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L'Essor N° 17313 du 15/11/2012

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Banques : L’ APBF se loge de neuf
Publié le lundi 19 novembre 2012  |  L'Essor


Signature
© aBamako.com par as
Signature de convention entre la Banque Islamique de Développement et le Gouvernement du Mali
29/08/2012. Bamako. Ministere de l`Economie. Tienan Coulibaly, Ministre de l`Economie et des Finances et Birama Sidibe, Vice-president de la Banque Islamique de Développement. Signature de plusieurs accords pour un montant de 23 milliards de FCFA .


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La réalisation de cet ouvrage qui aura coûté plus de 65 millions de Fcfa confirme le dynamisme du secteur bancaire en matière d’investissement
L’Association professionnelle des banques et établissements financiers (APBF) se dote d’un nouveau siège à Sébénicoro. C’est le ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, Tièna Coulibaly qui a coupé vendredi le ruban symbolique consacrant définitivement son ouverture aux usagers. C’était au cours d’une cérémonie organisée devant l’immeuble, en présence du ministre Délégué auprès du ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, chargé du Budget, Marimpa Samoura, du maire de la Commune IV, Moussa Mara, du secrétaire général de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali (CSTM), Amadou Amion Guindo et une foule compacte de banquiers et leurs partenaires du monde des affaires.
Le joyau architectural de couleur blanche se dresse majestueusement à quelques marches de l’entrée de la Cité Mali-Univers à Sébénicoro à environ un kilomètre du pont Woyowayankô à la lisière de la Route nationale 5. Le site a été acquis grâce à l’appui de la Banque de l’habitat du Mali (BHM) a précisé le président de l’association, Moussa Alassane Diallo, président-directeur général de la Banque nationale de développement agricole (BNDA). L’ouvrage est un immeuble à un niveau comprenant 5 bureaux, une grande salle de réunion, des salles d’attente, une terrasse pour différentes réceptions et une cafétéria. Sa réalisation a coûté environ 65,67 millions de Fcfa. La construction de ce siège était une action très attendue et constituait un objectif majeur de l’association et un engagement fort de sa direction actuelle à l’entame de son mandat.
La construction de cet immeuble à Sébénicoro enrichira certes les infrastructures modernes dans ce quartier ex-centré, mais avec les chantiers d’Ecobank et de BSIC-Mali, il confirme le dynamisme du secteur bancaire en matière d’investissement. Il traduit également le dynamisme et la clairvoyance de l’APBF dans sa politique et stratégie de promotion et de développement du secteur bancaire et financier de notre pays, a expliqué le ministre de l’Economie, des Finances et du Budget. Tièna Coulibaly a saisi l’occasion pour renouveler la détermination du gouvernement à accompagner le secteur. Car, l’environnement dans lequel s’exerce la profession bancaire est particulièrement contraignant : manque d’infrastructures appropriées ; problèmes fonciers ; difficultés d’accès à l’information, etc. L’insuffisance du développement des circuits financiers, la fiance généralisée à l’égard des institutions financières et l’instabilité du cadre macroéconomique et réglementaire incitatif sont également autant de facteurs qui impactent la prise de risque bancaire au Mali.
Malgré le risque élevé, force est de reconnaître que notre économie manque cruellement de financement, notamment pour ce qui est des entreprises. Ce qui ne met pas en doute le rôle important du système bancaire. Pour cela, il est impérieux d’approfondir la réflexion sur les risques bancaires et les moyens de les limiter, afin d’aboutir à une meilleure implication des banques dans le financement de l’économie et des entreprises.
La sortie de cette spirale de la pauvreté et du sous-développement nécessite la mise en œuvre d’un certain nombre de mesures permettant aux banques de supporter les différents risques. Celles-ci consistent à assainir les cadres réglementaire et institutionnel, juridique, foncier et l’amélioration des facteurs et des infrastructures. Le gouvernement s’atèle à mettre en œuvre des réformes destinées à améliorer le cadre des affaires et à la relance du secteur privé. Au plan réglementaire et juridique, il est envisagé d’adopter différents codes incitatifs en harmonie avec le droit des affaires dans les pays de la zone franc. Il promet également de poursuivre la mise en œuvre du Projet de développement du secteur financier avec les partenaires en entreprenant des actions vigoureuses d’assainissement du secteur bancaire et financier.

Moussa Alassane Diallo a fait un zoom sur les difficultés actuelles de l’économie mondiale, nées de la crise de la dette souveraine de certains pays développés. Cette situation a entraîné un effondrement brutal des marchés financiers avec des impacts négatifs sur l’économie et la rentrée en récession de plusieurs pays industrialisés. Selon lui, l’absence de supervision, de contrôle et de régulation d’un nombre important d’établissements bancaires et financiers est à l’origine de cette débâcle financière qui ébranle les fondements mêmes de l’économie internationale. C’est pourquoi, l’APBF entretient de solides échanges et une large concertation avec les différentes missions d’évaluation de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international au Mali afin de s’inscrire dans les orientations des politiques publiques des mesures qui sont de nature à préserver le secteur financier malien.
L’APBF représente, selon son président, 13 banques et 2 établissements financiers. L’ensemble du secteur a réalisé un total bilan de 1 975 milliards Fcfa. Il emploie 2 720 agents. Le réseau de distribution bancaire compte 301 points de vente dispatchés à travers le pays. Du point de vue social, l’APBF joue un rôle important d’interface entre ses membres et l’Autorité de tutelle, l’administration publique, les autorités monétaires et financières et la Commission bancaire de l’Uemoa.

Pour mener à bien ce travail, l’association dispose d’un trésor de guerre assez consistant et qui va crescendo. Ainsi le budget est passé de 55,5 millions de Fcfa en 2007 à 85,9 millions de Fcfa en 2008 pour atteindre aujourd’hui 250,7 millions de Fcfa, soit une augmentation de 350% entre 2007 et 2012. L’évolution fulgurante du budget s’explique par la mise en œuvre d’un ambitieux programme d’activités couvrant les périodes 2008/2010 et 2010/2012 adopté en assemblée générale en septembre 2008 et en décembre 2010, a expliqué Moussa Alassane Diallo.

A.O. DIALLO

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