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Radiation de 263 fonctionnaires : Les députés approuvent la décision du ministre Mamadou Namory Traoré
Publié le lundi 19 novembre 2012  |  Le Prétoire


Conférence
© aBamako.com par as
Conférence de presse su Ministre de la Fonction Publique Mamadou Namory Traore
Mercredi 3 octobre 2012. Bamako. Le ministre a pris un arreté portant annulation des décisions de recrutement de certains fonctionnaires.


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Suite à la radiation de 263 fonctionnaires, le député Parena élu à Dioïla, l’honorable Konimba Sidibé, a interpellé le ministre de la Fonction publique, pour demander des éclairages sur ce dossier. Dans une démarche cohérente, le Ministre, Mamadou Namory Traoré, a expliqué la nécessité et sa volonté de respecter le principe de l’égalité des chances de tous les citoyens devant l’emploi public. Avant lui, son homologue de l’Administration territoriale, Moussa Sinko Coulibaly, était à la barre pour expliquer aux députés la problématique foncière, suite à une interpellation du député Mamadou Diarra de la commune II.
Au titre des questions adressées au ministre de l’Administration territoriale et de la décentralisation, le Colonel Moussa Sinko Coulibaly, le député Urd élu en commune II du district de Bamako se préoccupait du sort du foncier au Mali en général et en commune II du district de Bamako en particulier.

« 300 familles vont être déguerpies à Bougouba et près de 400 dans le quartier spontané de la Zone industrielle (Bougoufiéni à côté de Luna-parc) au profit des commerçants. Est-ce pour cause d’utilité publique ? Quelle est la place des notables, des familles fondatrices de Bamako dans la gestion foncière de la commune ? Quelle solution immédiate préconisez-vous pour parer à ces injustices ? Dans tous les pays du monde, les ressources proviennent de la fiscalité foncière, du cadastre ; pourquoi jusqu’à présent, le Mali n’a pas assigné une fiscalité foncière digne de ce nom ? ».

Voilà autant de questions adressées au ministre Moussa Sinko Coulibaly par le député Urd élu en commune II, avant de mettre un accent particulier sur la nécessité de protéger le fleuve Niger menacé de disparaître du fait de la spéculation foncière.

Partageant ces inquiétudes, le Ministre Moussa Sinko Coulibaly a d’abord rappelé des textes régissant le foncier dans notre pays. Le Ministre a pu expliquer les malversations liées au lotissement irrégulier et à des injustices commises dans le domaine du foncier. Quelques fois avec l’implication de la Justice. Moussa Sinko Coulibaly a réaffirmé aux députés sa disponibilité et sa volonté de mettre de l’ordre dans la gestion foncière.

Mais le sujet sensible de ce jour était sans nul doute l’annulation du décret d’intégration de 263 fonctionnaires.

L’honorable Konimba Sidibé, à travers une série de questions, voulait voir clair dans cette affaire de radiation des 263 fonctionnaires par une décision du ministre de la Fonction publique, Mamadou Namory Traoré. «Quelles sont les principales dispositions prévues par la réglementation en vigueur pour le recrutement et l’intégration d’agents dans la fonction publique ? Quels sont les objectifs visés par cette réglementation ? Quelles méthodes et procédures ont-elles été utilisées pour recruter les agents radiés ? Quelles sont les raisons de la radiation de ces agents de la Fonction publique ? Est-il exact que certains des agents radiés sont des enfants de hauts dirigeants de l’Etat ? Si la décision de radiation de ces agents est fondée, les responsables de l’Etat qui ont fait ces recrutements n’ont-ils pas fauté ? Si oui, quelles sanctions encourent-ils ? Avez-vous l’intention de faire appliquer ces sanctions ? ».

Pour le Ministre, cette décision n’est pas une radiation, mais plutôt une annulation des actes illégaux. «Cette décision est une décision concertée. J’ai envoyé le document à toutes les institutions avec des explications» a-t-il précisé.

Selon les statistiques, il existe 80 000 diplômés sans emploi. Il est prévu bientôt le recrutement de 1 512 fonctionnaires sur concours comme le veut la loi. Il est interdit de recruter à la Fonction publique sans passer par un concours.

Détermine à mettre fin au népotisme et au clientélisme, le ministre a expliqué aux législateurs que l’Etat ne peut recruter qu’en fonction de ses besoins et de ses moyens et après que l’avis du concours soit rendu public. Toute chose garantissant le principe de l’égalité des chances des citoyens à l’emploi public. «Il s’agit pour l’Etat de recruter en fonction de ses besoins et de ses moyens… Ces agents ont d’abord été recrutés comme des contractuels. Le même jour, certains de ces agents sont devenus fonctionnaires. Certains parmi eux sont devenus administrateurs civils, inspecteurs des douanes, inspecteurs du Trésor, conseillers des affaires étrangères, etc. Alors que les textes disent clairement que nul ne peut accéder à ces postes sans passer par le concours d’accès à l’Ena nouvelle formule».

Parlant des sanctions, le Ministre a été on ne peut plus clair: «Le vérificateur général a été saisi pour faire la vérification et au moment opportun, la justice fera son travail.»

Après les questions orales, les députés ont voté le projet de loi portant modification de la Loi de finances pour l’exercice 2012. Le collectif budgétaire 2012 dégage un déficit de 46,946 milliards de nos francs contre 141,988 milliards de Fcfa dans le budget initial, soit une réduction de 95,042 milliards de Fcfa avec un taux de – 66,94%.

Ce déficit sera financé par la mobilisation de l’épargne à travers les titres d’emprunts émis par le trésor. Le gouvernement prendra des mesures en vue d’améliorer les recettes et rationaliser l’exécution des dépenses à travers un meilleur contrôle.

Irruption des fonctionnaires radiés à l’Assemblée nationale

Décidément, le ridicule ne tue plus dans notre pays. Après l’annulation de leur décret d’intégration, les 263 faux fonctionnaires sont plus que jamais déterminés à en finir avec le ministre de la Fonction publique.

Jeudi dernier, au cours de la séance plénière précitée, certains radiés, semblables à des insurgés, ont fait irruption dans l’auguste cour de l’Assemblée nationale, proférant de graves menaces et des injures à l’encontre du ministre Mamadou Namory Traoré et des députés favorables à cette décision d’annulation de leur intégration à la Fonction publique. Les faits se sont déroulés devant la salle Modibo Kéïta. Décidés à se faire entendre, les perturbateurs voulaient entrer de force dans ladite salle. Le scandale a été évité de justesse par les forces de sécurité.

L’interpellation du Ministre en cause, par le député Parena, Konimba Sidibé, était-t-elle nécessaire? La réponse est sans nul doute négative. M. Sidibé n’était-il pas député au moment où Abdoul Wahab Berthé signait les décrets d’intégration en question ? Pourquoi le députe du Parena n’avait-il pas alors interpelé, en son temps, l’ancien ministre de la Fonction publique, Abdoul Wahab Berthé, responsable de cette injustice avec en toile de fond le népotisme et le clientélisme ?

En fait, il faillait plutôt dénoncer au moment où les jeunes du Pdes, de l’Adema, de l’Urd et autres protégés de l’ancienne Première dame bénéficiant des largesses du régime au détriment de la majorité des jeunes du Mali.

Malheureusement, le fumeux Konimba et ses collègues ne pouvaient pas lever le petit doigt. Parce qu’en ces temps farouches, ils étaient tous à la merci de l’ancien régime déchu. D’ailleurs, les locateurs de l’Hémicycle de Bagadadji sont tous comptables du bilan du Général président, ATT, et ses ouailles.

Dans cette situation d’incertitude, certains hommes utilisent tous les moyens pour se faire voir. C’est pourquoi, le fumeux Konimba monte au créneau pour crier à l’injustice. Sans le savoir, le député de Dioïla est passé à côté de la plaque. Pour sa bourde, il a été copieusement hué par ses collègues députés pour avoir tenté de leur faire croire que la rébellion découle du chômage et de l’injustice dans le recrutement à la Fonction publique.

Nouhoum DICKO

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