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Une source de la médiation internationale le confirme sans détour : » La cérémonie du paraphe du document par la CMA est maintenue le 15 avril prochain. En cas d’échec, chaque partie devra prendre ses responsabilités «
Publié le lundi 13 avril 2015  |  L’Indépendant




Visiblement, la dernière volte-face des séparatistes concernant le paraphe de l’accord ne semble pas être du goût de la médiation internationale. Ainsi, alors qu’ils avaient formellement notifié leur accord pour signer le document issu des pourparlers d’Alger, le 15 avril prochain, les séparatistes sont revenus sur cette décision. A travers cette attitude, ils montrent qu’ils n’ont jamais été des partenaires crédibles et favorables à une issue négociée de la crise qui sévit au septentrion malien depuis 2012. Jointe par nos soins, une source de la médiation confirme que la date du 15 avril est toujours maintenue pour le paraphe du document par les séparatistes à Alger. Elle fait savoir qu’en cas de refus, ils prouveront au monde entier leur mauvaise foi de parvenir à la paix au nord du Mali.

Selon nos informations, c’est depuis le 4 avril dernier que les séparatistes se sont engagés formellement au paraphe de l’accord de paix pour le 15 avril prochain. Ce, après une rencontre qu’ils ont sollicitée avec le chef de file de la médiation, l’Algérie, le début de ce mois. Une rencontre qui fait suite aux concertations que les séparatistes avaient convoquées à Kidal du 12 au 16 mars dernier.

Le lendemain, ils avaient convié une équipe de la médiation afin de leur faire part des amendements qu’ils souhaiteraient être pris en compte dans l’accord avant de le parapher. Ceux-ci sont notamment relatifs à la reconnaissance officielle de l’ » Azawad » comme une entité géographique, politique et juridique couvrant les trois régions du nord du Mali (Gao, Tombouctou et Kidal) ; la création d’une assemblée interrégionale couvrant cette zone et un quota de » 80% de ressortissants de l’Azawad « dans l’effectif de l’armée qui sera déployé au nord du Mali.

Des revendications balayées d’un revers de la main par l’équipe de médiation qui a indiqué par la voix du patron de la MINUSMA, le Tunisien Mongi Hamdi, qu’ » aucune modification ne sera apportée dans l’accord et que les négociations étaient terminées ».

Par contre, des promesses leur avaient été faites selon lesquelles dans la mise en œuvre de cet accord, des points réalistes qui ne remettent pas en cause l’intégrité du territoire malien, le caractère laïc et républicain de l’Etat, pourraient être examinés.

Le Gouvernement et les mouvements de la plateforme ont abondé dans le même sens en insistant sur le fait qu’ils ne se rendront plus à Alger pour renégocier l’accord. Aussi, les pressions de la communauté internationale se faisaient de plus en plus fermes et incisives sur les séparatistes afin qu’ils paraphent le document. La dernière en date remonte au 10 avril dernier lorsque le Conseil de sécurité de l’ONU a, dans sa dernière déclaration, exhorté » les groupes armés de la Coordination à signer le projet d’accord » et » demandé à tous les acteurs d’user de leur influence sur les parties maliennes à cette fin « .

Récemment, lorsqu’ils étaient à Alger pour rencontrer le chef de file de la médiation internationale, l’Algérie, les rangs des séparatistes ont réellement commencé à se diviser. En effet, le MAA-dissident et le HCUA ne soufflaient plus dans la même trompette que le MNLA. Les deux premiers mouvements se sont même dits favorables au paraphe du document. Plus tard, ils seront ralliés dans cette démarche par le MNLA.

C’est ainsi que toutes les dispositions sont prises pour une cérémonie officielle le 15 avril prochain au cours de laquelle les séparatistes parapheront le document en présence des autres parties qui les ont précédées. Une rencontre qui, selon la médiation, sera suivie d’ » interactions et de consultations de courte durée » sur la signature finale du texte et l’application de l’accord. Mais c’était compter sans la mauvaise foi des séparatistes notamment le MNLA qui, comme ils nous y ont si bien habitués, viennent de décliner cette invitation au motif que leurs » amendements soumis à la médiation le 17 mars dernier à Kidal n’ont pas été pris en compte « . De toutes les façons une chose est sûre, la médiation confirme le maintien de la date du 15 pour la cérémonie officielle du paraphe de l’accord par la CMA à Alger. Au cas où elle ne le ferait pas, la même source estime qu’elle en subira les conséquences et montrera au monde entier son manque de sincérité pour parvenir à la paix au nord du Mali.

Reste à savoir si d’ici là, les positions des séparatistes ne vont pas encore changer. En tout cas, plus le temps passe, plus la paix au nord du Mali devient un mirage. Il est donc temps d’agir pour contraindre les ennemis de la paix à se soumettre aux ordres.

Massiré DIOP
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