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Mali : Un Français enlevé dans une zone non occupée par les islamistes
Publié le mercredi 21 novembre 2012  |  AFP


Le
© AP par DR
Le MNLA sur ses positions du nord.
11 avril 2012.Tombouctou,Mali.Une incursion sur les terres du Mouvement National pour la Libération de l` Azawad


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BAMAKO - Un Français a été enlevé mardi soir dans l`ouest du Mali, une zone où n`interviennent généralement pas les groupes islamistes armés, dont la branche maghrébine d`Al Qaïda, qui occupent tout le nord du Mali où ils détiennent douze otages de diverses nationalités.

Ce nouvel enlèvement porte à sept le nombre de Français otages au Mali. Six
d`entre eux avaient été enlevés par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi):
quatre dans le nord au Niger en septembre 2010 et deux dans le nord du Mali en
novembre 2011.

Gilberto Rodriguez Léal, 61 ans, né au Portugal mais de nationalité
française, a été enlevé par au moins six hommes armés "à la peau claire" mardi
vers 22H00 (locales et GMT) à Diéma, localité située à l`est de Kayes, ville
proche des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie, ont annoncé à l`AFP
des sources sécuritaire et administrative maliennes.

Des recherches ont aussitôt été lancées par les autorités maliennes pour
tenter de le retrouver, ont ajouté ces sources.

Selon l`Agence mauritanienne d`information (AMI, officielle), qui a publié
son identité, M. Rodriguez Léal, dont la profession est inconnue, venait de
Mauritanie: il avait passé la frontière entre les deux pays mardi "à 11H00" au
poste de Gogui, au nord de Diéma, à "bord d`un véhicule Peugeot", une
fourgonnette immatriculée en France.

A Paris, le président français François Hollande a confirmé ce nouvel
enlèvement. "Il faut tout faire pour retrouver notre ressortissant", a-t-il
dit. Son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a demandé aux
Français de ne pas aller dans l`ouest du Mali.

Selon la France, M. Rodriguez Léal n`a pas été enlevé à Diéma, mais à
Nioro, ville située un peu plus au nord, à la frontière mauritanienne.

Il y a environ quatre ans, un couple italo-burkinabé avait été enlevé dans
cette même région par Aqmi, puis libéré après quelques mois de détention
contre paiement d`une rançon, selon ces sources.

Zone rouge, zone orange

Mais cette région de Kayes n`est généralement pas le théâtre d`opérations
d`Aqmi qui, avec deux autres groupes islamistes armés, le Mouvement pour
l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs
de l`islam), occupent totalement le nord du Mali depuis fin juin.

Contrairement au Nord, vaste région aride qui occupe les deux-tiers du
territoire malien, l`ouest et le sud du Mali restent sous contrôle des
autorités de transition en place à Bamako depuis avril, après un coup d`Etat
militaire qui, le 22 mars, avait précipité la chute du nord du Mali aux mains
des islamistes.

Aqmi y retient en otage neuf Européens, dont six Français, enlevés en
septembre 2010 et novembre 2011. Le Mujao retient de son côté au moins trois
otages algériens enlevés en avril à Gao (nord-est du Mali.

La plupart des pays occidentaux, dont la France, ancienne puissance
coloniale, déconseillent fortement à leurs ressortissants de se rendre au Mali.

Tout le Nord est classé "zone rouge" - donc strictement interdite - par le
ministère français des Affaires étrangères, le Sud et l`Ouest sont en "zone
orange", déconseillée "sauf raison impérative".

Ce nouvel enlèvement d`un ressortissant français survient alors que Paris
est en pointe dans les préparatifs d`une force armée internationale -
essentiellement composée de soldats africains - devant intervenir avec l`aval
de l`ONU dans le nord du Mali pour y chasser les groupes armés islamistes.

Yahya Abou El Hamame, nouveau chef d`Aqmi pour le Sahel et le Sahara, avait
affirmé fin octobre qu`une telle intervention militaire signerait "l`arrêt de
mort des otages français" aux mains de son groupe.

Durant une conférence de presse il y a huit jours à Paris, le président
français François Hollande, lui-même directement menacé par Aqmi, avait
déclaré à propos des otages français qu`il faisait tout pour que les
ravisseurs "comprennent que c`est le moment de les libérer".

"Ils n`ont rien à espérer en les gardant", avait-il dit, ajoutant: "Nous
engageons tout ce qu`il est possible de faire, mais nous n`allons pas mettre
en cause la politique de la France et donc sa sécurité parce que nous serions
sous la pression".
bur-stb/mrb/lbx



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