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Modibo Sidibé à propos de la situation sécuritaire et socio-économique : « Les Maliens sont fortement préoccupés par l’absence de perspectives… »
Publié le mardi 7 avril 2015  |  Le Tjikan
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© aBamako.com par mouhamar
Politique: Une délégation du Parti FARE rencontre l`URD
Bamako, le 16 avril 2014 au siège de l`URD.Le secrétariat exécutif national du parti FARE avec à sa tête son président Modibo Sidibé a été reçu ce mercredi par le bureau politique de l`URD avec en sa tête Soumaïla Cissé, à son siège à Badalabougou.




C’est du moins une déclaration faite par Modibo Sidibé lors de la conférence-débats organisée par les Forces Alternatives pour l’Emergence et le Renouveau (FARE Anka Wuli), samedi 4 avril dernier à la Maison des Ainés dans le cadre de la célébration des deux ans d’existence du parti. C’était en présence de Soumaila Cissé , chef de file de l’opposition, de Daba Diawara, président du parti PIDS, de Modibo Kadjoké, président de APM-Maliko et des présidents et représentants de plusieurs autres formations politiques de l’opposition.

Cette journée de célébration a été marquée par une conférence sur le thème : « le Mali face aux défis de la sécurité et de la gouvernance économique », avec comme conférenciers, Souleymane Koné, 1er vice-président du parti sur « les défis de la sécurité » et Abou Bakar Traoré, 3ème vice président du parti sur « les défis de la gouvernance économique ».

Dans son intervention, le président du parti Modibo Sidibé, a fait le bilan des deux ans d’existence du parti. Mais aussi, réitéré son orientation et sa vision politique. Avant d’en venir aux défis sécuritaires et socio-économiques, auxquels font face les Maliens.

Selon lui, le premier congrès du parti a permis d’imprimer trois orientations : le choix de du social-démocratie comme option politique, la confirmation de sa vision à long terme du développement du pays que porte le projet « Mali Horizon 2030 », et son choix pour une opposition républicaine, responsable, critique et patriote.

Pour le président des FARE, les Maliens sont fortement préoccupés par la dégradation de la situation sécuritaire et de la situation socio-économique. Mais surtout par l’absence de perspectives. D’ou la pertinence d’examiner ces défis ensemble tant, l’absence de sécurité hypothèque les efforts de développement. Et réciproquement, la fragilité socio-économique favorise les conflits et l’insécurité.

A l’en croire, la question cruciale du Nord du Mali domine la question sécuritaire, qui pourtant ne se réduit pas à elle.

« La recrudescence de l’insécurité urbaine et interurbaine sur l’ensemble du territoire, les vols de bétails et autres en milieu rural sont sources d’inquiétude pour les populations et réduisent leur mobilité tout en pesant sur les économies locales », a laissé entendre Modibo Sidibé. Qui poursuit que les récents actes terroristes à Gao et à Bamako ont fini de convaincre définitivement les Maliens de la dimension djihadiste régionale de l’insécurité. Laquelle sévit au Mali comme ailleurs, notamment au Kenya et au Nigeria.

Et Modibo Sidibé d’indiquer qu’il ya lieu de s’interroger sur la capacité de l’Etat à contrôler son territoire, et à assurer la protection des citoyens et de leurs biens sur l’ensemble du territoire.

Les défis sécuritaires et économiques passés au peigne fin

A sa suite, le 1er vice-président du parti, Souleymane Koné, a fait une présentation sur les défis sécuritaires. Notamment, les termes de la donne sécuritaire, ses manifestations, ses enjeux, les menaces qu’ils recèlent et leur développement, les dimensions régionale, géoéconomique et géostratégique.

Selon lui, le Mali fait face à des défis sécuritaires comme les autres pays du Sahel. A cela, il a ajouté sa position géostratégique qui suscite des convoitises.

Comme perspectives, l’ancien Ambassadeur du Mali à Nouakchott indiquera qu’il faut aller vers la reforme du secteur de la sécurité, renforcer les liens entre la sécurité et le développement, prendre des mesures d’urgence. Mais aussi, moraliser les recrutements dans les forces de sécurité, le renforcement des effectifs, améliorer leurs conditions de travail. S’y ajoutent la nécessaire reconstruction de l’armée, gangrenée par des maux.

Pour sa part, Abou Bakar Traoré qui se prononçait sur « les défis de la gouvernance économique » dira que de 2005 à 2010, le Mali a connu une croissance régulière de 5%, en plus d’une baisse graduelle de la pauvreté entre 2001 et 2010.

Selon lui, de 2006 à 2010, les ménages en conditions difficiles ont vu leurs revenus augmenter. Et le coup d’Etat du 22 mars2012 a occasionné une chute des revenus de l’Etat.

Pour l’ancien ministre de l’Economie et des Finances, cette croissance était portée essentiellement par le secteur agricole et le secteur tertiaire.

Selon lui, l’économie malienne s’est effondrée après le coup d’Etat de 2012 car les partenaires techniques et financiers ont suspendu leurs aides, sans compter le départ des touristes et des investisseurs étrangers. Depuis ce coup d’Etat indique-t-il, la pauvreté a augmenté de 12% au sud et en milieu rural surtout.

Par ailleurs, Abou Bakar Traoré expliquera que les impôts prélevés n’ont pas de rendements à cause de l’expansion des activités informelles, le poids des exonérations fiscales, les impacts de la fraude et de la corruption.

A cela, l’ancien ministre ajoute la hausse des transferts et subventions comme c’est le cas à Energie du Mali (EDM SA) et à l’AMADER qui représentent 93% du budget de la Santé. Sans compter la maitrise inachevée de la chaine de dépenses publiques, la redondance dans les contrôles, leur inefficacité, faute de sanctions appropriées…

Une situation face à laquelle, Abou Bakar Traoré préconise le renforcement des capacités de l’Etat à générer des revenus, l’amélioration de la gouvernance économique, l’accélération et l’achèvement de l’identification NINA, les reformes du secteur du cadastre.

D. Diama
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