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Front social et putschiste : La Police menace de perturber la transition
Publié le mardi 20 novembre 2012  |  Aurore


400
© aBamako.com par AS
400 policiers ont manifesté pour réclamer de meilleures conditions de travail.
Vendredi 16 novembre 2012. Bamako. Quelque 400 policiers manifestent pour de meilleures conditions après des disparitions


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Les policiers n’ont pas battu le pavé. C’aura plutôt été une véritable démonstration de motos »Jakarta », vendredi matin, lors de la marche de protestation organisée par le Syndicat de la Police Nationale. La manifestation a été précédée, la veille, d’un événement inédit dans la capitale, avec notamment l’enlèvement d’une dizaine environ de Commissaires de Police, pratique devenue monnaie-courante au Mali et pour l’enrayement de laquelle on ne peut plus compter raisonnablement sur des forces de sécurité qui en sont victimes au même titre que les nombreux civils.


Simeon Keita, syndicat Police
Quoi qu’il en soit, la marche des camarades de Simon Keïta aura été très instructive tant en termes de revendications que d’attitude vis-à-vis de la transition en cours. Pour le premier aspect, en effet, le maillon le plus essentiel du dispositif sécuritaire du pays n’y est pas allé par le dos de la cuiller. Ses doléances ont été exprimées sous forme d’exigences et ont trait entre autres à la titularisation de sous-officiers comme sergent de 1er échelon à la création de poste de hauts fonctionnaires de sécurité pour chaque département ministériel, au remboursement intégral des montants perçus sur les salaires au titre de l’AMO (Assurance Maladie Obligatoire), au remboursement de salaires non perçus par la promotion 2008 des élèves sous-officiers. Last but not the least, dans la lettre de déclaration adressée au Ministre en charge de la Sécurité figure en bonne place la rocambolesque problématique d’avancement à titre exceptionnel contesté par le syndicat de bord adverse. Sur ladite question, Simon Keïta et partisans sont aussi catégorique, quant à la mise en application immédiate de et sans délai des actes y afférents, en l’occurrence le Décret 2012-516 P-RM et les arrêtés subséquents. Qui plus est, le Syndicat de la Police Nationale se montre tout aussi exigeant sur la diligence des textes relatifs au nouveau statut des fonctionnaires de Police déposés sur la table des autorités au lendemain du Coup d’Etat du 22 Mars

Ce sont là, en substance, les revendications qui focalisent l’intérêt du Syndicat de la Police Nationale, au moment où les autorités de la transition sont plutôt préoccupées par les préalables à un Etat à même de satisfaire les revendications catégoriques : la reconquête de l’intégrité territoriale du pays et l’instauration d’un pouvoir légitime pour faire face aux attentes populaires. Mais les camarades de Simon Keïta n’en ont visiblement cure et réclament ni plus ni moins leur prime de participation au putsch du 22 Mars 2012. Quant à la partition qui leur revient dans les priorités et missions de la transition, elle est soumise à des conditions : l’équipement des unités de police pour la reconquête des régions Nord du pays, la satisfaction de l’ensemble des revendications pour un climat apaisé pendant la durée de la transition.

A.Keïta

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