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Guerre des clans au sein du mnla: Acharatouman crée une base militaire à Tamkoutate, près d’Ansongo
Publié le mardi 7 avril 2015  |  L’Indicateur Renouveau
Assassinat
© aOuaga.com par Séni Dabo
Assassinat de deux journalistes de RFI à kidal : les mouvements armés de l`Azawad se prononce
Lundi 4 novembre 2013. Le Mouvement national de libération de l`Azawad (MNLA), le Mouvement arabe de l`Azawad (MAA) et le Haut conseil de l`unité de l`Azawad (HCUA) ont animé une conférence de presse pour réagir à l`assassinat de deux journalistes de RFI et évoquer leur projet d`union.




La division est de plus en plus profonde au sein de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), notamment le MNLA. C’est la nette impression qui se dégage après la création en catimini d’une base militaire dans la localité très convoitée de Tamkoutate par Moussa Ag Acharatouman. Composée uniquement de sa communauté, Daoussahak, cette base militaire est la preuve d’un grand malaise au MNLA.
Depuis quelques jours une vidéo circule dans laquelle apparaît le chargé de la communication du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA) Moussa Ag Acharatouman donnant des ordres à des hommes en tenue militaire. Nos investigations ont permis de comprendre qu’il s’agit d’une nouvelle base militaire installée à Tamkoutate, non loin de la ville d’Ansongo.
Joint à Tunis où il était de passage pour Paris, Ag Acharatouman a confirmé l’existence de cette base militaire avancée. "C’est déjà effectif. Je l’ai mise en marche avant de quitter. C’est ma propre base militaire et mes voitures sous mon commandement. Auparavant, nous étions juste à Ménaka pas proche d’Ansongo, mais là c’est fait il y a juste une semaine", confirme-t-il.
Selon lui, la base qu’il vient de mettre en place compte entre 20 et 25 pick-up avec des armes lourdes et beaucoup de combattants. "J’ai mes officiers que j’ai créés qui commandent la base en mon absence quand je suis ailleurs... elle est aussi uniquement composée des gens de ma tribu, les Daoussahak. Ce sont donc des gens de ma famille", précise Ag Acharatouman.
A la question de savoir la comparaison avec les autres bases existantes, Moussa Ag Acharatouman souligne que cette base est d’abord nouvelle. "Elle est avancée comparativement aux autres dans cette zone et elle est essentiellement constituée de Daoussahak et sous le commandement d’un jeune connu en politique désormais qui s’adonne à la réorganisation de ses hommes. Je pense que c’est un peu la différence. Je suis le chef politique. Aussi, depuis quelques mois, en dehors de mon rôle au sein du MNLA, je suis chef de ma tribu aux termes dernier congrès de la communauté que nous avons tenu. C’est dans cette perspective que je suis en train de faire tout cela, car différemment des autres j’ai le rôle traditionnel, car la communauté Daoussahak est l’une des plus grandes tribus dans la localité de Ménaka", commente-t-il.
Sur notre insistance sur la perception de cette nouvelle base au sein du Mouvement national de libération de l’Azawad, Ag Acharatouman fait remarquer que c’est une base du MNLA, car il fait toujours partie de ses responsables.
Avant de faire cette nuance : "D’autres étaient contents à savoir la majorité de voir un des leurs prendre la tête d’une tribu importante, surtout la nouvelle génération. Quant à ma force militaire, il est clair que d’autres la voit mal, car je suis un politique. Mais désormais avec une force militaire qui est l’une des plus importantes au sein de cette rébellion, certains officiers de la zone, c’est évident qu’ils perdent, car ces hommes ne sont désormais que sous mes ordres".
Cette idée de mettre en place une base militaire non loin de la ville stratégique de la région de Gao où se trouvent les positions des Forces armées maliennes (FAMa) est-elle une hypothèse que l'option de la guerre se confirme ? "Pas du tout, mais on se prépare au cas où on nous attaque. Sinon nous ne privilégions pas la guerre", répond Moussa Ag Acharatouman.
La multiplication des branches au sein des groupes armés, notamment le MNLA est consécutive à l’interprétation que ses responsables font de l’accord d’Alger. Il nous est revenu que de retour d’Alger, la méfiance est plus en plus grande au sein d’un part du MNLA entre ses leaders et d’autre part ses relations avec son allié le HCUA.

Alpha Mahamane Cissé
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