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Mokhtar Belmokhtar, le ressuscité
Publié le vendredi 3 avril 2015  |  Jeune Indépendant




Donné pour mort à plusieurs reprises par les armées tchadienne et malienne ainsi que par des sources sécuritaires , le sinistre chef terroriste Mokhtar Belmokhtar refait surface pour mener des attaques dont la dernière, a visé un restaurant à Bamako au lendemain de la signature à Alger de l’accord intermalien. A chaque fois que sa mort est annoncée les medias français relayant des sources sécuritaires françaises, s’empressent de démentir l’information.
Qualifié comme étant le « Ben Laden » du Sahel, ce sanguinaire, natif de Ghardaïa, est aujourd’hui le seul chef terroriste qui sème la terreur au gré des circonstances et des guerres larvées que se livrent les puissances occidentales, notamment américaine et française dans cette région subsaharienne, riche en matières premières.
En l’espace de cinq ans, le Sahel est devenu le carrefour des attaques contre les étrangers orchestrées par une organisation terroriste à dessein stratégique, commanditée par des chefs terroristes mystérieux, dont le tristement célèbre Mokhtar Belmokhtar, qui demeure en vie malgré les frappes des différentes armées, qui continuent à avoir lieu au nord du Mali.
Ce chef terroriste d’El Mourabitoune ex-les Signataires du Sang, est considéré comme un miraculé par certains, tandis que pour d’autres, Belmokhtar est en train de mener une « mission » au Sahel.
D’ailleurs, beaucoup d’observateurs s’interrogent sur le rôle exact de cet Algérien, du fait que Mokhtar Belmokhtar est le seul chef terroriste notoire qui a pu échapper, par le fait du hasard ou autre, aux bombardements qui ont ciblé les poches d’Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) dans le nord du Mali où en janvier 2013, l’émir terroriste Abdelhamid Zeid alias Abou Zeid, le rival de Belmokhtar, avait trouvé la mort. Seul ce dernier avait échappé à ces frappes aériennes de l’armée française, appuyée par des troupes terrestres des forces de coalition africaine menées par l’armée du Tchad, avant qu’Abou Zeid ne trouve la mort lors de ces frappes.
Belmokhtar s’est retiré d’Aqmi avant de constituer sa propre organisation criminelle appelée « Les Signataires par le Sang ». Ce qui prouve le grand différend qui opposait, avant janvier 2013, les deux chefs terroristes en question. Après la mort d’Abou Zeid, son ennemi juré, Belmokhtar a créé, en fusion avec un autre groupe terroriste, en l’occurrence le Mouvement pour l’Unicité et le Djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao), une nouvelle organisation terroriste appelée El Mourabitoune.
C’est comme si Belmokhtar avait été choisi pour mener « à bien » le terrorisme au Sahel. Ce vétéran de guerre avait planifié, juste après avoir échappé aux frappes aériennes, une grande offensive contre l’Algérie. Il s’agit bien entendu de l’attaque spectaculaire menée, en janvier 2013 contre la base de vie de Tiguentourine à In Salah.
On rappelle que lors de cette grande attaque criminelle, 32 terroristes, issus de différentes nationalités et commandités par Belmokhtar, avaient pris pour cible le site gazier de Tiguentourine en prenant en otages des centaines d’employés, avant que l’armée algérienne n’intervienne et élimine le commando.
Le planificateur de cette attaque était bien entendu Belmokhtar ; d’ailleurs il a, en personne, revendiqué cette prise d’otages qui s’est soldée par la mort de 37 étrangers et d’un Algérien. Devant le grand mystère autour de ce chef criminel, il était question de savoir quelle mission était dévolue à Belmokhtar.
Le 7 mars passé, un attentat avait pris pour cible un bar-restaurant "La Terrasse", à Bamako, la capitale du Mali, où un français, un belge et trois maliens ont péri. L’attaque sanglante a été revendiquée par Mokhtar Belmokhtar, qui a dit vouloir venger notre prophète insulté et moqué par l’Occident mécréant, ainsi qu’un de ses chefs abattu par l’armée française en décembre dans le nord du Mali.
Toutefois, le véritable motif de cette attaque était, selon des observateurs et experts dans les questions sécuritaires, de saboter les accords de paix signés quelques jours auparavant à Alger entre l’Etat malien et les fractions armées et à leur tête le MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad). C’est après ce nouvel acte que la question sur le véritable rôle de Belmokhtar dans la région se pose une nouvelle fois. Lui qui a été épargné par les bombardements en janvier 2013.
Qui est Mokhtar Belmokhtar ?
Né le 1er juin 1972, Mokhtar Belmokhtar (Mokhtar le Marlboro) a rejoint le maquis dès l’âge de 18 ans. Aujourd’hui âgé de 43 ans, ce terroriste notoire est devenu l’un des éléments les plus en vue de la sphère terroriste internationale. D’Al Qaida au Maghreb Islamique en passant par les Signataires par le Sang et en arrivant à El Mourabitoune, Belmokhtar, alias Abou Khaled Abbés, Abou Al Abbès Khaled, Belaâouar, est désormais le terroriste le plus coriace et le plus dangereux au Sahel et au Maghreb.
Ancien chef de la zone sud de katibat Moulathamoune, aujourd’hui, ce dangereux salafiste active dans le nord du Mali à la tête de la nouvelle organisation terroriste El Moulathamoune. Marié avec une jeune mauritanienne, Belmokhtar est derrière plusieurs actions menées par son groupe, notamment dans la région du Sahel, entre autres au Mali.
Il est également derrière des attentats perpétrés au Niger. Son nom revient après chaque embuscade commise contre des militaires algériens, mais également mauritaniens, français, tchadiens, nigériens et maliens. Activement recherché par plusieurs pays de la région et des pays européens (Interpol) traqué par l’ONU également, Mokhtar Belmokhtar est devenu le terroriste le plus dangereux du Sahel.
F. Sofiane
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