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Me Harouna Toureh, président des Mouvement de la plateforme : ‘’Imposer à un gouvernement de recevoir dans ses rangs des gens qui ont tiré sur son armée est invivable’’
Publié le mardi 31 mars 2015  |  Lerepublicainmali
Déclaration
© aBamako.com par I.DIA
Déclaration conjointe du Mouvement Arabe de l`Azawad et de la Coordination des Mouvements et Forces Patriotiques de Résistance
Bamako, le 12 septembre 2013 à la maison de la presse de Bamako. Fidèles aux termes de leur déclaration conjointe à Ouaga du 13 juin 2013, et à leur engagement, librement pris dans l`accord de Ouaga du 18 juin, le MAA et la CM-FPR se disent prêt à respecter l`intégrité nationale et la souveraineté du Mali.




L’Amical de la promotion Me Harouna Toureh de la Faculté des sciences juridiques et économiques (Fsje) a organisé, le samedi 28 mars 2015, à l’hôtel Massaley de Bamako, une conférence débat sur l’Accord d’Alger. La conférence était animée par le parrain, lui-même, Me Harouna Toureh, en présence du président de ladite promotion, Daha Keïta, du juge du tribunal du travail, Youssouf Touré et des autres membres de la promotion. Lors de cette conférence, le parrain, Me Harouna Toureh, président de la Cm-Fpr (Coordination des mouvements et front patriotique pour le renouveau), a certes, mis l’accent sur les opportunités et les innovations de l’accord mais a également évoqué les insuffisances dudit accord. A l’en croire, il a été imposé au gouvernement malien de recevoir dans ses rangs des gens qui ont tiré sur son armée.
Après les mots de bienvenu du président de la promotion, Daha Keïta, le conférencier a fait savoir que les opinions sont divisées sur l’accord d’Alger. Avant d’ajouter qu’il y’a des opportunités dans cet accord car de son application naitra un nouveau contrat social. En ce qui concerne les innovations, il a fait savoir que pour la première fois les régions vont pouvoir bénéficier de leurs ressources.
Pour lui, le gouvernement s’est battu à Alger sur des questions essentielles et a eu gain de cause. Il est dit dans cet accord que le président de l’Assemblée régionale est élu au suffrage universel direct et sera le chef de l’exécutif. Cela permettra, dit-il, aux populations d’avoir leur propre élu sans pression et sans être instrumentaliser. Et de poursuivre qu’il y’aura le représentant de l’Etat. Aux dires de Me Harouna Toureh, sa plateforme avait fait des propositions qui n’ont malheureusement pas été prises en compte.
Ce sont entre autres : l’information et la consultation des régions avant la signature de la convention d’établissement, la présence du représentant des régions lors de la signature de la convention d’établissement pour préserver l’intérêt de la population, des actions gratuites aux collectivités territoriales au même titre que l’Etat, prioriser les ressortissants de la localité lors d’un recrutement dans la région. Cette dernière a, d’ailleurs fait l’objet de débat intense lors de la conférence débat.
En réponse aux questions, le conférencier a indiqué le non paraphe de l’accord d’Alger par la Coordination des mouvements de l’Azawad (Cma) n’est pas un problème en soi. Qu’est-ce que la plateforme et le gouvernement voulaient et qui ne l’ont pas eu dans cet accord ? Me Toureh répond en disant ceci « Si l’Etat du Mali le pouvait, le mot Azawad n’apparaitrait même pas dans cet accord même en terme symbolique, nous aussi, nous nous sommes battus pour que le nom ne figure pas.
Ça c’est au niveau institutionnel. On s’est également battus pour que le chapitre de la sécurité soit exclusivement de la compétence de l’armée malienne, que l’armée puisse librement recruté selon la politique sécuritaire du Mali, former, redéployer etc. Mais il y’a des dispositions qui nous ont été imposé qui consiste à recruter les anciens rebelles, à leur donné des armes, ce sont des choses que la plateforme et le gouvernement ont perdu. Il faut le reconnaitre.
Imposer à un gouvernement de recevoir dans ses rangs des gens qui ont tiré sur son armée, ce n’est pas vivable. Mais puisqu’il s’agit d’un compromis, d’un accord, ça été accepté. Mais on a gagné autrement par le fait que même si le colonel qui a pris les armes, revenait, s’il est établi au cours des enquêtes qu’il y ait pour quelque chose dans les crimes qui ont été commis au nord, il sera poursuivi », a conclu le conférencier.
Aguibou Sogodogo
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