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Après leur refus de parapher l’Accord d’Alger : Le MNLA et acolytes bientôt sanctionnés lourdement
Publié le mardi 31 mars 2015  |  Le Pays
Mossa
© AFP
Mossa Ag Attaher, Chargé de la communication et Porte parole du MNLA




L’accord d’Alger est un important pas dans la stabilité du Nord. C’est du moins la conviction du gouvernement malien, car, pour une fois, d’importants acquis ont été sauvegardés dans ce document.

Un avis que la Coordination des mouvements armés de l’Azawad-Cma-, composée par le Mnla, le Hcua et le Maa, ne partage pas. D’où leur refus catégorique de parapher l’Accord et ce, malgré que la communauté internationale s’est transportée à Kidal pour essayer, en vain, de les convaincre. Après leur niet de parapher l’Accord d’Alger qui consacre du coup à leur isolement dans le processus pour la paix et la réconciliation nationale, la Cma sera bientôt sanctionnée lourdement par la communauté internationale.

Après le paraphe du document par le gouvernement et la plate-forme des mouvements patriotiques, tous les regards étaient tournés vers la Coordination des mouvements armés de l’Azawad (Cma) qui avait retardé le paraphe du document pour, dit-on, consulter leur base, avant de le rejeter. Dans un document, la Cma veut renégocier pour l’introduction de certains points dans le projet d’accord notamment sur les aspects politico-institutionnels. Il s’agit entre autres, de la reconnaissance officielle de I’Azawad comme une entité géographique, politique et juridique ; la création d’une assemblée interrégionale regroupant les régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka et Taoudéni, dont les prérogatives relèvent des domaines spécifiques à l’Azawad ; de surseoir à I ‘organisation de toute élection jusqu’au retour des refugiés et jusqu’à la mise en œuvre du nouveau découpage ; de prévoir et déterminer le quota qui sera affecté à « l’Azawad » pour les Départements de souveraineté, les grands services de l’Etat, les représentations diplomatiques et les organisations internationales.

En ce qui concerne, les aspects de défense et de sécurité, la Cma réclame que les forces de défense et de sécurité à l’intérieur de « I’Azawad » soient composées à 80% de ressortissants de « I’Azawad », ainsi qu’au niveau des postes de commandement. Pendant la période intérimaire, elle (Cma) demande de mettre en place des unités spéciales mixtes comprenant 80% de ressortissants de « I’Azawad ». Ce n’est pas tout, c’est elle-même qui définit la liste des combattants et détermine leurs grades. Le Mnla et alliés souhaitent aussi que le Mécanisme opérationnel de Coordination (Moc) soit présidé par la Minusma et co-présidé par les deux(2) parties (Gouvernement et Cma).

En effet, les séparatistes souhaitent également qu’on retienne le casernement pour les combattants qui feront partie des forces armées et de sécurité et le cantonnement pour ceux à réinsérer. Aussi que, les zones de défense et de sécurité soient sous le commandement d’un ressortissant de « I’Azawad » ; la considération de la création et l’utilisation de milices comme un acte criminel.

En ce qui concerne le volet développement, la Cma demande d’affecter un fonds spécial pour « I’Azawad » sur le budget de I ’Etat à hauteur de 40% sur une période de 20 ans en vue de résorber un retard de plus de 50 ans ; l’exploitation des ressources minières et énergétiques de « l’Azawad » soumise à I ‘autorisation préalable de l’Assemblée interrégionale après avis de l’Assemblée régionale. Un quota de 20 % de la production soit affecté à « l’Azawad », avec priorité à Ia région concernée.

Pour les mécanismes de mise en œuvre, la Cma demande une parité entre les deux parties belligérantes dans toutes les commissions et structures prévues dans l’accord ; la mise en place d’une commission conjointe (Gouvernement du Mali- Cma, la Médiation) chargée de la préparation des textes législatifs et réglementaires prévus dans l’accord; la composition de cette commission sera à part égale entre les parties belligérantes…

Quel sort pour la Cma ?

En effet, le refus de parapher l’Accord consacre aussitôt son isolement, selon certains esprits avertis. Et les commentaires défraient la chronique par rapport au sort qui sera réservé à la Cma. Le gouvernement a demandé, en tout cas, à la communauté internationale de sanctionner lourdement la Cma pour son refus d’aller vers la paix et la réconciliation nationale. Même son de cloche pour le président de la Coordination des mouvements et forces patriotiques (Cmfp), Me Harouna Toureh, qui demande à contraindre la Cma à aller à la paix. Pour lui, la Cma n’a rien à proposer d’autan plus qu’elle a refusé catégoriquement de parapher l’Accord proposé par la médiation. Il a également estimé que même une virgule ne sera changée dans l’Accord.

En tout cas, le niet de la Cma de parapher l’Accord la disqualifie du processus de la paix et de la réconciliation. Comme il a été prévu dans le processus des négociations, la Communauté internationale doit prendre de lourdes sanctions contre les ennemis de la paix. Le délai accordé à la Cma est dépassé, à la Communauté internationale de prendre ses responsabilités en sanctionnant lourdement cette dernière.

Aliou Agmour

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