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Libération des voies publiques par les commerçants : Hama Abba Cissé menace les autorités
Publié le samedi 4 avril 2015  |  Le Débat
Bamako
© AFP par DR
Bamako : les vendeurs de gris gris font de bonnes affaires malgré la crise
23 février 2013. Bamako. un vendeur de gris gris au coeur du marché de la capital malienne




Pour se faire des amis parmi les commerçants détaillants qui avaient demandé son départ à la tête de la chambre de commerce et d’industrie du Mali, Hama Abba Cissé puis qu’il s’agit de lui, mène depuis plusieurs mois une campagne pour faire adhérer le maximum de commerçants à sa cause. Pour ce faire, tous les moyens sont désormais bons. Il va jusqu’à menacer les autorités afin d’arrêter le déguerpissement des commerçants sur les voies publiques.

Après son échec à assurer la transition de la CCIM, Hama Abba Cissé, président des centres de gestions agrées des commerçants détaillants du Mali, mobilise ses détracteurs pour sa cause. Tous les moyens sont donc bons pour le président de se faire aimer auprès des commerçants détaillants. En effet, ce mercredi 1er avril 2015 au CICB lors du lancement des activités d’information et de sensibilisation des acteurs du secteur informel, Hama Abba s’est permis de déclarer concernant le déguerpissement des commerçants qui occupent illégalement les voies publiques que : « les autorités doivent faire attention au déguerpissement forcé. En amenant des policiers ou des gendarmes pour chasser les gens ne serviront à rien car la force ne règle rien. Ces jeunes commerçants sont venus un peu partout pour se faire fortune. Si les autorités les chassent, comment ils vont devenir. Ils sont à Bamako ici pour aider leurs familles des villes et campagnes. Je demande aux autorités d’arrêter de chasser les commerçants par la force sinon…. »

Cette déclaration de Hama Abba Cissé ovationnée dans la salle est sans nul doute une menace à l’endroit des autorités qui œuvrent nuit et jour pour le respect strict des lois. En faisant cette déclaration, Hama a oublié certains détails. Il doit comprendre que les voies publiques sont faites pour la circulation et non pour les commerçants détaillants, mais aussi, et surtout comprendre que dans un Etat de droit on ne peut se permettre de faire tout ce qu’on veut. Prenons l’exemple sur le boulevard du peuple, cette voie est illégalement occupée par des milliers de commerçants, malgré les efforts des autorités en donnant des places dans les différents marchés de Bamako.

Mais certains détracteurs que nous avons rencontrés sur place ont reconnu que cette déclaration de Hama rentre purement et simplement dans la campagne pour accéder à la tête de la CCIM dont il rêve encore d’y retourner. Selon toujours ce commerçant, Hama n’a jamais fait de son problème les préoccupations des commerçants détaillants. C’est pourquoi, nous avons réclamé son départ à la tête de la CCIM.

Ce même détracteur lui reproche de faire du favoritisme dans le choix des commerçants détaillants bénéficiant la formation et le financement du projet d’appui aux commerçants détaillants (PACD). En attendant une possible réponse à cette occupation illégale des commerçants sur les voies publiques, Hama continue avec sa comédie un peu partout en se réclamant le sauveur de tous les commerçants du Mali.

Y. Doumbia
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