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Affaire des 263 fonctionnaires radiés : Et si l’on nommait tout simplement Siaka Diakité ministre de l’emploi et de la fonction publique ?
Publié le mercredi 21 novembre 2012  |  Le Flambeau


Marche
© aBamako.com par as
Marche de collectifs des jeunes contre la radiation des fonctionnaires
19/11/2012. Bamako.


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Tous s’accordent, aujourd’hui à dire que pour relever ce pays tombé dans l’incertitude, rien ne devrait être fait dans le sentimentalisme. Dans le même temps, d’aucuns, tel un bateleur, sont à cheval sur l’illégalité. Depuis quelque temps, le gouvernement de transition en a plein les bottes de l’affaire des fonctionnaires dont la décision d’intégration à la fonction publique a été annulée, parce qu’ils voulaient entrer par infraction. Comprendre sans même avoir été soumis au préalable que représente le concours. Surtout le ministère en charge de la fonction publique n’en finit pas de se colleter avec les agitations intempestives des victimes de cette décision que d’aucuns jugent hors de propos, car intervenant à un moment où les vrais problèmes du gouvernement devraient être ailleurs, comme la reconquête du Nord du pays ou l’organisation des élections


Siaka Diakité
Avant d’aller loin sur cette question, un minimum de bonne foi oblige à dire que voir son rêve se briser, car c’est bien un rêve que d’être fonctionnaire au Mali, est tout sauf une comédie du boulevard. Mais, il est aussi de notoriété publique qu’au Mali l’entrée dans la fonction n’a jamais été à l’abri des margoulins, au point qu’on ne le faisait plus sous le manteau, mais bien au vu et au su de tout le monde. Et c’est le même travers dans lequel ont échoué les 263 fonctionnaires radiés à leur grand désespoir.

Mais ce qui interpelle le plus, c’est que le secrétaire général de l’UNTM (union nationale des travailleurs du Mali), Siaka Diakité, ait pris l’affaire à son compte, allant jusqu’à agiter la menace d’observer une grève si le ministre ne revoit pas sa copie. Il est vrai que certains lecteurs prendront un malin plaisir à dire qu’il est dans son rôle, puis qu’étant syndicaliste ! D’autres aussi, trouveront qu’il a le tort de s’ingénier à prendre la défense d’individus ayant tablé sur l’illégalité pour se tailler une place dans le jardin secret du pays qu’est la fonction publique. A la périphérie de toutes ces manières de voir, un confrère, désabusé, n’a pu s’empêcher de commenter ainsi : «Autant nommer Siaka Diakité ministre de la fonction publique ! ». On le sait, l’homme depuis quelque temps se permet de la ramener, n’en revenant peut-être pas d’être un syndicaliste, et, d’ailleurs un syndicaliste toc, faisant mine de paraître comme le protecteur de ces margoulins qui ne font pas plus que la déception de ce pays qui continue toujours à tracer son chemin dans les difficultés énormes. Et cette manière de faire du syndicaliste forcené revient purement et simplement à souffler sur le feu voire à se déclarer solidaire d’un comportement très mauvais dont ces pseudo-fonctionnaires ont eu le malheur de se rendre coupable. Bien entendu, c’est peu dire que Siaka Diakité oublie ses vrais problèmes qui, il le sait mieux que personne, sont ailleurs. Au lieu de continuer à plonger dans la boue. Pour rien. Au lieu de retrousser la manche pour se battre contre d’insaisissables moulins à vent. Mais il y a mieux. A lire entre les lignes, l’on comprend que le syndicaliste forcené est entrain d’amener « ces gens » à entretenir l’espoir que leur combat vaut son pesant d’or, alors que tout le monde, dans l’opinion publique, salue la décision du ministère, qui a tout sauf un air de déjà-vu. Et puis, qu’en est-il de ces milliers de jeunes qui poirotent dans les rues à Bamako malgré leur niveau faute de piston pour intégrer la fonction publique ? Ou du moins, quel avenir pour le Mali si certains de ses enfants sont discriminés au profit d’autres ?

BOUBACAR SANGARE

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