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En attendant les élections consulaires du 28 juillet : Qui sont donc les 05 prétendants à la présidence de la CCIM ?
Publié le mardi 14 avril 2015  |  La Sentinelle
Rencontre
© aBamako.com par Mousnabi
Rencontre d`affaires Mali-Maroc
Bamako, le 19 février 2014 à l`hôtel Radisson. Une importante délégation d`hommes d`affaires Marocains a eu une séance de travail avec leurs homologues Maliens dans le cadre des investissements du royaume chérifien au Mali.Photo: Mamadou Tieni Konate, CCIM.




Comme nous l’avions dit dans notre édition précédente, les opérateurs économiques sont invisibles lors de l’inscription sur les listes électorales, faute de pouvoir répondre aux nouveaux critères fixés par les pouvoirs publics.

C’est pourquoi, suite à la demande insistante des milieux d’affaires après constat de cette carence, le ministre de tutelle, celui en charge du Commerce, a pris un arrêté pour reculer la date des élections fixée désormais au 26 juillet 2015. En attendant, cinq noms de prétendants à la présidence de cette institution consulaire circulent déjà à Bamako.



Les inscriptions sur le fichier électoral de la CCIM ne connaissent pas en effet le rush habituel à cause de nouveaux critères qui disqualifient la plupart des opérateurs économiques.

Premier écueil rencontré dans la constitution du dossier, les preuves du paiement de la patente des trois dernières années pour être électeur. Ce nombre est rehaussé jusqu’à cinq ans si l’on veut en même temps être éligible. Mais à la différence des élections passées, la copie des trois dernières patentes ne suffit pas. Il faut aussi présenter les reçus de paiement desdites patentes et en plus figurer sur le fichier détenu par le représentant de la Direction Générale des Impôts au niveau de la commission d’inscription. A défaut, il faudrait produire une attestation délivrée par les services impôts.

Il faut aussi déposer la copie du Registre de commerce et beaucoup de commerçants détaillants n’en ont pas et se voient donc exclus du champ de cette compétition électorale.

Mais le plus gros problème réside dans la fourniture de l’attestation de l’Inps prouvant que l’intéressé est en règle vis-à-vis de cette institution depuis trois ans s’il veut s’inscrire comme électeur. S’il veut être élu comme membre consulaire et éventuellement prétendre entrer dans le bureau qui gère l’institution consulaire, il lui faut être en règle vis-à-vis de l’Inps pendant cinq ans. Ce qui n’est pas la chose la plus régulière et la plus fréquente dans les milieux d’affaires.

En effet, il nous revient que cette attestation de l’Inps constitue un véritable casse-tête chinois pour les opérateurs économiques – dont de grosses légumes- qui risquent de pas participer aux prochaines élections consulaires, à moins d’aller procéder à une régularisation coûteuse au niveau des Impôts et de l’Inps. Ce qui n’a pas manqué et c’est tant mieux pour l’Etat.

Le ministre du Commerce et de l’industrie qui assure la tutelle de la CCIM a été sollicité sur la question par une délégation d’hommes d’affaires comprenant les représentants des différents candidats pressentis. La réunion a eu lieu audit ministère mardi dernier.

Pour éviter donc de se retrouver face à un fichier électoral squelettique – on était à trois jours de la clôture des inscriptions- le Ministre Abdoul Karim Konaté dit Empé a accédé à la requête, en envisageant de donner la possibilité à un maximum d’opérateurs économiques de figurer sur les listes électorales. A travers l’Arrêté n°2015/MCI-SG du 09 avril 2015 abrogeant l’article 1er de l’Arrêté n°2015-0066/MCI du 10 février 2015 organisant les élections et fixant le jour ainsi que les heures d’ouverture et de clôture du scrutin des membres de l’Assemblée consulaire, il a prolongé la période d’inscription sur le fichier électoral, reportant du coup la date de tenue du scrutin désormais fixée au 26 juillet 2015.

Reste maintenant à savoir si cette mesure aura l’influence attendue sur le fichier électoralavec cette histoire d’attestation d’Inps qui a été levée uniquement pour les commerçants détaillants.

Mais en attendant, le Groupement des Commerçants Maliens, sous la conduite de leur président, Soya Golfa, est en train de remuer ciel et terre pour que cette élection ne soit pas un facteur de tension, voire de déchirements entre les hommes d’affaires divisés en plusieurs camps se regardant en chiens de faïence.

Au contraire, le Groupement voudrait que cette élection permette d’oublier les tiraillements et erreurs qui ont ouvert la voie à l’installation d’un Collège électoral. Pour ce faire, Soya et ses ouailles sont en train d’initier une série de rencontres avec des groupements professionnels et des candidats potentiels à la présidence de la CCIM, pour leur demander de de s’engager dans une dynamique unitaire, notamment par la constitution d’une liste consensuelle de membres consulaires au niveau de chaque section (commerce, industrie et services).

Ce qui permettra d’éviter une campagne électorale comme on en a vu les années passées et qui n’a profité qu’à des agitateurs qui ne sont ni électeurs ni éligibles encore moins faisant partie des milieux d’affaires.

Pour les élections consulaires de l’année 2006 par exemple, l’opposition qui a failli tourner à l’affrontement entre les camps de Jeamille Bittar d’une part et de Ousmane Djittèye d’autre part, a coûté au moins près de 400 millions pour chacun d’eux. Mais pourquoi et au nom de quoi ?

A l’étape actuelle de la démarche du Groupement des Commerçants Maliens plusieurs candidats ont accepté ce principe et si l’élan reste maintenu on risque de s’acheminer vers des élections consulaires sans vague.

Les candidats attendus lors des élections sont :

TahirouSy

Patron de Syatels qui a eu ses heures de gloire, Tahirou essaie de prouver qu’il a le sens du rassemblement en s’appuyant sur le regroupement qu’il a créé il y a huit mois et qui se dénomme pompeusement Cnacisam (Conseil national de l’agriculture, du commerce, de l’industrie, des services et de l’artisanat du Mali).En un mot Conseil national de toutes les filières d’activités du secteur privé. La greffe a du mal à prendre et d’ailleurs pourquoi en plus d’en être le président, chercher la présidence de la CCIM ? Là subsiste une zone d’ombre sur l’objet réel du Cnacisam. Un instrument pour accéder à la CCIM, diront certains qui ne manquent pas de relever qu’on ait attendu huit mois après sa création pour faire coincider le lancement des activités avec la campagne électorale de la CCIM.

Ousmane Djittèye

Revoilà Ousmane Djittèye dont la candidature malheureuse devant Bittar en 2006 a été portée par le Groupement des Commerçants du Mali et le Synacodem, deux organisations au sein desquelles il compte toujours des amis et soutiens. Mais, à vrai dire, il lui sera difficile d’avoir autour de lui l’élan populaire dont il bénéficiait en 2006 car le Groupement, tout comme le Synacodem, ont choisi de ne pas se ranger officiellement derrière un candidat cette année. Son entourage se pose d’ailleurs la question de savoir comment il a pu perdre les élections en 2006 face à Bittar.

Boubacar Tandia

Président du Groupe Tandia regroupant des entreprises qui ont pignon sur rue tant dans le commerce que de l’industrie. Après son passage dans des organisations comme la Jeune Chambre Internationale et le Rotary Club, il doit savoir être à la disposition du monde des affaires, parce que moulé dans le principe de la solidarité et de l’entraide. Un atout pour la réunification du secteur privé, comme le lui prêtent des hommes d’affaires.

Diadié Sangaré

Récemment porté à la tête de la Fédération des transporteurs, Diadiéest à la tête de multiples entreprises dans des domaines d’activités divers. Lui aussi est passé par le Rotary comme Boubacar Tandia. Diadié est le véritable outsider dans ces élections car jusque-là, il n’était pas dans l’univers environnemental de la CCIM. Un atout de sang neuf disent certains. Un handicap pour être novice diront d’autres ! Le temps édifiera.

Mamadou Tiéni Konaté

Last but not least, il y a Mamadou Tiéni Konaté, l’actuel président du Collège électoral qui est en train de manœuvrer dans l’ombre. Sa candidature, si elle est confirmée, sera une source profonde de contestations et risque d’empoisonner l’atmosphère de ces élections. D’ailleurs, dans les milieux d’affaires, on brandit une lettre écrite en son temps par le ministre du Commerce en son temps, le Ministre Touré qui a été remplacé par Empé.

Dans cette lettre qui informait de la décision du Conseil des ministres de l’installation d’un Collège électoral, les organisations professionnelles étaient rassurées que selon les discussions audit Conseil des ministres, le président du Collège ne pourrait participer aux prochaines élections de la CCIM.

Cheick Mouhamed Diarra
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