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L'Indicateur Renouveau N° 1386 du 15/11/2012

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Confusion dans la police nationale : Cinq Commissaires enlevés hier dans leurs bureaux
Publié le vendredi 16 novembre 2012  |  L'Indicateur Renouveau


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© Autre presse par DR
police malienne


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Si nos sources ont encore très peu d’informations sur l’affaire, elles sont formelles : trois de leurs collègues ont disparu depuis plusieurs heures. Ils seraient, disent-elles, enlevés par des hommes en uniforme de la police et amenés vers une destination non encore identifiée.

Au moment où nous mettons sous presse, l’information est tombée comme un couperet, et continue d’alimenter les débats et les commentaires dans les milieux de la police nationale. Trois commissaires de police ont été enlevés hier dans la soirée par des hommes en uniforme. Il s’agit notamment de Mme Aïssata Cheick Tandia, Chef du bureau de la Voie publique du Commissariat de 2e arrondissement, Mamadou Keïta, directeur général adjoint de la police nationale, de Fassiriman Keïta, directeur adjoint de la Brigade des mœurs de Bamako, d’Ousmane Diallo et de Papa Diallo.

L’annonce de la nouvelle a créé une grande confusion dans la police, et les sources contactées à chaud se refusent d’imputer la responsabilité desdits enlèvement à qui que ce soit. Cependant, beaucoup de commissaires nous ont exprimé leurs vives inquiétudes quant au sort de leurs collègues enlevés.

Jointe par nos soins, une source (proche du Syndicat des commissaires) est formelle quant à l’unité à laquelle appartiennent les ravisseurs. Il s’agit, dit-elle, d’éléments de la police nationale. En clair, selon toute vraisemblance, il s’agit d’un règlement de compte entre policiers, mais à de niveaux de grades différents.

L’affaire qui tombe ainsi comme une trainée de poudre à travers Bamako, relance une fois de plus les débats sur la forte tension qui couve au sein de la police nationale depuis la polémique sur les grades accordés à certains éléments réputés proches de l’ex-junte militaire. L’affaire, qui avait défrayé la chronique, avait aussi provoqué des échanges de tirs entre policiers dans la cour du Groupement mobile de sécurité, GMS, de N’Tominkorobougou, occasionnant des blessés par balles. Pour calmer les esprits, les autorités de la transition ont du surseoir aux promotions accordées à certains policiers. Le Syndicat des commissaires, qui n’a pas apprécié ces nominations à la pelle, avait, lors d’une conférence de presse, exprimé son opposition à la procédure et avait menacé d’attaquer la décision devant qui de droit.

Il n’y a donc pas de doute que ces enlèvements pourraient avoir un lien direct avec la polémique des récentes promotions en grades.

Au moment où la ville de Bamako et celles de l’intérieur sont confrontées à des sérieux problèmes sécuritaires, ces enlèvements portent un coup dur à l’unité à et la cohésion au sein de la police nationale. Tout comme l’affaire des bérets rouges et des bérets verts, celle des policiers subalternes et les commissaires risquent d’aboutir à des évènements peu souhaitables pour la stabilité de notre pays.

Hier matin, une réunion été initiée par le ministre de la Sécurité intérieure avec au menu l’affaire des galons. Se disant non disposés à débattre de cette question, les représentants du syndicat des commissaires auraient quitté la salle. Il n’en fallait plus pour qu’une opération d’arrestation manu militari soit lancée contre eux. Une arrestation vraisemblablement motivée à leur refus « d’avaler la couleuvre ».

Aux dernières nouvelles, les négociations sont en cours pour une issue heureuse. Le capitaine Sanogo qui était personnellement impliqué pour l’apaisement dans cette histoire il y a quelques semaines va-t-il finalement trouver une solution définitive à cette question de galons à une période aussi sensible que celle de la transition.

Selon nos sources, on apprend que ces policiers arrêtés sont gardés au Groupement Mobile de Sécurité à Tomikorobougou.

Affaire à suivre…

Issa Fakaba Sissoko

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