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Rébellions cycliques au Nord du Mali : Le CERI-Mali engage la réflexion
Publié le jeudi 9 avril 2015  |  Le 22 Septembre




Les rébellions cycliques au nord de notre pays étaient au centre d’une conférence-débat initiée par le Cercle d’études, de recherches et d’initiatives pour le Mali (CERI - Mali), dirigé par un Conseil de surveillance présidé par Mohamedoun Dicko. C’était le vendredi 3 avril dernier à la Maison de la presse, en présence de ses collègues Pr Moussa Doumbia, Pr Akory Ag Iknane et Chérif Cissé.

Le CERI – Mali regroupe des intellectuels maliens qui se proposent comme objectifs de contribuer au développement durable du Mali et de l’Afrique, de promouvoir la réalisation d’études et de recherches dans les domaines scientifique, économique et social et d’œuvrer au patriotisme, à la concorde et à l’harmonie dans le cadre de la citoyenneté. C’est dans cette optique que ses initiateurs ont décidé d’engager la réflexion sur «La problématique de la rébellion et de la reconstruction nationale».

En guise d’entrée en matière, Pr Moussa Doumbia a estimé que «les problèmes d’organisation et d’équipement de nos forces armées et de sécurité, ainsi que la faiblesse de notre gouvernance, ont permis aux séparatistes, terroristes et narcotrafiquants d’occuper les régions de Kidal, Gao, Tombouctou et une partie de celle de Mopti, tout en tentant d’annexer l’ensemble du territoire national, en 2012».

Il a martelé que, du 22 septembre 1960 à nos jours, la gouvernance de notre pays n’a pas toujours été suffisamment patriotique et a quelques fois montré ses limites. «Les liens ethniques ou tribalo-régionalistes, sous couvert de multiples associations, semblent de plus s’enraciner dans nos mœurs, au détriment de la Nation. Les agendas politiques, administratifs, sécuritaires et économiques semblent plus personnels et claniques que dédiés à la cause du Mali», a-t-il déclaré.

Avant d’ajouter «nos compatriotes, qu’ils soient de la diaspora, étudiants, stagiaires ou en mission, sont de moins en moins respectés à l’extérieur». Selon lui, le Mali est un enjeu géostratégique. À l’en croire, certains pays semblent avoir intérêt à la déstabilisation du Nord du Mali, avec la complicité de certains de nos concitoyens.

Le Président du Conseil de surveillance de CERI – Mali a présenté la rébellion comme un serpent de sable, qui nait dans les grottes. Il a fait son historique, depuis la période coloniale, en 1953, jusqu’à la première rébellion, en 1963. «Ils ont toujours voulu prendre leur indépendance» a-t-il indiqué.

Selon lui, la rébellion a des sources lointaines, politiques et idéologiques. Il a notamment rappelé l’OCRS (l’organisation commune des régions du Sahara), qui était une invention de la France.

Youssouf Diallo
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