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Mains tendues MNLA-Ançardine au Mali : Bamako est prêt ?
Publié le mardi 20 novembre 2012  |  La Nouvelle Patrie


Crise
© AFP par DR
Crise Malienne : Le Président du Burkina Faso, Blaise Compaoré s`entretient avec une délégation de la Dine Ansar
Vendredii 16 Novembre 2012. Ouagadougou.


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Le processus politique au côté de celui militaire vient de connaître une avancée considérable. Un ballet diplomatique dont Ouaga se félicite, mais Bamako affirme un oui conditionnel. Une position ferme du gouvernement, des politiques observent toujours une certaine réserve.

Le médiateur de la CEDEAO dans la crise malienne, président du Faso, Blaise Compaoré a reçu chez lui le week-end dernier le groupe islamiste radical (Ançardine), et le groupe Touareg rebelle MNLA. Première fois depuis la main tendue du médiateur à ces deux groupes jugés fréquentables, de pouvoir les réunir les deux bords au tour d’une même table. Aux sorties des pourparlers, une déclaration attestant la volonté d’Ançardine et du MNLA de collaborer avec le gouvernement malien et aider les forces de sécurité et de défense à lancer une guerre totale contre les narcotrafiquants, marchands de morts, terroristes (AQMI ; MUJAO, Boko haram etc.) En vue de reconquérir les territoires que ceux-ci occupent. Mais dans cette déclaration, ni la laïcité ni l’intégrité territoriale du Mali n’est mentionnée. Ce qui reste flou quant à la position et l’intention réelle de ces deux groupes. Car l’un (MNLA) parle d’autodétermination en s’agrippant à son histoire de l’Azawad et l’autre (Ançardine) parle de l’application de la charia dans son fief, comme si Kidal et Tombouctou ne font pas partie du Mali.

Inévitable, mais

Cette déclaration d’Ançardine-MNLA a reçu un écho favorable de la part du chef du gouvernement Cheick Modibo Diarra. Depuis Ouaga dimanche dernier, Cheick Modibo Diarra affirme que le dialogue est inévitable, car ces deux groupes rebelles jugés fréquentables sont des maliens. A l’en croire, c’est seulement à travers le dialogue que les conditions seront posées, car dans la doléance de ces groupes, certains points sont légitimes et d’autres ne le sont pas.

Mais avant ces propos, Cheick Modibo Diarra depuis le Maroc a été clair quant à l’intention affichée par Ançardine. « La charia ne s’appliquera pas sur un centimètre carré du territoire malien. »

« Aucune République ne se créera sur le sol malien.» Telles sont les conditions du gouvernement malien pour un éventuel dialogue entre Bamako et les deux groupes radicaux jugés fréquentables.

Le 1er vice-président l’Assemblée Nationale Assarid, est également sur cette lancée. Dans un entretien, il a insisté sur le caractère laïc du Mali. Seul gage pour une quelconque négociation.

Pour la deuxième vice présidente du FDR, Fatoumata Siré Diakité, il n’y a pas question de négocier avec ces « inhumains », car ce sont eux qui ont ouvert les entrailles du nord aux groupes radicaux de tout genre. Ils ont massacré leurs propres populations et les ont aussi mises sous les terreurs des djihadiste terroristes. Pensez-vous qu’on peut négocier avec des gens pareilles ? A-t-elle déploré tout en montrant sa farouche opposition à la façon de Blaise Compaoré de négocier avec les rebelles à l’absence du gouvernement du Mali.

Maintenant il reste à savoir si Ançardine et MNLA vont renoncer à leur position et se soumettre aux exigences du gouvernement malien. Attendons de voir.

Boubacar Yalkoué

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