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Crise au Mali : L’urgence de palier le péril
Publié le mercredi 14 novembre 2012  |  L'express de Bamako


Mali:
© Getty Images
Mali: au moins 14 morts dans des combats à Bamako lors d`un "contre-coup d`Etat"
Les combats lundi à Bamako ont fait au moins 14 morts et 40 blessés lors d`une offensive des forces loyales au président malien Amadou Toumani Touré (ATT), renversé le 22 mars, contre les ex-putschistes qui ont affirmé mardi avoir fait échec à un "contre-coup d`Etat".


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Les Maliens, dans leur ensemble, n’ont jamais été aussi désemparés que maintenant. Même les évènements de mars 91 n’ont pas suscité autant d’inquiétudes, d’angoisses et de craintes.

Plus que d’être entre deux chaises ou être entre le marteau et l’enclume, le Mali vit un des pires moments de son existence : les insurgés touaregs qui occupent le nord, les menaces de sanctions diplomatique, économiques et financières de la communauté internationale, régionale et sous régionale relative à la situation d’exception créée par le coup d’Etat du 22 mars dernier.

«Nous n’avons jamais été aussi humilié» disait l’auteur de «Sous l’Orage», pionnier de l’indépendance, Seydou Badian Kouyaté, dans une interview. Tous les maliens, dignes de ce grand Mali, souffrent dans leur chaire et dans leur âme. Un coup d’Etat qui aussi ne cesse de diviser la classe politico- sociale et la jeunesse malienne.

Deux camps sont braqués, les pros et les anti-coups d’Etat. Entre les deux, un camp qui prône le dialogue, la concertation, l’abandon de soit pour un Mali de paix et de stabilité. Que faire ? Les maliens de tous bords ont besoin, plus que jamais de sursaut. La solution de palier le péril passe par l’urgence de l’union sacrée pour le Mali.

Vendredi 30 mars, la ville de Kidal est tombée, le jour suivant c’est la cité des Askia qui passe sous le contrôle de Mouvement national our la libération de l’Azawad (MNLA), d’Ançar-dine et d’Al-Qaïda au Magrheb Islamique (AQMI).

Gao que l’on croyait suffisamment défendu parce qu’étant la base de repli des troupes après l’occupation de Ménaka, Agel Hoc, et la reddition de Tessalit.

Pour Tombouctou, c’est peut-être une question de jours, si ce n’est déjà fait. De toutes les personnes avisées que nous avons rencontrées, l’urgence de l’union sacrée devait se faire autour de la question du nord. Même si des voix autorisées et avisées demandent un programme de transition assortie d’un programme clair et précis de gestion de la crise du nord. Tous, société civile, classe politique, ex-junte sont unanimes de la nécessité impérieuse et conséquente de l’aide internationale mais surtout sous régionale pour la sauvegarde, plutôt la restauration de l’intégrité physique du territoire du Mali.

Les conditions de retour à l’ordre constitutionnel et les menaces qui les soutiennent étaient recevables à l’exception d’une éventuelle intervention militaire pour contraindre les putschistes à retourner dans les casernes. La solution était trouvée en partie car l’ex président ATT avait placé le Mali au dessus de sa personne concernant la tenue des élections quand bien même que cela n’était pas recevable parce que entièrement responsable de la situation dans laquelle nous nous trouvons et le président de l’Assemblée aussi avait dit pouvoir faire le sacrifice de conduire la transition tout en retirant sa candidature.

Il ne restait plus qu’à convaincre la junte pour trouver une porte de sortie avec toutes les garanties juridiques et de mettre en œuvre le plan d’aide de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) pour sauver le nord. Et cela est chose faite, car en plus de donner son accord, la CEDEAO est entrain d’envoyer des hommes pour aider le Mali à chasser les islamistes du Nord du pays.

Déjà, 3.300 hommes ont été confirmés pour un an et qui seront soutenus par la logistique de certains autres pays qui veulent accompagner la CEDEAO dans cette mission importante.

Drissa SANGARE

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