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Série de bavure lors des patrouilles : Le SYNAPOL pointe du doigt la responsabilité des autorités
Publié le samedi 18 avril 2015  |  Waati
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© aBamako.com par A S
Projet d`Appui au renforcement des capacités opérationnelles de l`Ecole Nationale de Police de Bamako
Bamako, le 3 Mars 2015, Lancement du Projet d`Appui au renforcement des capacités opérationnelles de l`Ecole Nationale de Police de Bamako




Dans sa ferme volonté de ne pas laisser la police nationale à la merci du premier venu, le syndicat national de la police (SYNAPOL) est monté au créneau le samedi dernier à la maison des jeunes de Bamako. Profitant de la rencontre avec les coordinations régionales dans le cadre de la grande tournée qu’il entend mener bientôt, le synapol, tout en déplorant une cabale mensongère à des fins inavouées contre la police, a également fustigé l’inapplication des textes en matière de patrouille par les autorités actuelles. Animée principalement par le commissaire principal Abdourhamane Alassane, l’inspecteur principal Hamidou Djimdé, le sergent chef Haï Dramé et le major Adama Danioko de Kadiolo, cette conférence a été mis à profit par le SYNAPOL pour dénoncer l’insécurité que cette situation engendre aussi bien pour les citoyens que pour les policiers.

Pour les conférenciers, nul doute que l’inapplication des textes à laquelle on assiste depuis quelques mois met en dangers aussi bien la quiétude des citoyens que l’honneur de la police nationale. La remise en cause par les autorités du rôle de principal gardien de la cité qui est universellement reconnu à la police serait à la base d’un certain nombre de bavures injustement attribué à la police.

La compétence territoriale des commissariats de police est un indicateur qui permettait de situer les responsabilités en cas de situation déplorable lors des patrouilles et des interpellations. L’insuffisance de l’effectif de la police nationale avait amené les plus hautes autorités à instaurer un système de patrouille mixte entre les différents corps aux grès du contexte du moment. Jusqu’à une période encore récente, l’application des textes qui attribue légitiment la coordination des patrouilles mixtes à la police avait

permis d’éviter toute situation hors contrôle de nature à jeter l’anathème sur l’un des corps. Malheureusement aujourd’hui, le SYNAPOL déplore la violation délibérée des textes par les plus hautes autorités actuelles. Selon les conférenciers, il est inconcevable qu’une patrouille puisse s’opérer dans les centres urbains sans la police comme acteur principal ou comme coordonnateur.

C’est dire donc, que les conséquences actuelles des patrouilles sans tête ni queue était prévisible. « Quand un corps qui n’a pas la maitrise du terrain, une familiarité avec les populations, encore moins une formation requise pour mener des opérations délicates de patrouille, est jeté seul dans l’inconnu pour raisons inavouées, il faut s’attendre à de tel résultat, nous a confié un jeune policier. » le hic que déplore logiquement le SYNAPOL est l’amalgame que les citoyens font entre la police et les autres corps. « Avec

souvent les mêmes tenus, toutes les bavures sont injustement attribués à la police. Puisque mieux vaut tard que jamais, les avocats de la police demande aux autorités sécuritaires de mettre fin à ce système d’anarchie au niveau des patrouilles. Nous n’allons pas accepté que la vie des policiers soit mise en dangers pour des fautes dont la responsabilité ne les incombe pas, a souligné un responsable du syndicat.

Concernant le cas du jeune Alassane cissé, le syndicat déplore la cabale contre la police qui n’est ni de prêt, ni de loin impliquée dans les incidents regrettables. Pour les responsables du SYNAPOL, dès qu’il y a mort d’homme, la presse doit se garder de toutes conclusions hâtives qui peuvent engendrer d’autres situations plus graves aux conséquences incalculables sur la quiétude nationale.

En attendant les conclusions de l’enquête, le SYNAPOL dément l’implication de la police. Bien au contraire, selon le commissaire Alassane, c’est la promptitude de la police une fois alertée, qui a permis d’évacuer le jeune Alassane Cissé sur l’hôpital du Mali, avant qu’il ne succombe dès suite de ses blessures. En plus du cas de ce gérant de boulangerie, l’inspecteur principal Hamidou Djimdé a cité celui d’un certain Hamala Coulibaly, natif de Samaya et domicilié à Sébénicoro. Selon l’inspecteur Djimdé, ce jeune

employé de commerce ce serait plaint au commissariat du 9ème arrondissement pour brutalité lors d’un contrôle à un check pont d’une équipe de patrouille. Après investigation, toujours aux dires de l’inspecteur principal, aucune patrouille de police n’a été signalée dans les parages de sa mésaventure. Pour palier à ce genre de situation, il recommande l’application rigoureuse des textes en matière de patrouille dans les villes.

C’est un syndicat très remontée contre une situation qui aurait pu être évité qui a rencontré ses coordinations régionales. En attendant les conclusions de cette concertation essentiellement axée sur la tournée nationale que le SYNAPOL entend entamer bientôt, les responsables du SYNAPOL invitent les autorités à se ressaisir pour ne pas mettre en péril la cohésion nationale et la complicité entre la police et la population.

L D
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