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Réunion annuelle des ministres des Finances : la zone franc se réunit a Bamako
Publié le samedi 11 avril 2015  |  L’Essor
Ouverture
© aBamako.com par Momo
Ouverture de la réunion annuelle des Ministres des finances de la zone Franc
Bamako, le 10 avril 2015. Radisson Blu. Le PM, Modibo KEITA a presidé l`Ouverture de la réunion annuelle des Ministres des finances de la zone Franc a débuté ce matin à Bamako.




Un seul discours, celui du chef du gouvernement, Modibo Keita a marqué la cérémonie officielle d’ouverture de la réunion annuelle des ministres des Finances de la Zone franc qui s’est tenue vendredi, à Bamako. L’ouverture de la réunion s’est déroulée à l’hôtel Radisson en présence des ministres des Finances de la Zone, des membres du gouvernement, du ministre des Finances et des Comptes publics de la France, des présidents de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale et de l’Union économique et monétaire Ouest africaine, des administrateurs du Fonds monétaire international et de la Banque mondiale, des gouverneurs des banques centrales, des présidents des banques de développement et des institutions financières régionales, de représentants d’institutions internationales.
Le Premier ministre s’est réjoui du choix porté sur le Mali pour abriter cette importante réunion qui se tient pour la deuxième fois dans notre pays. Il a ensuite saisi l’opportunité pour remercier, encore une fois, la communauté internationale ainsi que les Etats et organisations de la zone pour les efforts inlassables qu’ils ne cessent de déployer en faveur du retour de la paix et de la sécurité au Mali.
Modibo Keita a rappelé que les réflexions et recommandations des sessions de la Zone franc (instrument de coopération monétaire et d’intégration régionale) constituent des sources importantes d’inspiration de nos politiques économiques, monétaires et financières communes. Les réformes essentielles engagées par nos Etats et institutions communautaires ont permis à cette Zone de s’adapter aux défis et mutations de l’environnement économique et financier international, a-t-il ajouté. En effet, en dépit de la conjoncture internationale difficile, marquée par des conflits persistants en plusieurs endroits, l’activité économique dans les Etats membres a été globalement bien orientée en 2014, a indiqué le Premier ministre qui a par ailleurs souligné que les institutions de l’UEMOA et de la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale ont permis d’impulser une nouvelle dynamique dans laquelle, la croissance demeure soutenue au sein de l’UEMOA, portée par le dynamisme de la reprise économique dans notre sous région. Il a estimé que les résultats de la surveillance multilatérale nous incitent à poursuivre les efforts en matière de recouvrement des recettes intérieures, d’amélioration du climat des affaires et de diversification des bases productives.
Pour Modibo KêÏta, une attention toute particulière doit être accordée aux questions de sécurité, de précarité des institutions communautaires ainsi qu’au financement de l’intégration et à la qualité des dépenses publiques. En outre, l’attention doit être accordée aux questions de stabilité macroéconomique, de réformes structurelles, d’approfondissement des intégrations régionales et de renforcement de la sécurité transfrontalière.
Concernant la situation sécuritaire, il a salué le soutien affirmé de la communauté internationale et des organisations régionales et particulièrement, le soutien aux Etats fragiles et à ceux qui sont en phase de sortie de la crise. « Cette mobilisation est à encourager, en vue de rétablir définitivement la sécurité et d’aider les pays membres de la Zone franc à reconstruire leur économie et à financer adéquatement les services sociaux de base au bénéfice des populations durement éprouvées », a t-il ajouté.
Si l’appartenance à une union économique et monétaire constitue un atout pour chacun des pays membres, une vigilance accrue est également nécessaire s’agissant des Etats fragiles, a-t-il dit. En effet, les chocs exogènes ressentis par nos économies, la persistance des crises politiques et sécuritaires limitent la croissance dans la zone et nécessitent des mesures spécifiques d’approfondissement des réformes structurelles et visant à rétablir la paix et la sécurité, l’insertion socio économique des populations.
Concernant la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux, il a mis l’accent sur la coordination de nos services de renseignements financiers. « En plus des thématiques habituelles, il serait utile d’approfondir les réflexions et de les élargir à la question de la coordination du financement des actions en matière de sécurité, de paix et de réconciliation », a-t-il estimé.
Autre temps fort du discours : l’importance de la mobilisation des instruments de financement bi et multilatéraux adaptés aux besoins spécifiques des Etats fragilisés ainsi que sur la solidarité régionale et internationale qui jouent un rôle essentiel dans le soutien à ces pays. Pour le Premier ministre, l’urgence d’une meilleure prise en compte de leurs besoins spécifiques se pose avec acuité. Raison pour laquelle, il a invité les Etats à soutenir massivement ces pays en appuyant leur processus de paix et les réformes de politique économique et sociale.
Le chef du gouvernement a noté avec satisfaction la réunion tenue à Paris le 3 octobre 2014, à laquelle le Mali avait enregistré des perspectives économiques globalement favorables 18 mois après le déclenchement des opérations militaires de stabilisation.
La convergence des politiques et des performances macroéconomiques restera la clé du succès et de la viabilité de nos unions monétaires dans un climat de paix et de stabilité politique sans lequel toutes nos actions sont vouées à l’échec, a laissé entendre Modibo Keita qui a exhorté la rencontre à suivre et à appuyer la mise en œuvre des différents processus de paix et de réconciliation dans les Etats afin d’éviter un retour de l’insécurité qui nuirait à la stabilité de la Zone. Par ailleurs, Il a salué les appuis multiformes dans la recherche de la paix et de la réconciliation au Mali dans le cadre du processus d’Alger, processus qui, selon lui, s’achemine vers un dénouement heureux.
Pour terminer, il a remercié la communauté internationale pour son accompagnement constant et l’équipe de médiation dirigée par l’Algérie pour son sens de l’équilibre et son attachement à la stabilité du Mali et de la sous région. Modibo Keïta a assuré que le Mali est résolument engagé dans la voie de l’intégration régionale et ne ménagera aucun effort pour continuer à améliorer sa contribution aux projets intégrateurs.
F. MAÏGA

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