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Négociation dans la reconquête : Dérobade ou fuite en avant ?
Publié le mardi 20 novembre 2012  |  La Nouvelle Patrie




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On le sait, depuis quelque temps dans la crise qui essouffle le Mali, les lignes ont bougé, bougé d’autant plus que le catastrophisme devenu un terrain de conquête de la presse locale s’est affaissé et laisse peu à peu la place à une once d’espérance. Sauf que dans cette crise, il n’est plus besoin de longues démonstrations pour dire que l’on se surprend à constater que le Mali, au final, est sous le feu d’une espèce de pression de la part de tous ceux qui disent l’aider_ ONU, Cédéao, Union Africaine.

Pour crever l’abcès, il faut dire que la réalité qui s’offre à la vue est que le Mali n’a plus finalement son destin en main, et que tout ce qui le concerne sera décidé ailleurs, au risque d’égarer les espérances de son peuple. Voilà pour les précisions à propos d’une crise qui n’en finit pas d’alimenter les commentaires les plus passionnés du fait de la confusion qu’elle continue à entretenir.

D’une part, nous avons l’Etat malien qui est à la remorque des institutions continentales, régionales et internationales qui, comme chacun le sait, sont allées de sommet en sommet pour finalement accorder leurs violons sur un plan d’intervention militaire que le Conseil de Sécurité doit valider.

D’autre part, il y a l’Algérie et la médiation de la Cedeao menée par Blaise Compaoré qui négocient : qui avec Ansardine, qui avec Ansardine et le MNLA. Le but poursuivi est de dire à qui veut l’entendre que ces deux mouvements valent mieux que leur clique que sont MUJAO et AQMI.

A dire vrai, tout cet activisme en faveur des deux voies pour une sortie_ c’est-à-dire négociation ou guerre_ n’est finalement que la vérification d’une évidence à laquelle personne ne peut trouver à redire, qui est qu’on ne peut parvenir à une paix civile au Mali sans action armée et sans recours politique. C’est là l’une des visions qui reviennent en permanence dans les débats sur la crise du Mali. Reste que les méthodes qui sont en honneur dans la résolution de cette crise révoltent de plus en plus l’opinion nationale qui ne perd aucune occasion pour signifier son désaccord avec les négociations avec ces deux groupes qui ne sont pas plus que des bébés de la communauté internationale à qui il est loin le temps de tirer le biberon de la bouche ! Pour dire les choses de manière triviale, la nouvelle posture des flibustiers du MNLA et d’Ansardine, qui consiste à dire qu’ils sont ouverts au dialogue, n’est finalement qu’une espèce de leçon d’éducation civique et morale qui leur a été dictée par la communauté internationale…

En clair, la logique collective voudrait que pour parvenir à une paix civile au Mali la première piste à fouler soit celle qui conduit à faire parler les armes. N’en déplaise à ceux qui y décèleront une attitude de va-t-en-guerre ! Et ensuite viendront les recours politiques. Par contre si le problème est apprécié autrement, comme c’est le cas aujourd’hui dans les négociations avec Ansardine et MNLA, le risque d’un pourrissement de la situation est important, en ce sens que ces groupes peuvent flibuster et mettre ainsi en suspens une intervention militaire. Il va sans dire que ce n’est réellement pas le moment de dissocier ces groupes des autres ; ils sont tous comptables de l’effondrement d’un pays dont ils se réclament à tout bout de champ comme pour rire au nez de ses populations. Négocier avec n’importe quel des groupes qui occupent le Nord, c’est enfin refuser d’affronter la réalité en face et provoquer un enlisement de la situation.

Boubacar Sangaré

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