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Carnet de voyage : De la ville des trois Caïmans à la région de la ligne de front
Publié le mardi 20 novembre 2012  |  La Nouvelle Patrie




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La crise malienne semble avoir beaucoup plus d’échos et de ferveur à Bamako qu’à l’intérieur du Mali. Curieux d’en savoir plus sur la vie quotidienne de l’intérieur, me voici à la gare pour faire la fête de Tabaski chez mes parents à Mopti (région de la ligne de front). Après un combat d’hercule dans une cacophonie pour avoir le ticket de transport (quelques jours de la fête l’expliquent), direction Mopti.

Poste de contrôle de Niamana (sortie de Bamako) voilà un parterre d’humains (marchands, passagers et autres), qui courent en grande pompe vers tout véhicule de transport qui se gare. Un contrôle léger d’identité et des bagages commence. Dans l’unique but d’assurer la sécurité dans un pays ouvert à toutes sortes d’imposteurs, terroristes et autres, qui circulent librement. Du poste de contrôle de Niamana jusqu’à Kassela, nous étions dans des déviations. Des travaux de réhabilitation de l’axe Bamako-Ségou en cours. Sur le long du trajet, que des cars, des camions remorques en panne garés au bord de la route. Peu de contrôle si non aucun jusqu’à San. Les arrêts au niveau des postes ne durent que 5 à 10mn. A la gare de San, où nous nous sommes arrêtés pour déjeuner, voilà des groupes de tendances au tour de la situation actuelle. Des pros et antis quant au déploiement des forces étrangères au Mali. La première tendance pense que cela est une honte pour le grand Mali dont on se glorifiait sans cesse et que les troupes étrangères ne sèmeront à leur tour que des actes indécents au cours de leur mission. Pour la seconde, cela ne ressort que de faux nationalisme. Car le Mali est un pays membre de la CEDEAO, donc ses problèmes sont ceux des autres pays de l’espace. Il a aidé d’autres pays pour combattre les terroristes et la rébellion et sera aidé à son tour. Cela n’est pas une honte, mais au contraire car sans eux, nos militaires ne peuvent pas libérer le nord. Trente minutes environs, nous reprenons la route. Arrivés au poste de contrôle de Mopti-Sevaré, c’est là que nous avons remarqué la présence considérable de porteurs d’uniforme. Un contrôle rigoureux de pièces d’identité et de bagages qui a duré plus d’une heure, c’est l’entrée de la grande base des militaires située sur ligne de front.

Dans la ville de Mopti, malgré que la crise a touché à tous les aspects de la vie sociale, les habitants tiennent débout. Tout le monde vaque à ses affaires. Les jeunes en compétition, jouent quotidiennement au football. Dans la ville, particulièrement à l’entrée, nous assistons à l’implantation des tentes des militaires au niveau du rond-point de Toguel, un quartier de la ville et au niveau également de l’énergie pour sécuriser les agents du service.

Malgré tout des inquiétudes demeurent. L’impatience de certains dans la reconquête des territoires occupés. Selon un habitant, cette affaire a pris trop de temps. Avant de nous faire partager sa peur de ce qui pourrait arriver. Avec le coup d’Etat, certains ont crié fort pour dire que c’est la fin de la rébellion à jamais dans notre pays, mais actuellement ceux-ci ont carrément abandonné cette tendance et ont commencé à critiquer. Si rien n’est fait d’ici trois mois une nouvelle révolte risque de se pointer à l’horizon. A-t-il clamé avec un air lamentable.

Que Dieu nous en garde!

Drissa Keita, Stagiaire

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