Attaque et assassinat à la foire de Diafarabé, après Boni, Boulkessi, Goundam , Gao… : Attention IBK, le navire Mali prend l’eau !

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Politique

Publié le mercredi 8 avril 2015 | Lerepublicainmali

© aBamako.com par mouhamar
Lutte contre Ebola: Le président IBK à Kouremalé
Kouremalé le 17 novembre 2014. Le président de la République du Mali, son excellence Ibrahim Boubacar KEITA s`est rendu à Kouremalé, l`une des frontières maliennes avec la Guinée Conakry.

Depuis plusieurs mois des attaques ciblant civils et forces armées se suivent semant la terreur sur les populations. Et rendant le pays ingouvernable, ou presque. On a coutume de le dire, le navire Mali peut tanguer, il ne chavirera pas. Soit. Le Capitaine de bord doit se rendre à l’évidence, le navire est en proie à des vagues tumultueuses, en plus de tanguer, il prend de l’eau de toute part.
Le lundi 6 avril 2015, quatre individus armés à bord de deux motos ont fait irruption à la foire hebdomadaire de Diafarabé, cercle de Teninkou en 5èmerégion. Après avoir semé le trouble parmi les forains, ils se sont rendus au poste de garde forestier où ils ont assassiné le chef de poste, selon un communiqué du gouvernement en date du 7 avril 2015.
Puis, ils se sont attaqués au drapeau national au siège de la mairie de la localité. Les mêmes assaillants ont été signalés à Dioura, Gallo et Ouromodi. « Le Gouvernement de la République du Mali rappelle une fois encore que ces actes terroristes n’ont pour seul objectif que de mettre à mal le processus de paix en cours dont l’aboutissement final permettra d’isoler et d’éradiquer tous les groupes terroristes sur notre territoire et dans l’espace sous régional », indique le communiqué du gouvernement.
Pendant ce temps, le 7 avril 2 Casques bleus de la MINUSMA sont blessés suite à l’explosion d’une mine à 30 km de Gao. En effet, le « lundi en fin d’après-midi, un véhicule de la MINUSMA qui escortait un convoi de sous-traitants a heurté une mine à environ 30 km de Kidal alors qu’il se rendait en direction de Gao.
Suite à l’explosion, 2 Casques bleus ont été blessés, dont l’un sérieusement, et ont immédiatement été évacués par la MINUSMA pour recevoir des soins médicaux appropriés à Gao », selon un communiqué de la mission onusienne. « La MINUSMA condamne fermement cet acte terroriste ayant pour but de paralyser les opérations de la Mission dans cette partie du Mali et de toucher indistinctement le personnel des Nations unies ou des civils innocents », note le communiqué.
Depuis plusieurs mois des attaques ciblant civils et forces armées se suivent semant la terreur sur les populations. Et rendant le pays ingouvernable, ou presque. On a coutume de le dire, le navire Mali peut tanguer, il ne chavirera pas. Soit. Le Capitaine de bord doit se rendre à l’évidence, le navire est en proie à des vagues tumultueuses, en plus de tanguer, il prend de l’eau de toute part.
A Gao, une femme a été tuée et trois membres de sa famille blessés dimanche matin par des tirs de roquettes sur principale ville du nord du Mali. Ces tirs ont eu lieu six jours après la mort, dans une attaque jihadiste près de Gao, du conducteur d'un camion du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) qui avait quitté la ville pour Niamey, au Niger voisin. Depuis, plusieurs attaques se sont produites dans les régions du centre et du nord du Mali.
Mercredi, trois assaillants ont été tués dans un accrochage avec des soldats maliens à Boulkessi, dans une localité à la lisière du nord, près de la frontière avec le Burkina Faso. Deux civils ont été tués vendredi au cours de l'attaque de Boni, un village du centre du Mali, menée par des hommes armés circulant à moto, selon des responsables locaux.

Samedi, des hommes armés ont enlevé un expatrié roumain, Frank Timis, responsable de la sécurité d'une mine du nord du Burkina Faso, dans une région proche de notre pays. Et selon des informations ils se sont dirigés vers le Mami avec leur otage.

Les groupes jihadistes ont été chassés en grande partie des régions centre et nord par une intervention militaire internationale lancée en janvier 2013 par la France mais des islamistes restent actifs dans ces zones où opèrent également diverses bandes armées.

Enfin, vendredi également, un homme a été tué dans l'explosion d'une maison à Bamako, la capitale. Le gouvernement malien a parlé d'un événement malheureux tandis que la gendarmerie a évoqué la découverte d'un projet d'attentat de grande envergure. Le 7 mars, Bamako avait été le théâtre d'un attentat contre un bar qui avait fait cinq morts : trois Maliens, un Français et un Belge. Le lundi 26 janvier 2015, le général Mohamed Abderrahmane Ould Meydou a échappé à une tentative d’assassinat. Des individus à moto qui l’attendaient près de son domicile, à Bamako, ont ouvert le feu sur lui au pistolet automatique, alors qu’il rentrait chez lui en début de soirée.
B. Daou
Source: Lerepublicainmali