Accueil    Shopping    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Mali    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article




  Sondage

 Autres articles

 Météo


Comment

Politique

Dix ministres européens à Paris pour parler Mali et Europe de la défense (PRESENTATION)
Publié le mardi 13 novembre 2012  |  AFP


Activités
© Getty Images par DR
Activités de la CEDEAO : Les ministres africains de l`Ouest se sont réunis pour discuter des efforts pour retourner en Guinée-Bissau et au Mali à la règle démocratique
Abidjan,Vendredi 18 Mai 2012


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier

PARIS, La question d`une participation à une intervention au Mali dominera jeudi une rencontre à Paris de dix ministres de cinq pays européens - France, Allemagne, Pologne, Italie, Espagne - qui voient à travers cette action militaire de soutien l`occasion de relancer l`Europe de la Défense.

Cette réunion des ministres des Affaires étrangères et de la Défense des cinq Etats a lieu dans la foulée du sommet africain d`Abuja qui a proposé d`envoyer pendant un an une force combattante de 3.300 soldats africains au Mali pour reconquérir le nord du pays, aux mains de groupes islamistes armés.

La rencontre au ministère des Affaires étrangères se tient aussi quatre jours avant un Conseil Affaires étrangères de l`Union européenne, le 19 novembre à Bruxelles. Celui-ci devrait détailler la planification de la Mission européenne d`entraînement des forces africaines au Mali (EUTM-Mali) qui pourrait mobiliser entre 200 et 400 militaires européens, et cela dès janvier, selon des sources françaises.

L`intervention internationale doit désormais recevoir l`aval du Conseil de sécurité de l`ONU fin novembre ou début décembre.

Dans une tribune publiée samedi dans la presse française, les chefs de la diplomatie français et allemand, Laurent Fabius et Guido Westerwelle, ont appelé l`UE à soutenir le déploiement d`une force internationale au Mali face à "l`urgence de la situation", rappelant que la sécurité du Sahel, de l`Afrique et de l`Europe en dépend.

Outre les soutiens allemands et français à la mission européenne, "l`Italie et l`Espagne s`y intéressent et la Pologne a une écoute favorable", dit-on
dans l`entourage du ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian.
Figurant parmi les principales puissances militaires européennes, la
Grande-Bretagne ne sera pas présente à la réunion de jeudi.

"Une vraie opération militaire"

A l`ordre du jour, selon le Quai d`Orsay, "le futur du pilotage et de la stratégie de défense au niveau européen, la mise en commun des armées et outils militaires et les opérations en cours ou à venir, en particulier la question du Mali qui sera la prochaine grande opération de politique et de sécurité de défense commune de l`Union européenne".

Au ministère de la Défense, on parle d`"un moment fort" pour afficher "de manière extrêmement déterminée un ambition renouvelée pour une Europe de la Défense".

La question d`un quartier général européen permanent de la Défense, défendue par Paris, Berlin et Varsovie, avait suscité l`an dernier l`opposition virulente des Britanniques, le chef de la diplomatie William Hague préconisant d`avancer plutôt de "manière pragmatique". L`idée de M. Le Drian est désormais de procéder par "petits pas concrets", plutôt que de
"faire le grand soir" de l`Europe de la Défense.

Et "si l`Europe parvient par cette opération militaire au Mali à renforcer les capacités africaines de reconquête du Nord Mali, ce sera une réalisation concrète de l`Europe de la Défense", souligne un de ses conseillers.

Car si la mission est non-combattante, il s`agit pourtant d`une "vraie opération militaire". "Les Européens ne vont pas au conflit, ne vont pas tirer, même s`ils sont peut-être amenés à devoir se défendre. Mais on est bien sur une optique militaire avec des gens qui seront armés, sur un territoire étranger pour stabiliser et reconquérir le nord d`un pays", dit encore ce conseiller.

Pour une opération portée institutionnellement par l`UE, il n`était pas possible d`aller au-delà, notamment pour des raisons constitutionnelles propres à l`Allemagne. Mais l`idée d`une action militaire de certains Européens, en dehors de l`UE, n`est pas écartée à ce stade. "C`est trop tôt pour le dire", dit-on au ministère de la Défense.

cr-dch/prh/ed

 Commentaires