PARIS - Une trentaine de personnes se sont rassemblées samedi matin devant l'hôtel de ville à Paris pour soutenir les deux otages français Philippe Verdon et Serge Lazarevic, enlevés il y a un an au Mali et inciter l'opinion à se "mobiliser", a constaté une journaliste de l'AFP.
Figuraient parmi les soutiens le président d'Otages du monde, Jean-Louis
Normandin, qui fut otage durant deux ans au Liban dans les années 80, Hervé
Ghesquière, ancien otage aux mains des talibans en Afghanistan pendant 18 mois
et la journaliste Françoise Laborde, ainsi que des membres de la famille des
deux otages.
I
ls ont accroché devant l'hôtel de ville une banderole indiquant "Philippe
et Serge depuis un an otages au Mali" et ont déployé des photographies des
deux hommes, prises avant et pendant leur détention.
"Il faut que l'opinion soit consciente du problème et se mobilise avec
nous", a martelé le père de Philippe Verdon, Jean-Pierre Verdon. Depuis un an
"il ne s'est rien passé", a-t-il déploré, expliquant n'avoir eu aucune preuve
de vie de son fils depuis le 22 février.
Son conseil, Alexandre Varaut, a expliqué avoir "peu d'informations sur ce
qui se passe à Bamako, où le chef du commando est détenu depuis son
arrestation quelques jours après la prise d'otages".
L'avocat a par ailleurs regretté que le fonds de garantie des victimes des
actes de terrorisme et d'autres infractions "n'aide les familles que si les
otages sont morts".
Diane, la fille de Serge Lazarevic, craint la perspective d'une
intervention militaire française au Mali, une "mauvaise nouvelle pour les
otages".
Hervé Ghesquière a demandé solennellement "que les visages de tous les
otages apparaissent chaque jour à la télévision" et non une fois par semaine.
"Pour les otages, ça aide à tenir le coup (...) et ça met la pression sur les
politiques", a commenté le journaliste.
Philippe Verdon et Serge Lazarevic ont été enlevés le 24 novembre 2011 par
des hommes armés dans leur hôtel à Hombori (nord du Mali) et emmenés vers une
destination inconnue.
Ce rapt a été revendiqué par Aqmi, qui les a présentés comme des agents des
renseignements français. Selon leurs familles, les deux hommes étaient en
voyage d'affaires et travaillaient sur un projet de cimenterie dans la région
d'Hombori.
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