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Des moments bien choisis pour mettre en cause la cohésion sociale et l’unité nationale
Publié le jeudi 16 avril 2015  |  L’aube
Forces
© Autre presse par DR
Forces armées nationales : la Grande muette souffle ses 53 bougies Vendredi 1er novembre 2013. Ouagadougou. Les forces armées nationales ont célébré leur 53e anniversaire par une cérémonie de décorations et de défilé présidé par le chef de l`Etat, chef suprême des armées, ministre de la Défense nationale et des Anciens combattants




En faisant une rétrospective des différents conflits déclenchés dans le septentrion de notre pays contre nos Forces Armées de Sécurité et nos paisibles populations, toutes couches sociales confondues qui ont toujours vécu dans une entente cordiale, on se rend compte que les moments sont bien choisis afin de mettre en cause la cohésion sociale et l’unité nationale. La plus part des conflits débutent soit à l’approche d’événements majeurs dans la vie de notre pays, tels que les élections communales, législatives ou présidentielles. Cela est loin d’être le fruit du hasard. Car l’approche des élections dans un pays constitue des moments privilégiés pendant lesquels, un événement minime que soit- il peut être sujet à discussion, et au pire des cas à une exploitation aboutissant à des conséquences inattendues. C’est ce que, le MNLA et conseillers auraient voulu mettre en œuvre.

Mais fort heureusement, la maturité du peuple malien a permis de limiter les conséquences.

A cet effet, nous avons l’obligation dès maintenant de tout mettre en œuvre, pour épargner à notre pays les conséquences des luttes acharnées pour accéder au pouvoir ou de s’y maintenir. Ce schéma a profondément rendu vulnérable nos Empires et Royaumes face à toutes les agressions dont ils ont été victimes. En exemples on retient que :

• dans l’empire du Mandé les querelles entre les princes ont permis à des troupes étrangères, de mener de nombreuses incursions à l’intérieur de l’empire. À la suite de ces querelles l’empire du Mandé perdra très vite la plus part de ses possessions territoriales qui trouvent au-delà du territoire de notre pays, le Mali ;
• dans l’empire songhoï, d’une part les princes se défiaient et d’autre part les princes et les gouverneurs de provinces se défiaient également. Facilitant ainsi l’invasion marocaine en 1591;
• dans l’empire de Ségou la course au pouvoir entre princes a crée des rivalités entre les chefs de la puissante armée les « tonjons». De ce fait l’empire n’a pas survécu à l’attaque des troupes d’Elhadj Oumar;
• dans l’empire du Macina les rivalités entre princes a abouti à la constitution de clans au sein de l’élite militaire et politique. C’est un empire affaibli qui cédera le terrain face aux conquêtes des troupes omariennes en 1862;
• dans l’empire toucouleur après le décès d’Elhadj Oumar, les rivalités entre les princes héritiers a permis aux troupes d’Archinard de s’emparer facilement de l’empire.

Les exemples ci-dessus énumérés doivent nous servir de leçons, dans le seul but de créer des conditions idoines pour que le Mali UN MALI UN ET INDIVISIBLE. Et cela est possible, vu l’amour que le malien a pour sa patrie.

Enfin, le jour ou on comprendra que l’histoire est un instrument d’aide, d’orientation, et non de diffamation et désorientation, on franchira un grand pas vers une gestion positive des affaires privées et publiques sur continent. En ce sens que l’histoire doit être pour les gouvernants et les gouvernés, ce que le rétroviseur est pour un conducteur d’engin roulant.


Sory Ibrahima WAÏGALO
Professeur d’histoire et de géographie
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