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Iyad a propos d’une intervention militaire au Nord : «Dioncounda Traoré supportera la responsabilité de cette erreur historique»
Publié le jeudi 15 novembre 2012  |  Le Prétoire


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© Abidjan.net par dr
Le groupe Ansar Dine poursuit ses entretiens avec la médiation burkinabè


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Le chef du groupe islamique Ansar Dine, Iyad Ag Ghaly a qualifié de mauvais choix la décision prise dimanche soir par les dirigeants ouest-africains d’envoyer des soldats pour reconquérir le Nord et affirme que Dioncounda Traoré sera le seul responsable des lourdes conséquences de la guerre, avant d’annoncer que les répercussions de cette même guerre toucheront tous les pays de la sous région

«La guerre pour laquelle œuvrent les pays africains aura des conséquences négatives sur tous les peuples de la sous-région du Sahel», c’est en tout cas, la menace proférée par Iyad sur un site électronique mauritanien proche des mouvements islamistes. Depuis quelques temps, Ansar Dine s’est engagé dans des négociations avec le président burkinabè, Blaise Compaoré, médiateur de la Cédéao. Selon Iyad Ag Aly, la décision des chefs d’Etat africains, poussés par la France, constitue un mauvais choix et un parti-pris contre une partie des populations du Mali. « Ils ont décidé de soutenir une partie du peuple malien contre une autre qui a souffert des années durant de l’injustice, de la marginalisation et de toutes formes de privations », a-t-il déclaré à la presse mauritanienne, estimant que, ce faisant, ils auront raté une occasion historique de réaliser un Etat malien unifié. Selon lui, « seul le président par intérim, Dioncounda Traoré supportera la responsabilité de cette erreur historique et les conséquences qui découleraient de cette guerre qui toucheront tous les peuples de la région».

Depuis plus d’une décennie, avec la mémorable histoire d’Oussama Ben Laden, la lutte contre l’islamo-terrorisme est devenue le combat conjoint de la communauté internationale. Iyad Ag Ghaly, le chef du groupe islamique Ansar Dine qui contrôle la majeure partie des régions occupées du Mali, sait pertinemment qu’il est trop tard pour lui de se démarquer du terrorisme, au djihadiste, d’Al-Qaeda en langage plus clair. Il n’y a aucun doute sur le fait qu’il soit dans le collimateur des occidentaux, depuis quelques temps. Les choses se sont réellement gâtées pour lui, bien avant la dégringolade de l’Etat malien. En effet, après la découverte, dans les documents récupérés par les forces spéciales américaines à Abbottabad, la dernière demeure au nord du Pakistan d’Oussama Ben Laden où il a été abattu le 2 mai 2011, figurait sur une longue liste les mots Ansar Dine, Sahara en arabe et le nom d’Iyad Ag Ghaly et son adresse au Qatar. En plus, la mémoire collective retient de lui un ancien rebelle reconverti en islamiste cautionnant le narcotique, donc dangereux. Mardi, l’Union africaine a donné son aval à l’envoi d’une force composée de 3300 militaires. Le plan d’intervention militaire doit être transmis avant la fin novembre au Conseil de sécurité de l’ONU, pour qu’il donne son feu vert. Il est donc certain que la guerre sera faite.

« Nous renonçons à l’application de la Charia sur toute l’étendue du territoire malien, sauf dans notre région de Kidal où la Charia sera appliquée en tenant compte de nos réalités », a déclaré Hamada Ag Bibi, membre d’Ansar Dine, mercredi midi à Ouagadougou. Mohamed Ag Aharib, porte-parole de la délégation présente au Burkina Faso a renchéri en disant : « Nous souhaitons seulement l’application de la Charia dans les zones sous notre contrôle, c’est-à-dire dans la région de Kidal. Tout se fera avec pédagogie, et nous allons détailler notre argumentation lors des négociations avec l’autre partie [ndlr, les autorités maliennes] ». Pourtant, rien que mardi, Iyad Ag Ghaly disait au sujet de l’abandon de sa volonté de reprendre la Charia sur tout le Mali : « il est impossible de se soumettre à cette exigence surtout que l’objectif principal de la création de notre mouvement est d’appliquer la charia. Nous y tenons au même titre que les autorités maliennes à leur unité et souveraineté».

Rokia Diabaté

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