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Soumaïla Cissé: «Quand nous regardons la télé malienne, c’est entre fêtes, chants et séminaires, et quand nous écoutons les discours, c’est entre audiences et autres»
Publié le jeudi 9 avril 2015  |  Le Reporter Heddomadaire
Conférence
© aBamako.com par Momo
Conférence de presse de l’URD
Bamako, le 19 novembre 2014. L`URD a organisé une conférence de presse sur les principales questions d’intérêt national au Centre International de Conférence de Bamako (CICB), la cérémonie était présidée par son parrain M. Soumaila CISSE.




Plusieurs hommes politiques ont pris part à la conférence-débats organisée par les Fare dans le cadre de leur 2ème anniversaire. C’était à la Maison des Aînés le samedi 4 avril 2015 sur le thème : «Le Mali face aux défis de la sécurité et de la bonne gouvernance ». On notait la présence du Pr. Aly Nouhoum Diallo de l’Adéma, Zoumana Sacko, président Cnas-Faso Héré ; Tiémoko Sangaré, président par intérim de l’Adéma ; Modibo Kadjoké, président de l’Apm-Maliko ; Amadou Koïta, président PS-Yélen Coura ; Fatoumata Siré Diakité, présidente de l’Apdf ; Sy Kadiatou Sow, présidente de l’Adéma association ; Soumaïla Cissé, président de l’Urd et non moins chef de file de l’opposition malienne ; Daba Diawara, président du Pids ; Djiguiba Keïta dit PPR, Secrétaire général du Parena ; Iba N’Diaye, 2ème, vice-président de l’Urd ; Ahmadou Abdoulaye Diallo, président du Pdes ; Kalifa Doumbia de l’Urd, et de plusieurs représentants d’associations de jeunesse, de femmes ainsi que des militantes et militants Fare.

Au cours des débats, il y a eu plusieurs interventions dont celle Soumaïla Cissé que nous vous proposons. «Je voudrais d’abord féliciter les Fare pour cette brillante initiative. Vous savez, nous manquons beaucoup de débats et d’occasions de nous rencontrer pour débattre des affaires de notre pays. Aujourd’hui plus que jamais, ce débat est nécessaire. Notamment autour de la gouvernance économique –quand bien que certains disent que ce ne sont que des mots simples aujourd’hui, alors qu’il y a des marchés douteux, des marchés surfacturés, des marchés de gré à gré. Nous sommes tous interpellés parce qu’il s’agit de nos impôts, de nos ressources, de l’avenir de nos enfants. Donc, il est important que nous continuions à chercher les voies et moyens. D’abord, il s’agit d’identifier les choses pour amoindrir les conséquences négatives de la gouvernance économique actuelles.

Je voudrais féliciter le ministre Abou Bakar Traoré pour son brillant exposé. Je me suis un peu senti à son école parce que nous avons eu l’occasion de travailler ensemble et son expertise est avérée, parce que ce qu’il pose comme problème est réel, et ce que notre aîné vient de poser toute à l’heure, c’est la qualité du contrôle. Vous vous imaginez, à l’Assemblée nationale, à part les députés de l’opposition, il n’y a personne dans la majorité qui sait lire un budget. Comment voulez-vous qu’il y ait un contrôle si ceux qui sont chargés du contrôle de l’exécutif ne peuvent pas lire un budget, ne peuvent pas lire les comptes, ne peuvent pas avancer ? Mais nous sommes tous interpellés parce que chacun de nous vote. Nous votons pour des gens et on attend d’eux des résultats qu’ils ne peuvent pas avoir.

C’est dommage ! Il faut essayez d’avancer dans ce sens. Aujourd’hui, le problème de sécurité est un problème extrêmement important… Je crois que si on fait le chapelet de tout ce qui est arrivé ces derniers jours et ces dernières semaines, on aura peur. Je crois que chacun…se demandera est-ce qu’il va rentrer sain et sauf chez lui. Qu’est-ce qu’il faut alors faire ? Le truc classique bien sûr : il faut que l’armée soit en bon état ; il faut que la police soit équipée. Je crois aussi qu’il faut beaucoup parler des services de renseignements et de l’anticipation. Cela nous manque beaucoup et je pense que chaque citoyen a sa place dans la sécurité, ça nous concerne tous. Je crois également que ce qui manque au gouvernement, c’est cette capacité de dialoguer avec tout le monde ; cette capacité de mobiliser les gens autour ce qui est essentiel et ce qui est important. Nous ne sentons pas ça. Quand nous regardons la télé malienne, c’est entre fêtes, chants et séminaires, et quand nous écoutons les discours, c’est entre audiences et autres. Alors que le Mali vaut mieux que tout ça !

Au Mali, il y a des problèmes qui nous concernent tous. Nous sommes de l’opposition, c’est vrai, mais nous sommes prêts à apporter des solutions dans un espace de dialogue. Je voudrais également vous féliciter, vous dire que les sujets sont extrêmement pertinents. Merci et bon vent à vous, les Fare» !

Kassim TRAORE
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