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Gestion des conflits armes dans les régions du nord du mali aux différents accords à la loupe
Publié le jeudi 16 avril 2015  |  L’aube
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© République Française par DR
Lancement de l`opération militaire en appui des forces armées maliennes baptisée Serval




La Transition démocratique et multipartiste (26 Mars 1991 au 08 Juin 1992) et la troisième République (08 Juin 1992 à nos jours) héritières de la démilitarisation de plus de 2/3 du territoire national et du principe d’intégration des membres des groupes armés dans les rangs des Forces Armées et de Sécurités.

On ne cessera jamais de rappeler, que lorsqu’un Peuple méconnaît son histoire lointaine aussi bien que récente ; c’est un boulevard ouvert à toutes sortes de dérapages y compris dans des domaines très sensibles. Par exemple la gestion des conflits armés entre des fils d’un même pays etc.

Or, dans ce domaine, il y a nécessité d’avoir des analystes animés de volonté sincère pour aider les responsables d’un pays à disposer d’éléments d’appréciation importants pour la prise de décisions susceptibles de les faire éviter les erreurs du passé. Notre pays en a besoin, surtout en ce moment crucial où ses autorités tentent de trouver une solution aux récurrents conflits armés dans les Régions nord du Mali et une partie des Régions du Centre (Mopti et Ségou) afin de nous offrir une paix définitive.

Depuis, Juin 1990 des attaques ont toujours été menées par des groupes armés au-delà des Régions de Gao (dans laquelle faisait partie l’actuelle Région de Kidal) et Tombouctou. Ce sont également plusieurs dizaines de milliers de têtes d’animaux enlevés en direction de certains pays voisins. Mais à l’époque, compte tenu du peu d’intéressement de certains maliens aux différents conflits dans les Régions du nord et surtout à l’absence des nouvelles technologies de l’information et de la communication peu d’informations étaient connues des maliens sur ce qui se passaient dans les dites Régions. Très peu de références sont faites sur ce point, même lors de certaines rencontres dites de haut niveau pour des pistes de solutions. Pire on a l’impression que l’origine des conflits armés et leur amplification ne datent que des vingt dernières années.

Certes, il est incontestable que de nombreux actes qui ne font pas plaisir ont été posés dans la gestion des conflits armés, ces vingt dernières années, mais des erreurs graves sont aussi enregistrées dans la gestion des conflits armés dans les Régions du nord du Mali bien avant ces vingt dernières années.

En jetant un regard rétrospectif sur les différents accords signés de 1991 à nos jours, on se rend compte que sous la Transition démocratique et multipartite et la troisième République, des efforts ont été fournis pour éviter la démilitarisation des Régions du nord du Mali. Et cela, malgré qu’elles aient hérité des Accords de Tamanrasset(Algérie) du 06 Janvier 1991, qui font référence aux éléments contenus dans les articles ci - dessous :

« ARTICLE 4 : Les Forces Armées Maliennes ne mèneront aucune activité susceptible de donner lieu à des accrochages avec les combattants. Elles procèderont à un allègement progressif de leur dispositif dans les 6è et 7è régions.

ARTICLE 5 : Dans le cadre du présent accord les Forces Armés Maliennes se désengageront de la gestion de l'administration civile et procèderont à la suppression de certains postes militaires.

En ce qui concerne les villes (Chefs-lieux de régions et de cercles), les casernes seront progressivement transférées vers d'autres sites plus appropriés.

ARTICLE 6 : Les Forces Armées Maliennes éviteront les zones de pâturage et les zones à forte concentration de populations dans les 6è et 7è régions.

ARTICLE 7 : Les Forces Armées Maliennes se confineront à leur rôle de défense de l'intégrité territoriale dans les frontières.

ARTICLE 8 : Les combattants peuvent intégrer les Forces Armées Maliennes dans les conditions définies par les deux parties.

ARTICLE 9 : Il est créé une commission de cessation des hostilités chargée de l'application des dispositions du présent accord. Cette Commission est présidée par la République Algérienne Démocratique et Populaire en qualité de médiateur.

ARTICLE 10 : La Commission de Cessation des Hostilités est composée, en plus du médiateur, d'un nombre égal de représentants des deux parties».

Aussi, dans le procès verbal se rapportant aux accords de Tamanrasset, il est indiqué entre autres : «Les deux parties ont convenu que les populations des trois régions du nord du Mali gèreront librement leurs affaires régionales et locales par le biais de leurs représentants dans des assemblées élues, selon un statut particulier consacré par la loi.

Dans ce cadre, les assemblées locales constituées d'un organe délibérant et d'un organe exécutif, règlementent dans tous les domaines liés à leurs spécificités en matière économique, sociale et culturelle.

Ces assemblées élisent en leur sein leurs représentants qui se constituent en un conseil consultatif régional chargé de délibérer sur toutes questions intéressant les trois régions.

Dans le cadre du développement régional, 47,3% des crédits du quatrième programme d'investissement seront affectés à ces trois régions.

S'agissant du maintien de l'ordre public dans les trois régions, les compétences et modalités d'exécution seront définies par une loi appropriée qui est en cours d'élaboration au niveau de l'Assemblée Nationale. »

On se rappelle qu’à l’époque de la signature des Accords de Tamanrasset, des maliens se sont préoccupés du contenu et des conséquences des dits accords.

D’ailleurs, le 15 Mars 1991 un journal ayant joué un rôle important dans l’animation du mouvement démocratique titrait à la Une d’une de ses parutions : ‘’ACCORDS DE TAMANRASSET / LES NON DITS’’. Ceci démontre à quel point, il a été difficile au peuple de connaitre le contenu de ces accords.

En 1991, la volonté de connaitre le contenu des accords de Tamanrasset était manifeste chez certains maliens. N’est- il pas possible, que ce soit pour cette raison que, le Gouvernement de Transition à travers son Programme d’Action en son Chapitre 2 intitulé ‘’ Restaurer la paix sociale’’, mentionnait «………. Information et sensibilisation de l’opinion publique sur les accords de Tamanrasset ; suivi régulier de l’application desdits accords ; promulgation des textes de création de la Région de Kidal ; amorce de la mise en œuvre des dispositions pratiques de cette création………. ».
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