux. Leurs exploits ou leurs frasques, sur les ondes de nos radios ou les réseaux sociaux, captivent l’attention des auditeurs et des internautes.
L’opinion nationale, rien qu’à travers l’évocation de leurs noms, exulte. Ils sont détestés par certains et adulés par d’autres. Ils ne font jamais l’unanimité au sein de l’opinion nationale. Ils donnent un sens à l’actualité et font vivre le débat citoyen. Mais, force est de le reconnaitre, ils sont le plus souvent victimes de méchanceté et de propos sans fondements.
Dans ce dossier intitulé »Mali : ces 20 personnalités qui font, défont et alimentent l’actualité »…nous jetons un regard plus ou moins objectif sur le parcours du combattant auquel sont confrontés ces personnages, atypiques et le plus souvent plongées dans des polémiques, qui parlent, se font critiquer et malmener, mais surtout qui acceptent et avancent tant bien que mal.
1°) Le Président de la République, Chef de l’Etat…
En dépit de sa volonté de s’isoler sur le plan médiatique, le Chef de l’Etat reste le sujet favori des Médias. Qu’il intervienne ou pas, fasse des activités ou pas, il fait la une des journaux, des chaines de télévision et des radios. Des analystes les plus nantis aux observateurs les moins chevronnés, en passant par les pseudos spécialistes, chacun y va de sa manière pour évoquer les propos et actions du Président IBK. Pendant que d’aucuns vantent ses actes, certains se sont lancés dans une dynamique de critiques virulentes vis-à-vis de tout ce qu’il fait, ne fait pas, dit ou ne dit pas. Bref, le président IBK domine l’actualité dans tous les sens. Tant positivement avec à sa disposition, la machine médiatique publique (l’ORTM et l’AMAP) et une large partie des médias privés, que négativement au regard du dynamisme et de l’agressivité des quelques rares organes hostiles à son égard. On lui reproche à la fois tout et rien. En tout cas, tant que cela peut nous procurer une certaine visibilité politique ou lisibilité commerciale. Au cœur de tous les évènements, de part son statut, IBK n’hésite pas souvent à s’éclipser sur la scène politique au profit de son Premier ministre.
2°) Le Premier ministre, Chef du gouvernement…
L’homme, depuis son arrivée à la primature, a fait preuve d’une très grande discrétion. En octroyant plus de prérogatives à ses ministres, sur la base d’une délégation accrue des responsabilités, le Premier ministre Modibo Keita a positionné ces derniers au devant de la scène politique et s’est confiné à de brèves sorties médiatiques. Privilégiant beaucoup plus la communication hors média et sociale, l’homme est arrivé à se mettre à l’abri de la scène médiatique. Un choix stratégique qui donne de l’ampleur à toutes ses actions de communication, même les plus classiques, et qui fait de lui la personnalité politique la plus suivie par les médias après le Chef de l’Etat. Contrairement à ce dernier, et d’une manière plus large à son prédécesseur, le Premier ministre Modibo Keita est très peu critiqué. Il bénéficierait même, au regard des productions quotidiennes, d’un large soutien des médias et de la bénédiction de tous les patrons de presse: indulgence des médias vis-à-vis d’un vaillant cadre réputé intègre ou personnalité de l’homme ? La question reste toute posée. Si le Premier ministre, lui, jouit d’un immense capital de sympathie auprès des médias et de l’opinion nationale; la réputation du N°1 de l’assemblée nationale, elle, reste toute entachée.
3°) Le Président de l’Assemblée Nationale…
Comble de l’ironie : l’honorable Issiaka Sidibé ne parle pratiquement pas, en tout cas pas comme ses homologues de la sous région, mais l’on parle toujours de lui. Ou du moins des nombreux scandales auxquels son nom a toujours été associé. A chaque fois que l’opinion nationale semble l’oublier, un scandale apparait. Au cœur de tous les tintamarres qui l’assaillent, la presse, encore la presse, et toujours la presse. Et son péché mignon, le fait qu’il soit le beau père du fils du président, le père de la belle fille du Président et en même temps de la famille présidentielle : une tautologie, nécessaire, qui illustre à plus d’un titre la délicatesse de la position du Président de l’assemblée nationale. L’opiniâtreté de la presse à l’endroit de l’homme, au delà du boucan politique qu’elle soulève, est porteuse d’un plus grand malaise au sein de l’hémicycle en général et de la majorité présidentielle en particulier. Situation marquée, entre autres, par la division de la majorité, la déloyauté des élus vis-à-vis de l’institution, l’acharnement de l’opposition, le dilettantisme dans la gestion des affaires et la »familiarisation » du système. La plus grande victime de cette dernière reste et demeure, l’honorable Karim Keita.
4°) Le Président de la commission Défense de l’assemblée nationale…
L’honorable Karim Keita reste indubitablement le plus célèbre des présidents de commission de défense dans le monde. Fils du Président de la République, beau fils du Président de l’assemblée et l’un des maillons forts du parti présidentiel…l’homme ne peut qu’alimenter un certain mythe au sein de la presse. De la presse nationale à la presse internationale, les investigations et la recherche de scoop à son sujet vont crescendo. Toute information le concernant, même la plus banale, peut faire son effet. Une information ou un article contre lui, est un argument pour critiquer le Président ou sa famille. L’honorable Karim Keita a compris l’enjeu médiatique et politique qu’il représente, d’où sa discrétion depuis quelques mois.
Très peu d’apparition publique ; de moins en moins de déclaration ; grande générosité à l’endroit des quelques rares personnes (surtout les journalistes) qui le côtoient ou le sollicitent ; un vaste et dynamique réseau pour prévenir toute hostilité de la presse ; et une forte pondération dans les actions : voilà entre autres mesures qui ont permis à l’homme de rester dans l’ombre. Mais qui n’ont pas suffire à le mettre hors des radas de la presse et des regards de l’opinion nationale.
5°) Le Ministre des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la coopération internationale…
Il a été, côté gouvernement bien entendu, l’homme le plus en vue du processus de paix et de réconciliation en cours. Chef de la délégation gouvernementale de médiation et l’un des ministres les plus actifs des trois derniers gouvernements, Abdoulaye Diop est très apprécié par la presse locale et beaucoup sollicité par les médias internationaux, du fait de sa disponibilité et de ses excellentes aptitudes communicationnelles. La conjoncture sociopolitique, bien que de nature réservé, a fait de lui l’une des figures emblématiques de la scène médiatique. Un acquis qu’il capitalise fort bien, en multipliant des actions ciblées de communication et entretenant de très bonnes relations avec les journalistes. Pondéré dans les propos et pragmatique sur le terrain, le ministre Diop reste un atout majeur pour le gouvernement en matière de communication. Sa forte présence sur la scène médiatique est loin de s’escamoter. Surtout avec la tournure qu’est en train de prendre le processus de paix et de réconciliation. Et qui nécessitera la multiplication des efforts de communication et de sensibilisation. Le véritable défi pour le ministre Diop ne sera pas de se maintenir sur la scène médiatique. Mais de garder cette bonne aura dont il bénéficie au sein de l’opinion nationale et de la forte estime des confrères et consœurs.
6°) Le Ministre de l’Economie numérique, de l’information et de la communication…
Le ministre Choguel Kokala Maiga, depuis sa nomination au département de la communication, ne cesse de multiplier les points de presse et autres sorties médiatiques. Prenant très au sérieux son boulot de porte parole de gouvernement _ ce qui ne saurait signifier que ses prédécesseurs étaient mauvais élèves _ le ministre Choguel va jusqu’à faire preuve d’une pédagogie déconcertante dans la transmission des informations. Autrement dit, donner aux journalistes les informations qu’ils ont toujours en leur possession et battre toujours en retraite à chaque fois que ces derniers tentent d’entrer dans le vif des sujets. Et si les journalistes apprécient fortement l’anticipation et la pro-activité du ministre Choguel dans la gestion des crises, ils restent cependant très perplexes quand aux motivations réelles de celles-ci. Bref, cela n’engage que nous. Le ministre Choguel, lui, bénéficie d’une grande visibilité sur la scène médiatique, se classant ainsi dans le top 20 des personnalités qui dominent l’actualité dans notre pays. Un autre élément concernant le porte parole du gouvernement, il lui arrive souvent de faire son boulot même dans le cadre des activités de son parti. Comme pour dire la détermination qui l’anime et l’amour qu’il porte pour son nouveau métier. Un métier, disons-le sans ambages, qu’il a valorisé et auquel il donne la visibilité et la lisibilité requises. Bref, un rôle qu’il assume avec brio et qu’il lui revient de mieux encadrer pour éviter l’effet boomerang.
7°) Le Ministre des domaines de l’Etat et des affaires foncières…
Tous les observateurs, ou presque, avaient prédit la dégringolade médiatique de Maitre Bathily au lendemain de son départ du département de la justice vers celui des domaines et des affaires foncières. Certains confrères avaient même évoqué, à ce sujet, une sanction politique. Tandis que d’autres spéculaient sur la volonté du Chef de l’Etat de le mettre momentanément au frigo. C’était mal connaitre l’homme, surtout sa perspicacité à faire valoir ses opinions. Il n’aura donc fallu que quelques petites semaines au ministre Bathily, le temps de rassembler son équipe de choc, pour retrouver la scène médiatique. La visibilité que lui octroyait le ministère stratégique de la justice, en termes de préoccupations des partenaires, d’attentes du Chef de l’Etat et de proximité avec les populations, a été très vite confortée avec l’activation de l’Alliance pour le Mali. Sans oublier le développement d’une nouvelle stratégie, qui consistait à mettre au cœur de la résolution de la problématique foncière la communication. Entre les besoins de communication d’un département très complexe, la nécessité d’équilibrer le débat avec une opposition très agressive et les exigences de sensibilisation des populations sur le projet d’accord paraphé par le gouvernement…le terrain était tout balisé pour le ministre Bathily de monter au créneau sur la scène médiatique. Une aubaine bien saisie qui permet, certainement pas avec la même ferveur qu’auparavant, au brillant communicant de son rang d’occuper la place qui lui revient sur le champ médiatique.
8°) L’ancien Premier ministre Moussa MARA…
Tous les premiers ministres de notre pays ont opéré une retraite médiatique au terme de leurs missions, en tout cas ne serait-ce que pendant les premiers mois de leur départ de la primature. Et cela quelque soit le motif. Bon nombre d’eux choisissent carrément de faire profil bas. Moussa Mara, lui, semble dans la logique d’un tout autre destin. Son absence remarquable sur les médias d’Etat est comblée de plus en plus par une forte présence sur le terrain. Très actif dans la presse privée, avec des contributions constantes, et sur les antennes des radios et les réseaux sociaux…l’homme arrive tant bien que mal à signaler sa présence. Jeune, ambitieux et dynamique, Mara donne l’impression de quelqu’un qui est en constance mission auprès des populations et semble se plaire dans son nouveau statut. Lequel lui octroie beaucoup plus de liberté et de marge de manœuvres, tant dans les propos que dans les actions. Une aubaine qui lui permet d’être présent et de se faire une place de choix sur la scène médiatique nationale, au sein de l’opinion nationale. Mais surtout d’entretenir la popularité et le capital de sympathie dont il bénéficie auprès d’une large partie de la population.
9°) Le Chef de l’opposition politique, l’Honorable Soumaila Cissé…
La relative stabilité médiatique, pour un opposant politique dans nos sociétés contemporaines africaines, dont bénéficie l’honorable Soumaila Cissé prouve à bien des égards les bonnes relations qu’il a eu à entretenir avec la presse dans le passé et dont il ne cesse d’améliorer. Les journalistes dans ses évènements, ceci n’est qu’un secret de polichinelle, sont bien traités. Son vaste réseau de presse est resté intact, même si certains tentent de joindre les deux bouts en ménageant le pouvoir en place. Ses déclarations et prises de positions sont très bien relayées par la presse. Sa cellule de communication reste très active et constante dans les actions. Il ne bénéficie plus de la puissance médiatique qui l’a toujours caractérisée, mais jouit d’une certaine indulgence de la part de bon nombre de confrères. Il est très peu critiqué par rapport à ses homologues opposants de la guinée, de la côte d’ivoire, du Sénégal ou du Niger. Bien que modéré dans ses propos, contrairement à d’autres leaders de l’opposition, Soumaila Cissé reste l’une des personnalités les plus écoutées au sein de la classe politique. Un acquis politique et médiatique qui va se renforcer sans doute avec son nouveau statut de chef de l’opposition politique. Un statut qui lui donne le même accès que les partis de la majorité présidentielle sur les médias d’Etat et dont une meilleure optimisation risque de faire pencher la balance médiatique de son coté.
10°) Le Président du Parena, Tiébilé Dramé…
Les sorties médiatiques du Président du Parena sont très limitées par rapport à celles d’autres leaders de l’opposition. Sauf que ces dernières sont toujours ciblées et bien préparées. Ses propos ont toujours un écho sur la scène internationale. Ils sont toujours axés sur les failles et disfonctionnements du régime. Ils s’inspirent toujours des insuffisances du gouvernement. Et enfin ils puisent toujours dans le malaise des populations, en se fondant sur la fibre sentimentale de celles-ci, pour les faire adhérer à ses opinions. Autant de stratagèmes qui font de Tiébilé Dramé, le plus virulent interlocuteur politique face à la majorité présidentielle. Et qui le positionnent sur la scène médiatique comme un véritable garde-fou à l’action publique. Ces propos sont très suivis par les médias et bénéficient d’une large diffusion tant dans la presse écrite que sur les radios de proximité. Il a été au cœur de tous les scandales ayant ébranlé le régime en place et dispose d’un vaste réseau d’informations. L’homme, qu’on le veuille ou pas, fait sans doute partie de l’une des plus grosses épines aux pieds du Président IBK et de son régime.
11°) Le Président du Haut Conseil Islamique, l’Imam Mahmoud Dicko…
Ses dernières déclarations et prises de position à l’encontre du régime en place ont eu pour suite une invitation du Président de la République. Bien avant, c’est toute la presse nationale qui s’est fait écho de ce prétendu divorce entre IBK et ses soutiens religieux. Ses leaders religieux qui n’ont pas hésité à battre ouvertement campagne en faveur de l’homme. Nul besoin de rappeler le poids que représente l’imam Mahmoud Dicko au sein des mouvements religieux et le fardeau qu’il incarne pour le pouvoir en place. Réputé proche du Chef de l’Etat, Mahmoud Dicko n’hésite pas à critiquer ouvertement ses initiatives ou celles de son gouvernement qu’il juge contraires aux principes de l’islam ou de la religion. Avec à sa disposition de puissants moyens de lobbying et de pression, dont le mouvement Sabati, le soutien du chérif de Nioro et le dévouement total de la quasi-totalité des leaders religieux, Mahamoud Dicko se positionne comme l’un des acteurs majeurs de la société civile. Et par ricochet, l’une des personnalités les plus convoitées par la presse. Et ce pour multiples raisons dont, entre autres, son audience, les liens particuliers qui le lient au chef de l’Etat, son rôle dans l’élection de ce dernier et son statut social.
12°) Le leader du mouvement Ansardine, l’Imam Ousmane Cherif Haidara…
En dehors de ses rendez-vous ponctuels sur la scène médiatique notamment pendant les festivités marquant la naissance et le baptême du prophète (psl), au cours desquels personne ne lui ravit la vedette, le guide spirituel d’Ansardine figurent parmi ces personnalités qui dominent l’actualité au Mali. Bien qu’intervenant très peu, il est beaucoup adulé par les médias. De par sa forte audience, il fait vendre les journaux et captive l’attention des auditeurs sur les antennes de radio. Autant sa prise de position peut faire adhérer une grande partie de l’opinion nationale à une action ou initiative, de la même manière elle peut la dresser contre d’autres démarches ou décisions. Ousmane Cherif Haidara est aujourd’hui, à n’en point douter, le leader d’opinion le plus influent au Mali. Un statut qui lui confère d’emblée une grande audience sur la scène médiatique.
13°) L’ancien Président, Amadou Toumani Touré…
‘’Loin du corps près du cœur’’, c’est à travers cet adage qu’il faut cerner la forte présence de l’ancien président Amadou Toumani Touré sur la scène médiatique nationale et internationale. L’homme est devenu ‘’un fonds de commerce’’ pour certains de nos compatriotes. Son retour au bercail a été instrumentalisé politiquement par des soi-disant amis et sympathisants qui ne visent, dans le fond, que leur propre visibilité politique ou la déstabilisation du régime en place. Toutes les actions en sa faveur sont placées sous le signe de la paix et de la réconciliation nationale. Mais le comble de l’ironie, toutes ces initiatives, ne prêchent que la haine et la division. Contrairement à ce que l’on tente de faire croire à l’opinion nationale, les récentes initiatives de soutien à l’homme n’ont contribué qu’à retarder son retour et l’éloigner du régime en place. De la stratégie de mobilisation aux sorties médiatiques spectaculaires de ses amis, en passant par le mode opératoire (qui reste essentiellement politique et n’implique pas la société civile et autres leaders d’opinion), tout porte à croire que le retour de l’homme au bercail n’est pas pour le prochain vol Dakar-Bamako. Ce qui est sûr et certain, c’est l’évolution exponentielle de sa présence sur la scène médiatique. Car tous les articles et toutes les déclarations le concernant ne visent pas à le servir, mais plutôt ceux qui les commanditent ou les font. La logique, bien que subjective, de comparaison qui s’est installée entre lui et son successeur auprès de l’opinion nationale, illustre à tout point de vue la popularité médiatique de l’homme.
14°) Le Président de l’APCAM, Bakary Togola…
L’homme est beaucoup coté par les médias, surtout d’Etat, qui lui reconnaissent un traitement on ne peut plus généreux. La gâchette facile, en matière de billet de banques bien sûr, Bakary Togola est parmi les operateurs économiques les plus médiatisés du pays. Tant en termes d’exploits que de frasques. Il est toujours au cœur de polémiques ou dans une situation de contestation. Pas politique, il a prouvé qu’il dispose de bonnes aptitudes politiques pour bénéficier de la grâce de certains maitres du temps et des lieux. Se transformant ainsi en militant de première heure auprès d’une formation politique qu’il a pratiquement rejoint à la dernière minute. Comme toutes les personnalités de son genre, la presse en raffole. Car représentant des sujets de sensation. Bakary Togola pour la presse malienne, aujourd’hui, est un investissement rentable. Un bon papier ou commentaire sur lui, c’est assurément un bon retour sur investissement. Un article ou commentaire hostile sur lui, reste sans doute une belle main tendue à ses nombreux détracteurs et adversaires. Donc un bon retour sur investissement, tant en termes de ventes que ‘’d’encouragements’’. Bakary Togola aura beau fait profil bas, il demeurera sur la scène médiatique. Non seulement à cause des polémiques dans lesquelles il est toujours plongé, mais à cause de sa réputation pour les hommes de médias.
15°) Le Capitaine Amadou Haya Sanogo…
C’est le plus célèbre prisonnier du pays. Un statut qui n’a pas que des inconvénients et qui donne droit à toutes les spéculations dans la presse. Le mythe Amadou Haya Sanogo s’est beaucoup effiloché au fil des évènements, auprès de nos concitoyens, mais n’en demeure pas moins un triple enjeu politique, médiatique et juridique pour l’ensemble du pays. Au delà de sa modeste personne, le capitaine Sanogo symbolise une institution en pleine déliquescence et toute une société en décadence depuis plus de 20 ans. Plus loin, son sort judiciaire fait l’objet d’une saga sans précédente dans notre pays. Autrement dit, l’une des rares personnalités maliennes réclamées par la Cour pénale internationale. S’il y a un sujet qui divise les Maliens, c’est bien la question Amadou Haya Sanogo. Autant de facteurs qui attirent l’attention des médias, nationaux et internationaux, sur l’homme. Son vécu en prison, ses difficultés, les menaces qu’il représente, son sort judiciaire et son avenir…tout sur l’homme intéresse la presse. Les spéculations, depuis les restrictions d’accès mises en place par les autorités judiciaires et le silence des autorités politiques sur la question, vont bon train. Chacun y va de son commentaire, faisant de l’homme le prisonnier le plus médiatisé du pays.
16°) Le Secrétaire Général de l’UNTM, Yacouba Katilé…
Les méthodes syndicales de son bureau sont aux antipodes de celles de l’ancien bureau, réputé à l’époque très politique et proche du régime en place. Katilé, dès son arrivée à la tète de la plus puissante centrale syndicale du pays, s’est engagé dans un bras de fer avec les nouvelles autorités en place. Un test grandeur nature qu’il a su relever en obtenant des résultats concrets dans le cadre de l’amélioration des conditions des travailleurs du Mali. Depuis lors l’homme s’est positionné comme un véritable contrepoids au régime en place, donnant ainsi à l’UNTM une aura particulière auprès des travailleurs d’une part et de l’opinion nationale d’autre part. Très discret, et souvent beaucoup effacé, Katilé à travers son organisation dispose aujourd’hui d’un énorme crédit sur la scène médiatique. Les critiques virulentes de l’UNTM à l’endroit du gouvernement, les prises de positions réputées souvent très proches de celles de l’opposition de certains de ses leaders et son passé récent pendant les évènements de la transition…sont, entre autres, facteurs qui donnent droit de cité à Yacouba Katilé dans ce top 20 des personnalités qui font, défont et alimentent l’actualité.
17°) le président du SADI Oumar Mariko…
L’honorable Mariko s’est longtemps illustré, sur la scène politique, par sa virulence à l’endroit des différents gouvernements depuis plus d’une dizaine d’années. Jusqu’aux dernières élections présidentielles, au cours desquelles il a apporté son soutien au Président Ibrahim Boubacar Keita, l’honorable Mariko était perçu comme un eternel opposant. Celui qui disait haut ce que les populations pensaient tout bas. Mais surtout, la voix des sans voix, celui qui portaient les préoccupations des laissés-pour-compte de la nation. Un costume qui lui allait bien et qu’il portait avec satisfaction. Et qui lui octroyait une bonne visibilité sur la scène médiatique. Aujourd’hui, sur la scène politique, l’homme ne représente que sa propre ombre. Mais sa présence sur la scène médiatique, elle, reste intacte. L’honorable Mariko, sujet actif de la scène médiatique, est devenu depuis quelques mois un sujet passif. Ce n’est plus l’honorable Mariko qui critiquait et attaquait ouvertement. Mais le Mariko qui est critiqué et attaqué directement. Le hic, non pas par ses adversaires politiques mais, par ses alliés politiques. Les plus fidèles et engagés de ses compagnons. Une décadence politique très difficile pour l’homme, mais beaucoup commentée par la presse.
18°) Le Secrétaire général de la plateforme des mouvements armés, Maitre Harouna Toureh…
Le dialogue inclusif inter-malien, qui a duré près d’une année en terre algérienne, a été largement suivi par la presse nationale et étrangère. La phase de paraphe du projet d’accord proposé par la médiation internationale, qui a eu lieu le 1er mars dernier, reste encore aujourd’hui le sujet qui domine l’actualité nationale. Maitre Harouna Touré, en qualité de secrétaire général de la plateforme des mouvements armés, reste un acteur majeur du processus de paix et de réconciliation nationale. Un statut qui ne peut que donner de la visibilité sur la scène médiatique. Une visibilité qui prend une allure de mansuétude, eu égard la fibre sentimentale du peuple Malien, pour un mouvement comme le sien qui est resté proche du gouvernement et a préféré s’inscrire dans la sauvegarde des principes fondamentaux de la république. Et qui, pour l’avocat qu’il est, prend une connotation publicitaire. Maitre Harouna Touré, compte tenu de la conjoncture politico-sécuritaire, reste l’une des personnalités les plus suivies par la presse. Quitte à lui d’en profiter pour se positionner, en attendant la signature prochaine de l’accord définitif de paix, pour une entrée fracassante au gouvernement. En tout cas, il dispose de tous les moyens pour y parvenir.
19°) Le Secrétaire général de la coordination des mouvements de l’Azawad, Bilal Ag Cherif…
Bilal Ag Cherif, individuellement parlant, ne représente aucun enjeu stratégique sur la scène médiatique nationale. Toutefois, il demeure le N°1 du MNLA et secrétaire général de la coordination des mouvements de l’Azawad. Autrement dit N°1 d’un mouvement qui constitue un veritable casse-tête chinois pour le Mali et secrétaire général de cette coordination qui met toujours en péril, en refusant de parapher le projet d’accord, l’ensemble du processus de paix et réconciliation nationale. Aussi, est-il important de le rappeler, la visibilité de Bilal Ag Cherif et des mouvements armés sur la scène médiatique nationale est le résultat d’une dynamique de communication dont ils bénéficient sur les médias internationaux. Une forte présence sur les médias étrangers qui influe directement sur la scène médiatique nationale, compte tenu de l’influence et de l’audience de ceux-ci au plan local. Loin donc de tout jugement péremptoire, la visibilité médiatique de Bilal ag Cherif, du MNLA et des mouvements armés est relative à la situation qui prévaut. Et tant que celle-ci perdura, ils feront la une de nos journaux et le gros titre des chaines d’information continue. Ces dernières, moins elles en sauront sur la question, plus elles en parleront. Comme pour dire que le cauchemar est loin de tirer son épilogue.
20°) Mme N’Diaye Ramatoulaye Diallo, Ministre de la culture, de l’artisanat et du tourisme.
Evoquer les personnalités qui dominent l’actualité, sans mentionner une femme nous aurait certainement valu des reproches islamistes ou ultraconservateurs. Elles sont très peu sur la scène médiatique, ces femmes qui dominent l’actualité. Les quelques rares qui y sont, portent avec panache le flambeau de la junte féminine sur l’échiquier national. Citons à titre d’exemple, l’altermondialiste Aminata Dramane Traoré, le ministre de la promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Mme Sangaré Oumou BA, et bien d’autres femmes leaders de la société civile ou du monde artistique. Mais, appesantissons-nous sur Rama. Pourquoi elle ? ‘’Elle faire vendre le journal. Surtout les photos sur lesquelles elle sourit’’, nous signale toujours notre responsable commercial à chaque bouclage du journal. Nul besoin de dire que s’il fallait passer par casting pour être ministre, elle aurait longtemps gardé son fauteuil de ministre.
Trêve de causerie. Rama doit sa visibilité sur la scène médiatique à deux raisons fondamentales : l’une volontaire et l’autre involontaire.
La première : fine communicatrice, elle sait mieux que quiconque la magie de la communication dans la société contemporaine dans laquelle nous sommes. A cet effet, elle a placé la communication au cœur de toutes ses initiatives, donnant du coup une forte visibilité à son département. Une communication de choc, avec une perfection souvent hyperbole, le tout sur un fond politique très ciblé ne peut que donner : une visibilité à la fois incontestable et stratégique.
La deuxième : bonne communicatrice aura été Rama. Sauf qu’elle a manqué d’intégrer la donne politico-politicienne dans ses calculs. Une donne qui l’aurait permis de se rendre compte que la forte visibilité de son département pouvait avoir des impacts politiques contre elle. Autrement dit, sans s’en apercevoir, ses actions de communication l’ont rendu vulnérable. La technocrate qu’elle était à son entrée au gouvernement, est devenue pour d’aucuns un atout politique et certains une menace politique. Des initiatives de prime à bord banales, avec une forte communication, ont pris une toute autre envergure. Et aujourd’hui, dans sa volonté de bien faire, de faire bouger les secteurs relevant de sa tutelle et de s’affirmer, Rama fait l’objet de vives critiques. Une position, morose quelque part, mais qui fortifie sa personnalité sur la scène politique et qui fait d’elle l’une des rares femmes les plus en vue sur la scène médiatique.
Cette liste n’est pas exhaustive. Elle est le résultat d’un travail de sélection interne au sein de notre rédaction. Les critères ayant prévalu au choix des personnalités portent sur les nombres d’articles les concernant, leur présence médiatique, l’engouement qu’ils suscitent auprès des médias, l’intérêt de l’opinion nationale à propos d’elles, leur statut et responsabilité, et enfin l’impact de leurs interventions en termes d’audience. Sans oublier l’analyse objective de nos journalistes et personnes ressources. A nos aimables lecteurs d’apprécier et aux personnes intéressées d’en tirer toutes les leçons.
A lire prochainement : les Hommes forts du Régime IBK…
La Rédaction
Source: Le Flambeau
Commentaires