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L'Indicateur Renouveau N° 1386 du 15/11/2012

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Crise malienne : Un test pour relancer l’Europe de la défense
Publié le vendredi 16 novembre 2012  |  L'Indicateur Renouveau


Crise
© Autre presse par DR
Crise au Mali : Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la France, de l’Allemagne, de la Pologne, de l’Italie et de l’Espagne en conclave
jeudi 15 novembre 2012. Paris.Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la France, de l’Allemagne, de la Pologne, de l’Italie et de l’Espagne se réunissent dans le cadre du groupe "Weimar +"


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Les ministres des Affaires étrangères et de la Défense de la France, de l’Allemagne, de la Pologne, de l’Espagne et de l’Italie se sont retrouvés jeudi 15 novembre, dans la matinée à Paris pour relancer l’Europe de la défense. Au menu des discussions figurent en bonne place la question du Sahel et le soutien à une intervention militaire pour reconquérir le Nord du Mali.

Cette réunion intervient à un moment où se dessinent les contours d’une opération militaire au Mali. Dimanche dernier, les chefs d’Etat d’Afrique de l’Ouest ont validé un concept d’opération prévoyant, pour l’instant, le déploiement pour un an de 3300 soldats au Mali. Le Niger, le Nigeria, le Sénégal et le Togo seront les principaux contributeurs de troupes. Le Ghana et le Burkina Faso devraient eux avoir une contribution moins importante. Le Tchad s’est lui aussi engagé à participer à cette opération militaire.

Devant les Nations unies

Ce plan, qui sera encore affiné, a été approuvé par l’Union africaine et doit maintenant être transmis au Conseil de sécurité des Nations unies qui pourrait adopter dans les semaines à venir une résolution donnant une légitimité à cette opération militaire internationale. Avant cela, lundi prochain, les vingt-sept ministres des Affaires étrangères de l’UE doivent se retrouver à Bruxelles pour détailler la planification de la mission d’entraînement des forces africaines. On parle de 200 à 400 formateurs qui pourraient commencer leur travail début 2013.

« L’armée malienne est assez bien formée mais elle est sous-équipée. La communauté internationale devra donc lui apporter l’équipement nécessaire pour faire face aux groupes présents dans le nord du Mali », explique Amandine Gnanguénon, chargée d’études sur l’Afrique à l’Institut de recherche stratégique de l’Ecole militaire.

Selon d’autres sources, militaires comme diplomatiques, il faudra également lui apporter en urgence une formation sur le respect des droits de l’Homme après les crimes commis sur des Touaregs ou des ressortissants du Nord, et reconstituer une chaîne de commandement pour que les soldats acceptent de se soumettre aux décisions des politiques ou bien encore qu’un sergent ne vienne plus donner des ordres à un colonel.

Européaniser le soutien

« Pour les armées africaines qui doivent appuyer les soldats maliens, les pays contributeurs de troupes ont des moyens qui leur permettent de se déployer rapidement même si le lien entre les militaires et les autorités politiques sont toujours fragiles. En revanche, sur l’équipement, elles sont suffisamment bien dotées pour contribuer à cette force », précise Amandine Gnanguénon.

La France est aujourd’hui le pays le plus actif pour soutenir cette intervention mais elle ne veut pas partir seule. L’idée est donc « d’européaniser » au maximum le soutien à une action militaire visant les groupes terroristes présents au nord du Mali. L’Allemagne dont le chef de la diplomatie a publié il y a quelques jours une tribune commune avec Laurent Fabius dans Le Figaro semble sur la même longueur d’onde que Paris. Les Etats-Unis sont aussi mobilisés et pourraient apporter, comme les Européens, une aide logistique et déployer des drones dans la région.

Pour aider leurs pairs africains, les Occidentaux, qui ne veulent surtout pas apparaître en première ligne, devraient également fournir des moyens de renseignement, on pense ici aux forces spéciales françaises qui sont déjà présentes au Sahel, de communications et de moyens de transports. La communauté internationale est également amenée à financer cette opération. A Paris, on estime que la facture devrait se situer entre 200 et 300 millions de dollars par an.

Pas avant le printemps 2013

Cela dit, le déclenchement de cette opération militaire ne semble pas encore imminent. « Pas avant six mois, soit aux environs d’avril-mai 2013″, assurent plusieurs acteurs africains et français du dossier. En attendant d’être en mesure de déclencher une guerre, la communauté internationale privilégie donc le dialogue.

Le MNLA est prié d’abandonner définitivement ses revendications d’indépendance de l’Azawad alors qu’Ançar Eddine est fermement invitée à renoncer à l’imposition de la charia au Mali et à couper les ponts avec ses alliés jihadistes. La communauté internationale semble donc avoir pour objectif de séparer les groupes armés, les Touaregs d’un côté, Aqmi et le Mujao de l’autre. Cela afin de concentrer, si possible, une action militaire uniquement sur les terroristes avec lesquels le dialogue est totalement exclu.

Ben Dao avec Rfi

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