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Journée de la bourse régionale des valeurs mobilières à Bamako : Pour l’amélioration de la culture boursière chez les maliens
Publié le lundi 13 avril 2015  |  Infosept
Edoh
© Autre presse par DR
Edoh Kossi Amenounve, Directeur Général de la Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM)




La Bourse Régionale des Valeurs Mobilières (BRVM) a tenu le mardi 7 avril 2015 une rencontre avec les acteurs financiers, dite «journée BRVM» au Centre international des conférences de Bamako. Les objectifs visés étaient d’améliorer la culture boursière chez les Maliens, faire le bilan de ses interventions au Mali et dégager de nouvelles perspectives.
La rencontre, présidée par le ministre malien de l’Economie et des Finances, M. Mamadou Igor Diarra, s’est déroulée en présence du directeur général de la Bourse régionale des valeurs mobilières et du dépositaire central, banque de règlement, M. Edoh Kossi Amenounve. On notait aussi la présence des représentants des organisations internationales, des chefs de programmes des institutions financières internationales, des directeurs d’institutions bancaires et d’établissement financiers, des responsables des institutions de micro finance, des patrons des compagnies d’assurances, des opérateurs et promoteurs économiques de notre pays et d’éminents experts économistes.
Au cours de la rencontre qui s’est déroulée avec plusieurs séquences, comme des ateliers, des expositions, une table ronde, l’institution a expliqué aux acteurs économiques et financiers maliens, les avantages du placement d’argent sur le marché financier ainsi que le rôle de la bourse dans le financement de l’économie régionale. Car selon une culture répandue chez nous au Mali et dans la plupart des pays de l’UEMOA, l’activité boursière est réservée à un cercle restreint d’initiés. Pour corriger ce déficit de communication, la Bourse régionale des valeurs mobilières (BRVM) a initié une série de journées d’information et de sensibilisation itinérantes dans ses pays membres.
Dans son discours d’ouverture des travaux de la rencontre, le ministre de l’Economie et des Finances a salué l’initiative de la Bourse de promouvoir la culture boursière dans notre pays. Mamadou Igor Diarra rappellera par la suite que les Etats de l’UEMOA sont résolument engagés à soutenir le développement de la BRVM comme en témoignent les grandes reformes en cours adoptés par le conseil des ministres sous l’égide du Conseil régional de l’épargne publique et des marchés financiers. « Cependant, de nouvelles réformes sont nécessaires pour consolider le dynamisme de notre bourse et nous sommes attentifs à toute les propositions visant à faciliter la cotation des nouvelles sociétés à la bourse particulièrement des PME-PMI et le développement de l’épargne en valeurs mobilières », a indiqué le ministre Diarra.
En félicitant les travailleurs de la bourse pour le travail abattu, Mamadou Igor Diarra a insisté sur la nécessité de renforcer la dynamique en cours qui vise à accroitre la visibilité régionale et internationale de la BRVM avec l’ambition de faire d’elle une place boursière attractive, compétitive et sécurisée au service du financement des économies de l’UEMOA. Il a lancé un appel aux entreprises maliennes pour qu’elles se préparent avec plus de détermination à jouer leur rôle sur le marché sous-régional à l’instar de leurs consœurs des autres pays.
Le directeur national de la BRVM-Mali, M. Amadou Djéri Bocoum, parlant du chemin parcouru par l’institution boursière régionale dira que BRVM occupe, aujourd’hui, la sixième place des bourses en Afrique avec une capitalisation d’environ 6.320 milliards FCFA au 31 décembre 2014. «Si on réunissait aujourd’hui la BRVM, les Bourses du Nigeria et du Ghana, cet ensemble serait la deuxième Bourse du continent, après Johannesburg avec une capitalisation de 76,8 milliards de dollars et environ 270 sociétés cotées. En effet, la capitalisation boursière de la BRVM ne représente que 12% du PIB de l’Uemoa contre 262% pour l’Afrique du Sud et 52% pour le Maroc. Les ressources levées annuellement sur le marché représentent environ 15% des crédits totaux à moyen et longs termes accordés par les banques aux économies des pays », a-t-il expliqué.
Pour notre pays, le constat est malheureusement décevant. En effet, révèlera Amadou Djéri Bocoum, l’Etat n’a jusqu’à présent pas recouru aux capacités d’intervention à la BRVM pour lever des fonds contrairement aux autres pays de la sous-région. La Côte d’Ivoire, à elle seule, a levé plus de la moitié des fonds soit 1 220 milliards FCFA sur un total de 2.200. Milliards de FCFA. Ce qui lui a permis de financer la réalisation de plusieurs projets d’infrastructures dont le plus illustratif est le troisième pont d’Abidjan. Cependant, certaines entreprises maliennes très dynamiques ont levé des fonds auprès de la bourse. Il s’agit, entres autres, de la Sema S.A., la BNDA, la BHM etc., ainsi que certains acteurs du secteur privé.
Quant au premier responsable de la BRVM, M. Edoh Kossi Amenounve, il indiquera que de sa création à ce jour, plus de 280 opérations ont été effectuées pour un montant de 3.887 milliards de FCFA levés dont 644 milliards au titre des actions de capital et 3.243 milliards au titre des obligations. Sur ce montant, les Etats de l’UEMOA ont levé beaucoup de ressources sur le marché soit 2 200 milliards FCFA.
Pour ce qui est des performances de la BRVM au cours de ces deux dernières années, les indices attestent des progressions de 40% en 2012, 13% en 2013 et 11% en 2014.

Des reformes en cours

Evoquant la contribution au financement des économies de la sous-région, Edoh Kossi Amenounve estimera, malgré les performances récentes, que le poids de la BRVM dans les économies de l’Union reste encore faible. Il a annoncé à ses partenaires maliens des réformes en cours au sein de l’institution pour accroitre son poids et son rôle dans le financement des économies de l’UEMOA. Au nombre de celles-ci, il a cité l’ouverture d’un troisième compartiment dédié aux Petites et moyennes entreprises (PME), aux entreprises à fort potentiel de croissance et à celles à la recherche d’un capital de démarrage, l’admission à la cote de la BRVM à de nouvelles sociétés issues des secteurs de la finance, de la distribution, des télécommunications et de l’industrie à travers les privatisations ou la sortie des fonds de Private Equity.

Dieudonné Tembely
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