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L'Inter de Bamako N° 386 du

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Dioncounda et Cheick Modibo tournent dos au Peuple : La médiocrité s’invite à la gouvernance 8 mois qu’ils sont là, le Mali ne bouge pas, mais eux ils bougent
Publié le mardi 27 novembre 2012  |  L'Inter de Bamako


Crise
© aBamako.com par DR
Crise malienne : Dioncounda Traoré de retour a Bamako. - aBamako.com
Vendredi 27 juillet 2012. Bamako. Le président provisoire du Mali, Dioncounda Traoré retourne à Bamako au milieu de haute sécurité, après un séjour de deux mois à Paris pour des soins médicaux.


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La priorité absolue du Mali est la libération totale de son territoire. Maintenant! De priorité, il n’y en a pas d’autre. Les élections attendront. Le pouvoir actuel et leurs amis politiques respectifs n’ont pas cette vision. Ils n’ont d’autres préoccupations que de dépenser les maigres ressources d’un budget exsangue, et de mieux se positionner dans l’appareil d’Etat, auprès de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et de la communauté internationale.

Le Nord en réalité, ils s’en foutent. CELA EST INSUPPORTABLE. Le même positionnement est en train d’être opéré par les forces armées. Du mois d’avril dernier, mois de formation du 1er gouvernement, au mois d’octobre 2012, 89 officiers ont été «placés» dans les cabinets ministériels et autres directions générales. C’EST INADMISSIBLE ! IL FAUT ARRÊTER çà ! C’est un autre repli stratégique qui ne dit pas son nom !

Dans la situation d’occupation actuelle, situation de guerre, les militaires ne doivent pas être mutés dans les ministères, les ambassades, les gouvernorats, les directions générales.

En somme, nulle part dans l’administration civile. Une mobilisation générale des militaires, gendarmes, gardes, policiers, s’impose. Toute affaire cessante, ils doivent rejoindre les casernes et les camps selon les affectations appropriées. Le ministre Moussa Sinko Coulibaly est sorti de la grande école française de Saint Cyr, dit-on. Sa place serait plutôt au Poste de commandement (PC) opérationnel de cette guerre. Le pays ne manque pas encore de cadres civils compétents et propres pour occuper les porte- feuilles de l’Administration Territoriale d’une part, et de l’Equipement, d’autre part.

Les forces armées ont l’obligation et le devoir de s’organiser, de s’entraîner et d’élaborer une stratégie de guerre, un schéma opérationnel de récupération de nos terres avec l’écrasement des bandits qui les souillent.

CELA DOIT ÊTRE UNE OBSESSION QUOTIDIENNE pour elles et pour le gouvernement qui doit leur apporter tout le soutien financier, matériel et logistique.

Le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) aurait-il oublié qu’il a fait le coup d’Etat pour le CHANGEMENT. Le CHANGEMENT commence par la reconquête de l’intégrité territoriale du Mali, dans la refondation de la démocratie.

Le PEUPLE lui n’a pas oublié. Combien de fois ne s’est-il pas mobilisé, arpentant les rues à Kayes, Kita, Koulikoro, Sikasso, Koutiala, Kolondiéba, Ségou, Niono, Tombouctou, Gao, Bamako pour soutenir son armée dans cette voie ?

Le PEUPLE du Mali ne sera jamais en reste. Derrière son armée, et pour la guerre de libération, il sera mobilisé. Il s’engagera physiquement, matériellement, financièrement.

La tête des Maliens rasée en leur absence

Au lieu de cette politique de réarmement et de mobilisation de l’armée et du peuple, Dioncounda Traoré et Cheick Modibo Diarra limitent leurs activités à mobiliser la communauté internationale pour «sauver le Mali», et cela depuis 8 LONGS MOIS.

Nous n’avons pas d’hommes d’Etat à la tête du pays. C’est pourquoi la communauté internationale est appelée à venir «raser notre tête en notre absence», pour emprunter au proverbe métaphorique plein de sagesse de notre peuple.

Ladite communauté ne dit pas non, mais pas avant mars 2013, pas avant 6 mois minimum, c’est à dire suffisamment de temps pour que les djihadistes s’organisent mieux et martyrisent encore plus nos compatriotes. Assurément, NOUS N’AVONS PAS DE LEADERS PATRIOTES AU SOMMET DE L’ETAT.

Dioncounda Traoré n’est pas à la hauteur. Il a perdu plusieurs occasions de dénouer la crise politique et institutionnelle.

1. Quand il a été investi président par intérim par la Cour constitutionnelle, le 10 avril, il était conscient et convaincu comme tous les Maliens, que l’organisation des élections que lui autorisait l’article 36 de la Constitution, était impossible. Les élections étant donc techniquement et politiquement irréalisables, il pouvait et devait nous économiser les 40 jours dévolus à cette tâche, et appeler dès le lendemain de son investiture au rassemblement du peuple, de l’armée pour préparer la transition et la guerre contre les occupants. Un éminent juriste avait ébauché en des termes très simples cette voie lumineuse. IL NOUS A FAIT PERDRE 7 MOIS.

2. En homme d’Etat soucieux du devenir de son pays, il aurait dû réagir ainsi, surtout que le 1er communiqué du Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE) du 1er avril 2012 et l’Accord-cadre du 6 avril, appelaient clairement à la tenue d’une Convention nationale. Il n’a en fait eu aucune réaction par rapport à ces décisions, laissant piétiner allègrement notre souveraineté par le ministre des Affaires étrangères d’un autre pays.

3. Les forces vives du Mali que lui Dioncounda Traoré n’a pas pu ou voulu réunir à Bamako, ont été convoquées en assemblée générale à Ouagadougou 4 jours après son investiture. Elles ont conclu là en la nécessité d’une Concertation nationale au Mali pour décider ensemble sur notre sol, des organes de la transition, de leur mission… Qui a vu et/ou entendu Dioncounda Traoré réagir, proposer, décider. Il s’est muré dans un silence, dans le douillet confort de l’hôtel Salam où il avait élu domicile avec sa ribambelle de conseillers et d’amis. Aux frais de l’Etat !

4. Le même silence a accompagné la nomination du 1er ministre le 17 avril 2012 et la formation du gouvernement le 24 avril en violation de l’Accord- cadre du 6 avril.

5. Le 26 avril 2012, il est convoqué à une conférence des chefs d’Etat de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à Abidjan. Il quitte Bamako, président par intérim, chargé d’organiser les élections conformément à l’article 36 de la Constitution et ce jusqu’au 22 mai ; il revient président d’une transition fixée à 12 mois, sur une décision de Alassane Dramane Ouattara et de ses pairs, en violation flagrante de la Constitution du Mali et des textes de la CEDEAO. Dioncounda Traoré le président par intérim du Mali s’est encore une fois tu. Toute honte bue, il a acquiescé.

Et de s’être tu, sur de tels actes, est une trahison de la souveraineté du peuple du Mali qui lui avait confié une mission claire, précise, datée.

ATT a trahi le Mali en violant l’artticle 37 de la Constitution, et en livrant le pays aux bandes armées des racistes du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA), aux narco – trafiquants et autres salafistes.

Dioncounda Traoré, en bon émule qu’il a été pendant dix ans du pouvoir absolu de ATT, a trahi le Mali en violant la Constitution, et en le livrant à la CEDEAO. Il a tourné le dos à l’article 36, au peuple malien dont il se fiche pas mal de rendre compte.

Les silences de Dioncounda Traoré et l’agitation de ses compères du Front uni pour la démocratie et la République (FDR) s’expliquent aisément. Ils ne veulent pas perdre leurs richesses illicitement acquises, ainsi que leur position dominante pour échapper à la justice et continuer à jouir de l’impunité qu’ils ont instaurée depuis 1992.

Mais ce n’est qu’une question de temps. La justice humaine et la justice divine les rattraperont un jour. Ils ont fait trop de mal. Ils nous ont empêchés d’écrire la plus belle page de l’histoire contemporaine de notre pays.

En 1992, le boulevard de l’espoir d’un Mali nouveau comme l’ont chanté lors de nos marches, les populations de Bamako-Coura et Bolibana, ce boulevard large brillait de mille feux du changement. Nos démocrates «sincères et patriotes convaincus», aux discours « militants» mais à la pratique mafieuse en ont fait un boulevard d’illusions perdues, d’amertume, de désespoir pendant qu’ils troquaient leurs 3 poches plaquées contre des costumes- cravate et du bazin riche brodé.

Je ne vous parle pas des luxueuses voitures, des villas, des comptes en banque… C’est pourquoi ces mêmes populations de ces deux quartiers de Bamako ont empêché violemment deux (02) réunions du FDR à la Bourse du travail en avril dernier. Le peuple n’est pas aveugle. Il reste vigilant parce que plus que jamais il veut le changement ; il veut un autre Etat, le sien.

Dioncounda Traoré a-t-il tiré une leçon de tout cela ?

A l’évidence, non !

Il n’a pas exécuté son mandat de président par intérim.

Son séjour de deux mois à Paris après le drame du 21 mai qu’il a subi et dont nous attendons les conclusions de l’enquête, ne lui a pas été profitable.

Son retour a coïncidé avec une initiative heureuse, salutaire des femmes et des familles fondatrices de Bamako. Elles sont arrivées à réunir les forces vives dans leur ensemble le 22 juillet à Niaréla, et à faire accepter la Concertation nationale que l’exceptionnalité de la situation exigeait depuis le 1er avril, reformulée le 6 avril, le 15 avril, le 21 mai, et toujours boycottée par le FDR, Dioncounda Traoré et Cheick Modibo Diarra.

Dès le lendemain de cet accord du 22 juillet qui devait être soumis au Premier ministre par les familles fondatrices, pour sa prise en charge, le FDR parjure, faisait un appel urgent pour le retour de Dioncounda Traoré. C’était le 23 juillet. Le 24 juillet, le même FDR, dans un bel ensemble de communiqués radiodiffusés et dans les journaux, demandait la démission du Premier ministre.

Dioncounda Traoré débarque dans cette ambiance, vendredi 27 juillet. Et pour la énième fois, il loupe l’occasion de mobiliser, rassembler le peuple du Mali dans cette concertation nationale souhaitée par l’écrasante majorité de la population. C’est une étape incontournable pour sortir de la crise politique et institutionnelle.

A son arrivée, Dioncounda Traoré nous sert plutôt sa partition de messie fortement applaudie par la communauté internationale. Il tourne résolument le dos à la concertation nationale.

Que dire ? Que penser ?

N’est pas homme d’Etat qui veut ! Comme me le disait un éminent analyste politique, Dioncounda Traoré a été président de l’ADEMA par défaut, président de l’Assemblée nationale par défaut, président par intérim du Mali par défaut. A seko te ! A te se ! Là, je ne suis pas d’accord.

Dioncounda Traoré peut ! L’homme est intelligent, brillant et il ne manque pas de courage. Seulement, il ne veut pas, pour des intérêts personnels. Il y a dans notre pays une classe de prédateurs qui a choisi ses intérêts personnels contre les intérêts de la nation malienne.

N’a-t-il pas été assez clair quand il a dit publiquement que l’ADEMA ne pouvait pas ne pas soutenir ATT, parce qu’il avait suffisamment de dossiers sur leur indélicatesse dans la gestion de l’Etat.

Cheick Modibo Diarra choisi tout sauf le Mali

Le cas de Cheick Modibo Diarra est tout aussi intéressant et désastreux. Il fait aussi partie de cette classe qui a choisi tout sauf le Mali.

Cheick Modibo Diarra a bluffé le CNRDRE pour se faire choisir comme « Premier ministre avec pleins pouvoirs». Il est vrai qu’il est l’ami de Blaise Compaoré et le beau-fils de l’ex-général Moussa Traoré. Mais l’argument massue qui a sûrement séduit Amadou Haya Sanogo est de s’être présenté comme un homme capable de faire venir les armements et les technologies les plus sophistiqués des Etats-Unis pour régler le problème du «NORD» en deux temps, trois mouvements.

Résultat : Huit (08) mois qu’il est là ! «Nous pas bouger !» Le Mali ne bouge pas, mais lui il bouge !

1. Il se positionne politiquement et financièrement. Il place ses amis. La formation du premier gouvernement de 24 ministres + 3 dans son cabinet l’atteste éloquemment.

Ce gouvernement formé au mépris de la classe politique est pléthorique. Il a nécessité des dépenses énormes et il nous a éloignés de la priorité absolue : la reconquête de l’intégrité territoriale. Cheick Modibo Diarra ne veut pas comprendre que nous avons plutôt besoin d’un gouvernement de crise de 16 personnes maximum autour de l’ESSENTIEL c’est à dire la priorité absolue avec un Etat démocratique, souverain.

J’insiste pour dire encore une fois que l’économie de notre pays fonctionne au ralenti. Il n’y a pas autant de création de richesses qu’en temps de paix. Loin s’en faut.

L’assainissement des finances publiques reste une exigence. Beaucoup de chapitres de dépenses, beaucoup de postes sont à réduire ou à supprimer le temps de la transition. Le Premier ministre n’en a cure. Peut-être qu’il n’en comprend pas la portée.

2. Il voyage énormément : Ouaga- Abidjan- Paris- plusieurs fois ; Dakar-Alger- Rabat- Johannesburg- Cotonou- New York….

Ses ministres voyagent autant. Par ces temps de disette, les ambassadeurs doivent pouvoir gérer.

3. Il change les directeurs généraux. Après les Douanes et les Impôts, le PMU, l’Office du Niger et des ambassades comme celle de Bruxelles vont suivre, si ce n’est déjà fait surtout que l’homme s’est déjà distingué dans la production des doubles décrets.

Tout ce remue-ménage engage des dépenses folles. Il a un objectif : le positionnement dans tous les secteurs de l’Etat pour le pouvoir aux prochaines élections.

Comme Dioncounda Traoré, Cheick Modibo Diarra a le mépris du peuple. Il est aussi totalement acquis à Alassane Dramane Ouattara et à Blaise Compaoré.

Comme Dioncounda Traoré, il leur soumet sa «vision» et il attend leur approbation. Ce qui fut le cas de cette fameuse feuille de route qui a montré à ses amis et mentors que lui-même ne tenait pas la route. Il est jugé incapable de diriger la transition et d’appliquer les décisions de la CEDEAO mandatée pour gérer un complot de déstabilisation et de partition du Mali. Sa tête est alors mise à prix par la CEDEAO, le FDR et Jeune Afrique en juillet.

Il s’en sort en boycottant la Concertation nationale à lui soumise par les familles fondatrices de Bamako, conformément à l’entente des forces vives du 22 juillet à Niaréla.

Il trouve ensuite, en dehors du peuple, avec un Dioncounda Traoré porté aux nues par la communauté internationale, un arrangement qui va donner un deuxième gouvernement de 32 ministères. INOUI !

Il positionne de plus belle ses amis avec 20 ministres au Gouvernement, et 5 personnes avec rang de ministre dans son cabinet.

La classe politique, sans âme que ATT avait manipulée à souhait, a rué dans une bataille de C.V pour un porte- feuille ministériel. Oubliée la Concertation nationale, oublié l’accord donné aux femmes et aux familles fondatrices de Bamako, oublié l’accord signé et télédiffusé par les premiers dirigeants de 22 regroupements POUR ALLER A UNE CONCERTATION NATIONALE AVANT TOUTE FORMATION DE GOUVERNEMENT D’UNION NATIONALE.

Deux faits historiques font que Cheick Modibo est animé par un esprit revanchard

Il aurait suffi d’un refus de ces 22 regroupements de participer au gouvernement, pour imposer la Concertation nationale, et nous sortir de l’impasse quand on sait que seuls le FDR, l’Alliance des démocrates et patriotes pour une sortie de crise (ADPS) et la mouvance Union démocratique du peuple malien (UDPM) – Mouvement patriotique pour le Renouveau (MPR) de Cheick Modibo Diarra ne faisaient pas partie de ces 22.

Les intérêts personnels encore une fois, ont été mis en avant. Les intérêts du pays sont ignorés comme en 1968, 1992, 1997, 2002, 2007.

Mais comment expliquer le comportement de Cheick Modibo Diarra !

Indépendamment de ses limites objectives, Cheick Modibo Diarra est lié à 2 faits historiques qui font qu’il est marqué par un esprit revanchard :

- d’abord contre l’USRDA dont le pouvoir avait fait arrêter et emprisonner son père en 1959 ;

- ensuite contre le mouvement démocratique qui avait combattu son beau–père jusqu’à son arrestation le 26 mars 1991.

Sur ce terrain, il travaille à régler ses comptes. Aussi, ne voit- il que sa promotion, la promotion de sa belle- famille, de son parti, des partis de sa belle- famille.

Cheick Modibo Diarra est un Premier ministre qui n’a pas d’autres perspectives. Il a prouvé à suffisance qu’il n’est pas un homme d’Etat. Un homme d’Etat écoute son peuple. Un homme d’Etat doit pouvoir rassembler les forces vives de son pays à n’importe quel moment de l’histoire de ce pays, à fortiori en des moments cruciaux comme nous les vivons maintenant :

La terre brûle à Tessalit !

Les ténèbres de la mort enveloppent

AGUEL HOC !

La drogue pourrit le désert !

Le fleuve Niger est de sang à Gao !

La vie s’est arrêtée à Tombouctou !

L’enfant n’arrête pas de pleurer

A Niafunké !

Sa mère, sa sœur souffrent le martyr

Sous tous les cieux, en ces lieux

Où l’amour de l’autre était sacré,

Sous tous les cieux, en ces lieux

Où l’hymne à la vie était chanté.

Le père, erre dans la tourmente

Des «fous» de Dieu.

Nos Saints ne dorment plus

La charia… la charia….

Iyad ag Ghali plante sa tente

A Kidal

Pendant ce temps, Dioncounda Traoré et Cheick Modibo Diarra demandent aux pays de la CEDEAO et de la communauté internationale de nous sauver, d’envoyer des troupes étrangères, alors que CES MÊMES PAYS GARDENT NOS ARMES DANS LEURS PORTS DEPUIS LE MOIS DE MAI 2012. Ces armes qui pouvaient nous aider à doter nos forces armées de moyens pour nous défendre et libérer le Mali.

Ces mêmes pays sollicités et d’autres à nos frontières soutiennent politiquement, financièrement, militairement les bandits, les rebelles. La Mauritanie et le Burkina – Faso sont de ceux- là. En cas d’invasion des troupes étrangères demandées, ces terroristes auront des espaces tout désignés pour se replier avant de réattaquer avec plus de force. L’Algérie qui a 1657 km de frontières avec nous, offre les mêmes espaces de repli.

Certains de ces mêmes pays de la communauté internationale aident, entretiennent, organisent les bandits racistes du MNLA. La Norvège, la France, la Suisse sont de ceux–là en Europe.

Au Moyen- Orient, l’Arabie Saoudite et le Qatar qui pratiquent la charia dans leurs pays, œuvrent pour les islamistes tortionnaires obscurantistes de notre peuple.

Cet état de fait extrêmement grave n’a jamais été dénoncé par Dioncounda Traoré et Cheick Modibo Diarra. Ils laissent la CEDEAO et la France gérée notre crise à leur guise. Ils laissent le complot de la déstabilisation, de la partition de notre cher pays, se développer. Ils bloquent toute possibilité à notre armée et à notre peuple de s’organiser, de prendre les armes, de monter à l’assaut de la bête raciste et illuminée qui tue et terrorise nos compatriotes.

Si nous ne vivions pas une tragédie, notre situation ressemblerait à une énorme plaisanterie.

Le Nord s’embrase, le Sud s’effrite !

Témoin le soleil incandescent

Lèche nos douleurs ensanglantées ;

Témoin la pleine lune dans nos maisons calfeutrées

Adoucit nos souffrances contenues ;

Témoin le vent hurlant dans nos dunes enivrées

Enfouit nos cris, nos peurs évacuées ;

Le Nord s’embrase, le Sud s’effrite !

Le FDR et la COPAM s’entredéchirent,

Les barbus implantent des cellules dormantes

A Bamako

A la barbe des services de sécurité.

Amadou Haya se planque

A Kati ;

Les militaires jouent aux bureaucrates ;

Les anti- putschistes FDR côtoient les putschistes CNRDRE

Au gouvernement ;

La médiocrité s’invite à la gouvernance.

Le COREN fait du bla bla bla

Pour mieux cacher les trous de ses pantalons.

L’UDPM versus MPR prend du grade,

Koulouba déménage à Djikoroni ;

L’ex- général Moussa Traoré

Déambule dans les cérémonies,

Arborant ses grands boubous amidonnés.

La camarilla des années 70- 80

Reprend du service.

L’ORTM la passion du service public

Fait toujours du Sidiki Konaté ;

RFI en service commandé diffuse

Sa partition musicale d’intox :

MNLA la France vous aime ;

Hollande se prend pour Sarkozy.

L’Algérie est frappée d’amnésie

Oublié le sacrifice de Modibo Keïta

Le voilà assassiné une 2ème fois.

Le peuple lui n’oublie pas,

Il n’oubliera pas

Alpha Oumar Konaré se terre

A Titibougou,

Il n’a pas fini de compter ses milliards,

BK est cloîtré derrière ses hauts murs

A Sébéninkoro,

Au gouvernement ses 2 ministres assurent ;

Mountaga Tall se faufile

Place de la République,

Son ministre des Mines assure ;

Les partis s’enrichissent

Au gouvernement, A l’Assemblée nationale

A la soupe mes braves !

Vous avez toujours honoré

Vingt ans avec en prime,

Des larmes de crocodile.

Circulez vous autres !

Il n’y a rien à voir !

Le peuple trinque,

L’argent seul compte.

Vous avez dit le pays ?

Regardez, écoutez !

La médiation se fait sans nous,

A Ouaga ;

Djibril Bassolet se marre,

Blaise Compaoré est aux anges.

A Bamako, on attend… on attend…

La guerre se prépare sans nous,

Peut- être le mois de mars. Peut- être…

Allah Akbar !

Le Mali a besoin d’autres patriotes courageux pour mener à terme la priorité absolue

Je ne suis pourtant pas pessimiste. La situation est certes bloquée, mais c’est parce que Dioncounda Traoré et Cheick Modibo Diarra ont tourné le dos à 2 principes non négociables :

1. que notre peuple puisse, en toutes circonstances décider souverainement de la conduite des affaires nationales

2. que notre pays est et restera toujours un et indivisible

Le peuple souverain peut incontestablement trouver une voie honorable. Il doit tout simplement se retrouver. En toute responsabilité, il décidera.

L’aide internationale, je ne suis pas contre. Amadou Haya Sanogo, dans ses moments de lucidité patriotique avait été très clair sur sa forme : la couverture aérienne et les renseignements. J’approuve et j’ajouterai l’arrêt des soutiens extérieurs aux bandits et la sécurisation de nos frontières particulièrement avec la Mauritanie, l’Algérie, le Niger, le Burkina- Faso.

La guerre, il nous faut la préparer. Elle semble inévitable. Nous la gagnerons.

Mais le Mali a besoin d’autres dirigeants patriotes, courageux, déterminés et capables de rassembler toutes les forces vives sans distinction, et mener à terme la priorité absolue.

La concertation nationale et/ou la rue en décideront

Ma conviction est qu’il est possible de faire du 20 janvier 2013 une autre date historique de notre souveraineté. La victoire est possible à cette date avec GUERRE CLASSIQUE et GUERILLA, et en n’oubliant pas de débusquer les barbus dès maintenant de leurs cellules dormantes prêtes à semer la terreur dans nos villes, nos aéroports. Ces bêtes féroces ont toujours procédé ainsi. Chaque Maliendoit veiller personnellement à surveiller son quartier, à veiller sur les rues, les maisons closes, les ponts, les magasins petits et grands, les entrepôts…

La mobilisation décrétée, les anciens combattants rappelés comme ils l’ont souhaité depuis le 24 mars dans une lettre politique, courageuse de son président le colonel Issa Ongoïba, les forces déjà en présence à Mopti, Diabali.. .les Chasseurs et leur Ndonsoba Gossi Niakaté, toute l’armée au front, de quoi pouvions- nous avoir peur ? Surtout que l’exemple du courage, du sacrifice, du sens de l’honneur est donné tous les jours par l’héroïque fronde de nos compatriotes à Douentza, Hombori, Gao, Ansongo, Tombouctou, Goundam, Niafunké…

Tous debout sur les remparts !!!

Plutôt la mort que la honte !!!

Nous vaincrons !!!!

Siriman MONEKATA

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