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Mme Fatoumata Siré Diakité, vice présidente du FDR: « Nous ne voulons pas négocier avec des terroristes qui ont du sang malien sur les mains »
Publié le mercredi 21 novembre 2012  |  Le Canard Déchaîné




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Interviewée, par nos confrères du RFI sur l’offre de dialogue du MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad) et du groupe islamiste touareg, Ansar Dine, réunis à Ouagadougou, la vice –présidente du Front Uni pour la Sauvegarde de la Démocratie et la République (FDR) leur a livré le point de vue de la quasi –totalité des Maliens.

Pour elle, pas question de négocier avec ces groupes terroristes, qui ont lapidé à mort, égorgé ou achevé d’une balle en pleine leurs compatriotes, amputé des mains et des pieds, saccagé des biens publics et privés… Avant de réclamer des négociations dès qu’ils se sentent en position de faiblesse.

« Le MNLA et Ansar Dine ne peuvent être considérés comme des anges, après tous les forfaits qu’ils ont commis au nord », a martelé Mme Fatoumata Siré Diakité. C’était samedi dernier.

La vice présidente du FDR fait, entre autres, allusion au massacre de plus de 200 soldats maliens désarmés, égorgés ou achevés d’une balle dans la tête, à Aguelhoc, par les combattants du MNLA et d’Ansar Dine ; aux viols de centaines de femmes ; aux lapidations à mort, aux amputations de mains et de pieds ; aux pillage des biens publics et privés ; aux enlèvements d’étrangers et aux exécutions sommaires…

« Nous ne voulons pas négocier avec des terroristes qui ont du sang malien sur les mains » ajoute t –elle.

Reçus, vendredi 16 novembre, à la mi–journée à Ouagadougou, par le président Blaise Compaoré, les représentants du MNLA et du groupe islamiste touareg, Ansar Dine, ont fait une déclaration commune à l’issue de leurs discussions.

« Nous sommes pour les négociations et pour trouver une solution définitive dans ce conflit, entre le Mali et l’Azawad », indique Bilal Ag Achérif du MNLA.

Du Maroc où, il participait au Forum des Entreprises organisé par l’Institut Amadeus, le Premier ministre, Cheick Modibo Diarra, pose les conditions du dialogue : « La charia ne sera appliquée sur un centimètre carré du territoire national. Et aucun Etat indépendant et aucune autonomie ne sera accordée à qui que ce soit sur un centimètre carré du territoire national », a-t-il avertit. Avant de poursuivre : « Si le MNLA et Ansar Dine sont d’accord avec ces deux points, on peut s’asseoir pour discuter du reste ».

Pour venir à bout des troupes maliennes déployées au nord, le MNLA s’est fait aider par les groupes terroristes, qui écument la bande sahélo –saharienne : Ansar Dine, Aqmi, MUJAO et BOKO Haram. La suite, on la connaît. Après avoir pris le contrôle des régions de Kidal, Tombouctou et Gao, le MNLA proclame l’indépendance du nord, appelé « Azawad ». C’était début avril.

Mais fin juin, à l’issue de combats fratricides, les MNLA a été chassé du nord du Mali par ses ex –alliés.

Face à l’imminence d’une intervention militaire internationale au nord du Mali, le MNLA et le groupe islamiste touareg, Ansar Dine, tentent de faire ‘‘contre mauvaise fortune, bon Cœur”.

Le premier revendiquait, – à défaut de l’indépendance de ce qu’il appelle ‘‘l’Azawad’’ -, l’autodétermination ; tandis que le second, l’application de la charia, la loi islamique.

« Personne ne peut nous imposer une négociation quelconque avec le MNLA ou Ansar Dine », conclut la vice –présidente du FDR, la voix nouée par la colère. Selon elle, ce n’est pas à Ouagadougou de négocier à la place du Mali.

Oumar Babi

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