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L`Afrique de l`Ouest "prête" à intervenir au Mali dès le feu vert de l`ONU
Publié le mardi 13 novembre 2012  |  AFP


Réunion
© aBamako.com par Aristide
Réunion de chefs d`Etat ouest-africains sur Mali et Guinée-Bissau
Abidjan,26 Avril 2012 ,Des chefs d`Etat de l`Afrique de l`Ouest ont entamé à Abidjan un sommet extraordinaire consacré aux crises au Mali et en Guinée-Bissau


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PARIS, Des dirigeants ouest-africains ont insisté mardi sur l`imminence d`une intervention pour reprendre le nord du Mali aux islamistes armés, affirmant que l`armée malienne et les pays de la zone étaient "prêts" pour cette opération qui soulève pourtant des interrogations.

"La force est tout à fait prête. Lorsque l`Onu donnera son feu vert, le
déploiement pourra commencer immédiatement", a affirmé à des journalistes
Kadré Désiré Ouedraogo, président de la Commission de la Cédéao (Communauté
économique des Etats d`Afrique de l`Ouest), en marge d`une table ronde sur le
Niger à Paris.

Dimanche, à Abuja, les dirigeants des 15 pays de l`Afrique de l`Ouest
avaient approuvé l`envoi d`une force militaire internationale de 3.300 soldats
pour une durée d`un an afin de reconquérir le nord du Mali, sous la coupe de
groupes islamistes armés.

Mardi, l`Union africaine (UA) a donné son aval à l`envoi de cette force. Le
Conseil de paix et de sécurité de l`UA a "décidé ... d`approuver le Concept
harmonisé d`opérations pour le déploiement planifié de la force (...) conduite
par l`Afrique, en soutien au Mali", a annoncé à Addis Abeba son commissaire,
Ramtane Lamamra.

Ce plan d`intervention militaire doit, à présent, être transmis avant la
fin novembre au Conseil de sécurité de l`ONU, pour qu`il donne son feu vert.

"Je ne peux pas parler de délai de rigueur pour le déploiement" de la
force, a cependant déclaré mardi à Ouagadougou le représentant de l`ONU en
Afrique de l`Ouest, Saïd Djinnit.

En dépit du volontarisme affiché, de nombreuses questions subsistent sur
les délais nécessaires à la mise sur pied de la force, sur sa composition, et
sur le consensus réel des pays de la zone concernant la nécessité d`une
intervention armée au Mali.

"On n`a pas le choix, il faut intervenir", a réitéré à Paris le président
nigérien Mahamadou Issoufou, dont le pays pourrait envoyer plus de 500 soldats
au Mali voisin.

Intervention "par phases"

Puissance régionale incontournable mais réticente à une intervention
internationale à ses portes, l`Algérie a même promis qu`elle "fermerait ses
frontières" en cas d`opération, pour priver les groupes armés de toute base
arrière, a affirmé M. Ouedraogo. L`Algérie a indiqué mardi soir qu`elle
prendrait "les mesures appropriées" pour assurer la défense de ses intérêts et
la protection "maximale" de ses frontières.

Pays africains et occidentaux pensent avoir obtenu si ce n`est le soutien,
du moins l`accord d`Alger à une intervention militaire, malgré les
déclarations répétées de responsables algériens sur la possibilité d`une
solution politique à la crise.

Concernant le calendrier, "les Etats sont prêts à envoyer leur contingent",
a assuré M. Issoufou, citant notamment le Nigeria, le Niger, le Burkina Faso,
le Sénégal, le Togo et le Bénin.

L`armée malienne "peut être rapidement en mesure de combattre", a renchéri
M. Ouedraogo.

Selon lui, l`intervention se fera "par phases". "On n`a pas besoin de
déployer toute la force en même temps, ce n`est pas une guerre classique. Il y
aura des opérations spéciales", a-t-il dit.

Au sujet du soutien logistique des pays occidentaux, et notamment de la
France, il a déclaré: "Nous avons demandé un soutien aérien. Tous nos
partenaires, la France entre autres, ont promis leur soutien". L`éventualité
de frappes aériennes "dépendra des difficultés sur le terrain", a-t-il précisé.

Mardi, le ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian a toutefois
écarté cette éventualité.

La France n`interviendra "en aucun cas" elle-même au Mali, a affirmé mardi
soir le président François Hollande, rappelant que Paris s`était engagé à
"soutenir logistiquement" les pays africains pour mettre un terme à
l`occupation du nord du Mali par des "groupes terroristes".

Enfin, le représentant de l`ONU en Afrique de l`Ouest, Saïd Djinnit, a
rencontré mardi à Ouagadougou des représentants d`Ansar Dine, l`un des groupes
islamistes armés occupant le nord du Mali.

Il s`agit de la première rencontre officielle entre un responsable onusien
et Ansar Dine, mouvement qui applique de façon stricte la charia (loi
islamique) dans le nord du Mali (amputations, lapidations...), comme les
jihadistes d`Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et du Mouvement pour
l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) qui dominent aussi la
région.
cf/prh/jpc

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