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Responsabilité sociale des journalistes en période de crise : La Maison de la presse engage le débat
Publié le mercredi 1 avril 2015  |  Le Reporter
L`Assemblée
© aBamako.com par FS
L`Assemblée Générale de mise en place du Comité de Pilotage de la Maison de presse du Mali
Bamako, le 15 Novembre 2014, s`est tenue l`Assemblée générale de mise en place du Comité de pilotage de la Maison Presse du Mali




La Maison de la presse a organisé le mardi 24 mars 2015 une conférence-débats sur «la responsabilité sociale des journalistes en période de crise». Elle était animée par le président de l’Assep, Birama Fall et l’Officier des affaires publiques de la Présidence, Modibo Naman Traoré.
Quel doit être le comportement du journaliste en période de crise ? Que doit-il dire ou écrire ? Quand doit-il s’abstenir d’agir ? Le journaliste doit-il prendre partie dans un conflit ? Ce sont là quelques-unes des réflexions que Birama Fall a partagé avec l’assistance pour mieux cerner le problème. Selon lui, le meilleur parapluie pour un journaliste se déploie à travers son devoir d’informer.
Cependant, à l’en croire, quand une crise d’une gravité que celle qu’a connue le Mali intervient, il est capitale que les médias fassent des efforts pour assurer le bien commun : l’intégrité de l’Etat. «C’est le moment pour le journaliste de s’assurer de la qualité de ce qu’il publie ou diffuse», a-t-il dit. Et d’ajouter que pendant la période de crise, toutes les informations ne peuvent pas être distillées et cela, en raison de secret-défende, les raisons d’Etat, la loi et les droits de l’homme.
Faut-il censurer ? Selon M. Fall, l’information de guerre a un caractère dramatique et émotif. C’est pourquoi, précise-t-il, en reportant et en rapportant les horreurs et images de guerre, le journaliste se retrouve en face de sa propre conscience. Il a souligné que sa responsabilité est entière dans sa décision prise quant au mode et à son choix de traitement.
Pour le président de l’Assep, la réponse à l’autocensure varie suivant les individus. «Communiquer et informer oui, mais dans le strict respect des personnes, des lois et des règlements», a-t-il déclaré. Encore que selon Birama Fall, la déontologie journalistique dans son application fait appel au sens humain, intellectuel et moral de chaque journaliste pris individuellement et la liberté d’expression est un principe consacré par notre Constitution de 1992.
C’est un droit qui n’appartient pas aux journalistes seuls, mais à tout le peuple malien et il est important qu’on en fasse une application correcte, a-t-il ajouté. Avant de conclure qu’en temps de crise, le journaliste doit s’interdire et veiller à ne pas être l’apologiste de la violation des droits de l’homme et des groupes rebelles, car la responsabilité du journaliste l’engage à être le gardien des valeurs sociétales.
Dans son exposé, le Commandant Modibo Naman Traoré a rappelé le caractère difficile de la délivrance des informations de l’armée en temps de crise. L’armée, dit-t-il, est considérée comme la Grande muette, protégée par le secret-défense. Ce qui fait qu’en période de crise, toutes les informations sont classifiées.

Diango COULIBALY
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Charte des médias pour le respect de l’image et les droits des femmes à l’information et à l’expression : Pour la promotion des droits des femmes
La Maison de la presse a servi de cadre le samedi 28 mars 2015 à la signature de la Charte des médias pour le respect de l’image et les droits des femmes à l’information et à l’expression. L’objectif de cette Charte est de promouvoir les droits des femmes, particulièrement les plus marginalisées à s’exprimer et à être entendues sur leurs droits civils.
Les parties prenantes de la signature de cette Charte des médias pour le respect de l’image et les droits des femmes à l’information et à l’expression sont la Maison de la presse, l’Institut Panos, Oxfam Novib et l’Institut pour la démocratie et l’éducation aux médias au Mali (Idem). La cérémonie de signature s’est déroulée en présence du ministre de l’Economie numérique de l’information et de la Communication, Choguel Kokala Maïga ; de son homologue de la Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille, Sangaré Oumou Bah ; de la représentante de l’Institut Panos, Rose Yodiguemolo ; de la représentante d’Oxfam Novib, Pauline Bend et du président de la Maison de la presse, Dramane Aliou Koné.
Le ministre Choguel Kokala Maïga a indiqué que l’égalité entre homme et femme ne signifie pas l’abolition de toute différence entre les deux, mais plutôt l’exercice plein et entier de leurs droits, devoirs et responsabilités. Mais aussi la possibilité de jouir pleinement de toutes les possibilités et de toutes les opportunités qu’offre la vie, indépendamment du sexe.
Pour le ministre de la Promotion de la femme, le gouvernement est dans la même logique que cette Charte, comme l’atteste la formulation de la Politique nationale du genre. Selon elle, le Mali entend par cette politique concrétiser ses engagements nationaux, internationaux et africains au regard de l’édification d’une société démocratique et d’un Etat de droit dans lequel l’égalité entre femmes et hommes constitue une valeur fondamentale telle qu’inscrite dans la Constitution du 25 février 1992.
Prenant la parole, la représentante de l’Institut Panos, Rose Yodiguemolo a rappelé que cette Charte est le produit d’un projet que son organisation a démarré au Mali en 2014 et qui a pour objectif de promouvoir les droits des femmes, particulièrement les plus marginalisées à s’exprimer et à être entendues sur leurs droits civils. Selon elle, cette Charte, utilisée comme base pour le monitoring et l’évaluation du secteur, constitue un puissant outil de promotion des droits des femmes, au premier rang desquels celui à l’expression.
Pour la représentante d’Oxfam Novib, Pauline Bend, la Charte des médias pour le respect de l’image et les droits des femmes à l’information et à l’expression au Mali rentre en droite ligne de la mission d’Oxfam au Mali. Elle dira que les femmes sont au cœur de la stratégie d’Oxfam et l’équipe du Mali, dans son plan stratégique sur les 5 ans à venir, a choisi la justice du genre comme un acte majeur de sa vision pour notre pays, suite à des études de contexte.
Diango COULIBALY
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