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Sécurité routière : Réticence malencontreuse
Publié le mercredi 14 novembre 2012  |  L'express de Bamako


Activités
© aBamako.com par DR
Activités gouvernementales : Port de casques obligatoire à partir du 1er octobre.
Vendredi 28 septembre 2012. Bamako. Les étalages des vendeurs de casques.


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La date butoir du 1er octobre est consommée. Le port du casque n’a pas été exigé mais le taux de prévention s’est accru. Alléluia ! Et ces réticences épidermiques ?

A entendre les Maliens parlés du port du casque, on a l’impression qu’ils portent les casques pour faire plaisir à quelqu’un. Qu’ils se détrompent, une moto un casque n’est qu’à l’avantage du motocycliste. Même ceux qui sont sensés défendre la cause, en expliquant le bien fondé de la prévention contre les accidents traumatisants la tête, se sont agités contre la décision.

Au Mali, il y a un phénomène qui graine notre coexistence, le manque de confiance. Personne ne fait confiance à personne. Toutes décisions venant du gouvernement ou d’une autorité quelconque, même si c’est pour le bien être de la population, comme c’était le cas du port du casque, les citoyens moyens et le bas peuple voient en cela une manière pour quelqu’un de s’enrichir.

Vous direz que le peuple a trop souvent été trompé et c’est ce qui l’a rendu méfiant. Mais le peuple ne peut il pas attendre la preuve de certaine duperie. Refuser tout à priori est également suicidaire. Les statistiques des accidents de moto et leur corollaire de traumatisme crânien sont éloquents. Le 2/3 des motocyclistes ne savent pas conduire une moto et ne connaissent pas le code de la route. Une catastrophe !

Si la population demandait une subvention du casque, ou la création par l’Etat des points de vente de casque, ou encore demandait à l’Etat de s’attaquer au mal à la racine c’est-à-dire exiger aux vendeurs de moto de faire accompagner toutes ventes de moto par un casque, ou même d’élargir l’échéance afin de permettre la sensibilisation, l’information et de donner le temps aux motocyclistes de se payer un casque, comme c’est le cas actuellement, les agitations auront un sens. Les arguments de la chaleur peuvent être battus brèche en avançant les risques de la pollution et ceux de la tête bien faite des dames ne sont que de la fantaisie.

Les esprits malins comptent même sur un éventuel refus des élèves pour faire annuler la décision, ils oublient que très peu d’élève s’achète une moto. Alors, ce sont les parents qui sont interpellés et invités à ne pas faire de cadeau à leurs enfants sans être à mesure de les protéger du risque de ce cadeau. Ne pensez jamais que les dégâts qui sont arrivés par défaut de casque n’arrivent qu’aux autres. Ils peuvent arriver à tout le monde et à tout moment.

Sinon l’exigence du port du casque par l’Etat est légitime car toutes nations a le devoir, l’obligation de protéger ses citoyens même s’ils ne le veulent pas. Si l’on accepte de rouler à droite, de ne pas brûler le sens interdit ou le feu rouge au risque de se faire écraser, il va de soit que le respect du port de casque est aussi une question vitale.

Porter un casque c’est se protéger et entretenir l’espoir de vie. Une moto sans casque est un fusil armé et porté en bandoulière.

Abass BA

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