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Remilitarisation de la police nationale : Le Ministre Tiefing Konaté doit s’assumer
Publié le jeudi 22 novembre 2012  |  L'express de Bamako


Cérémonie
© aBamako.com par as
Cérémonie de prise d`armes a la Place des Armées du 34eme régiment du Génie Militaire sous la présidence du ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile le Général Tiefing Konate.
Celebration du 52 ème Anniversaire de l`Independance du Mali le 22 Septembre 2012,


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La police nationale du Mali est entrain de devenir à coup sûr la risée de la sous-région, voire de tout le continent tant les sorties humiliantes sont nombreuses. Longtemps considérée comme l’une des meilleures dans la sous-région, de part le sérieux, la qualité des hommes ; l’efficacité dans le travail et surtout l’image qu’elle projette, la Police nationale est devenue la honte nationale qui ne fait plus la fierté des maliens.


Le Général Tiéfing Konaté, ministre de l’Intérieur et de la sécurité
La Police nationale du Mali, dont l’effectif compte plus de 7 000 personnes, est rattachée au ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, où elle partage certaines responsabilités en matière de sécurité avec la Gendarmerie nationale entre autres : assurer la sécurité et la paix publiques ; mettre au jour et constater les infractions pénales ; assurer le traitement des renseignements et informations permettant de déceler et de prévenir toute menace susceptible de porter atteinte à l’ordre public, aux institutions et aux intérêts fondamentaux du Mali ; lutter contre la criminalité organisée et la grande délinquance.

Ces différentes taches ont été exécutées à hauteur de souhait par la vieille garde de la police nationale avec honneur et dignité. Après les heures chaudes du temps du CMLN et les touches particulière de Tiecoro Bakayoko, la police est tombée tellement bas, que nous nous posons réellement la question de l’objet de leur création.

Corps redevenu paramilitaire, la police est devenue transparente et de travers sans aucun honneur ni dignité. Du coup, la police nationale est vite devenue une menace nationale qu’une solution réelle des problèmes pour les populations.

Ralliant des scènes de corruption de toute sorte, racket des populations, complices des voleurs de la capitale, agression à main armée, mensonge sous serment, blanchissements d’argent… les policiers dans tous les coups foirés aujourd’hui dans notre pays. Sont-ils à l’image de nos forces armées et de sécurités? Sont-ils simplement une exception dans une machine composée de dizaine de milliers d’hommes ? Pourquoi ne pas mettre fin au règne des enfants pourris des rangs de ce corps ? Comme dans les services civils de l’Etat, la police Nationale s’est dotée d’un syndicat pour revendiquer ses droits.

La création de ce syndicat est devenue aujourd’hui l’un des maux majeurs de la police nationale, car il est devenu plutôt un instrument de chantage, d’indiscipline, et surtout de règlement de compte entre officiers de la police nationale d’une part et d’autre part entre les mêmes officiers et ceux d’autres corps.

Si la démocratie exige des droits des citoyens et des travailleurs, nos braves policiers syndicalistes ne doivent aucunement oublier qu’elle exige aussi et beaucoup plus de devoirs. Et pour la Police Nationale, le devoir est une obligation vis-à-vis de leur serment et surtout de la particularité de leur fonction.

Comme la liberté syndicale est un droit en démocratie, cette notion a permit la création de nombreux syndicats au sein de la seule et unique Police nationale. Et ces différents syndicats se dressent comme des fractions ennemies au sein d’une administration ou chacun se bat pour ses propres intérêts oubliant du coup l’objet et l’essence de l’engagement dans le corps de la police et aussi de l’intérêt commun.

Le pire est que ces «irresponsables» syndiqués ont des armes à porter de mains qu’ils peuvent se servir à chaque changement d’humeur. C’est la seule et unique raison que les hautes autorités refusent de donner le Ministère de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile à des hauts gradés de la police, car doutant de leur moralité d’une part et d’autre part que c’est seulement à la Police qu’un petit sergent peut insulter ouvertement et publiquement un général de l’armée sans conséquence à cause de son appartenance syndicale.

Selon une pratique en la matière, des officiers supérieurs de la police soutiennent les différents groupes de syndicats pour régler les comptes avec l’hiérarchie militaire. En contre partie, ils protègent les gaffes de ces «délinquants» sous serment. Il y’a quelques mois, ils se sont tirés avec des armes automatiques (deux fois de suite) dans le Groupement Mobile de Sécurité (GMS) à N’tomikorobougou pour des divergences de vue, la semaine dernière c’est un enlèvement entre policiers, ces actes ont été précédés par beaucoup d’autres d’une humiliation sans pareil.

Ces faits jettent un certain discrédit à tous les policiers du Mali surtout ceux qui sont honnêtes et qui méritent notre respect et considération, et balaient d’un revers de mains tous les acquis d’un corps qui peine à obtenir la confiance des populations.

Va-t-on assister ou attendre qu’ils prennent les armes lourdes pour leurs revendications ? Seront-ils remilitarisés pour exiger la discipline militaire ?

Face à ces crises, les différents responsables des sections syndicales de la police nationale sont interpellés pour responsabiliser leurs revendications et leurs militants d’une part. Et d’autre, le directeur général de la police, les hauts cadres du cabinet et le Ministre de la Sécurité Intérieure, … doivent assumer leur responsabilité afin d’éviter à notre police un affrontement sanglant entre les différentes sections syndicales dont tous les ingrédients sont aujourd’hui réunis.

En tout cas, des actions concrètes et urgentes s’imposent pour qui connait la dangerosité de ces pratiques et ces mouvements d’humeurs dans notre capitale avec de surcroit des CALACHINIKOVS entre les mains des bandits sous serment.

Moussa KONDO

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