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L'Essor N° 17315 du 19/11/2012

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Agents radiés de la fonction publique : la ligne dure
Publié le mardi 20 novembre 2012  |  L'Essor


Marche
© aBamako.com par as
Marche de collectifs des jeunes contre la radiation des fonctionnaires
19/11/2012. Bamako.


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Certains des 263 agents radiés de la Fonction publique étaient hier dans la rue. On comptait environ deux cent marcheurs dont des écoliers. La manifestation a été organisée par le collectif de jeunes dénommé « Touche pas à mon emploi ». La marche est partie de la Bourse du travail pour aboutir à la Cité administrative.

Les marcheurs scandaient des slogans hostiles au Premier ministre et au ministre en charge de la Fonction publique dont il réclament la démission. Ils étaient encadrés par un imposant dispositif de sécurité constitué d’agents de la police, de la gendarmerie et de la garde nationale.

Parvenus à l’entrée principale la Cité, ils ont été tenus en respect par les forces de sécurité qui leur ont demandé de désigner cinq représentants pour être reçus par Oumar Kanouté, le directeur de cabinet du Premier ministre.

Le porte-parole du collectif, Amadou Konda, n’est pas passé par quatre chemins. Devant Oumar Kanouté, il a indiqué : « nous voulions voir le Premier ministre en tête-à-tête pour lui dire que ses informations ne sont pas à jour. C’est la deuxième fois que le portons absent ici. La troisième fois, nous irons l’attendre à l’aéroport de Bamako-Senou ».
Pour Amadou Konda, la décision d’annulation des arrêtés d’intégration de 263 agents à la fonction publique est nulle et non avenue. « Ce gouvernement a été nommé pour deux missions : libérer le Nord et organiser les élections. C’est à notre grande surprise que nous appris dans la presse le 3 octobre que nos arrêtés respectifs d’intégration avaient été annulés. Notre intégration est un droit acquis. La décision donc est injuste », a poursuivi Konda.

Selon lui, certains agents ayant intégré la fonction publique dans les mêmes conditions continuent de travailler à la douane et ou à l’Assemblée nationale. « Pourquoi ont-ils été épargnés par cette décision injuste ? », s’interroge-t-il. Dans tous les cas, la justice a déjà été saisie. Tout comme la Cour africaine des droits de l’homme a été alertée. Pour le collectif, un acte administratif posé ne peut pas être annulé par une autre autorité. Il faut pour cela passer devant le tribunal. Ce que le ministre n’a pas fait.
«Aujourd’hui si vous n’utilisez pas la force, on ne vous écoute pas. Si on n’a pas gain de cause, nous passerons par la force », a conclu Amadou Konda.
Comme lui, trois autres délégués (Kafouné Togo, Fatim Sidibé et Sékou Salah Sow) ont sommé l’Etat de remettre les agents radiés « dans leurs droits ». « Si cela n’est pas fait nous allons utiliser les armes dont nous avons appris le maniement », a menacé Fatim Sidibé.

Oumar Kanouté a écouté ses interlocuteurs avec une grande attention et promis de rendre compte fidèlement au Premier ministre de ces déclarations. « Ce n’est pas votre diplôme ou votre formation qui est en cause, mais l’arrêté d’intégration. Une fois qu’un ministre prend une décision, l’ensemble du gouvernement est solidaire », a indiqué Kanouté en faisant deux remarques à ses interlocuteurs. D’abord les menaces proférées par les délégués qu’il a reçus. « Ce n’est pas correct de venir dans le bureau d’un responsable pour faire ce genre de menace. Ensuite, l’Etat étant un sujet de droit, si la justice donne raison aux agents radiés, le gouvernement les remettra dans leur droit. Il faut faire confiance en la justice de son pays », a observé le directeur de cabinet du Premier ministre.

Y. DOUMBIA

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