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Sortie de crise : Pourquoi il ne faut pas discuter avec le MNLA
Publié le mardi 27 novembre 2012  |  L'Inter de Bamako


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© Autre presse par DR
Des rebelles Touareg du Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) en 2012


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Nous l’avons dit au moment opportun qu’il ne faut pas discuter avec le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA). Cela, pour plusieurs raisons : Négocier avec le MNLA signifierait libérer tous les criminels qui croupissent dans nos prisons. Raison ?

Premièrement : les membres du MNLA sont dans leur majorité des militaires maliens en activité ou à la retraite, des fonctionnaires maliens en activité ou à la retraite, des élus maliens et d’anciens ministres, etc.

Deuxièmement : la décentralisation prend en compte toutes les préoccupations des populations du Mali, donc il n’y a aucune raison de prendre les armes contre son pays.

Il n’y a pas une place à la négociation dans la mesure où tous ceux qui composent le MNLA et Ansar Edine sont tous des déserteurs de nos forces armées et de sécurité, de nos institutions, etc.

La solution pour le MNLA, Ansar Edine et complices, les procureurs de notre pays, en somme, la justice de notre pays doit faire son travail. Ce dernier consiste à lancer un mandat d’arrêt international contre tous les Maliens qui militent dans ces organisations terroristes.

Le premier mandat doit être remis au pays du médiateur c’est-à-dire le Burkina Faso pour livrer à notre gouvernement ceux qui sont en train de discuter avec lui. Ensuite, lancer deux autres mandats à ceux qui se trouvent en Algérie et en Mauritanie. Quant à l’Algérie, elle serait dans l’obligation de satisfaire la demande malienne dans la mesure où le Mali avait eu à lui livrer des partisans du FIS (Front islamique du salut) dans les années 1990.

Les Maliens doivent situer la responsabilité du non commencement de la reconquête du Nord qui était prévue depuis juillet 2012. Ce que nous savons, c’est que les deux gouvernements du Premier ministre Cheick Modibo Diarra n’ont rien fait pour la reconquête du Nord.

Il ne faut pas continuer le mensonge légué par l’ancien président ATT. Attention, il y a la roue de l’histoire. Il faut dire la vérité aux populations du Nord du Mali au lieu de tourner en rond. Il faut d’abord compter sur nos propres forces. Il faut donc commencer la reconquête du Nord si nous avons la volonté et nos partenaires qui comptent nous aider, doivent nous trouver sur le champ de bataille.

Il y a beaucoup de choses qu’on cache aux Maliens. Le président par intérim, le Professeur Dioncounda, doit écouter la majorité des Maliens. Nous avons suivi la déclaration de la présidente de l’ADEMA- Association, Mme Sy Kadiatou Sow, ancien ministre, ancien gouverneur, cadre du parti ADEMA qui disait : «La conduite de Dioncounda est décevante». Le chef de l’Etat Dioncounda Traoré ne peut avoir que cette attitude dans la mesure où le Front uni pour la démocratie et la République (FDR) dont émane cet ancien ministre a refusé d’aller aux Concertations nationales qui doivent légaliser Dioncounda dans ses fonctions de président de la transition.

En fait, le président Dioncounda est une victime prise en otage par des vautours de son parti et de son Premier ministre qui depuis le premier jour de sa nomination comme Premier ministre de pleins pouvoirs avec la complicité de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et du médiateur Blaise Compaoré prépare son élection pour Koulouba. Il est DIARRA et il se comporte comme le digne descendant de N’Golo Diarra, «roi de Ségou». J’ai eu le pouvoir, il faut le conserver à tout prix.

Nous répétons et nous continuons de le répéter, le Mali est victime de ses fils politiciens qui n’ont eu aucune vision véritable pour leur pays pendant plus de vingt ans. Ce sont ces mêmes fils politiciens qui à travers la CEDEAO et la communauté des Occidentaux ont mis le Mali dans le trou. Est ce que les Maliens doivent avoir même confiance à ces instructeurs militaires occidentaux ? Est-ce qu’ils ne viennent pas infiltrer notre armée ? L’Union européenne pose des conditions. La France a fait son choix qui est le MNLA qu’elle-même a conçu. Elle n’a aussi aucune intention de tirer un coup de fusil sur un Touareg.

Actuellement, la France et l’Algérie ne sont pas sur la même longueur d’onde. La France avec le Mouvement national pour la libération de l’Azawad (MNLA) et l’Algérie avec Ansar Edine. Les Maliens doivent aller à la reconquête de leur territoire sans trop parler car l’ancien président algérien, feu colonel Chadli Benjadid avait dit lors de son investiture en 1979 comme président de l’Algérie, «travaillons beaucoup et parlons peu». Même si Bouteflika a séjourné et logé à Gao pendant la guerre d’indépendance, il faut reconnaitre que le Mali a tout donné à son voisin sous la colonisation.

Si l’Algérie a failli à son devoir à travers Bouteflika, ça le regarde. Ben Bella et Boumediene sont deux personnages différents et Bouteflika est l’homme de main de Boumediene. Ce dernier a choisi l’Afrique devant le monde arabe. Il avait dit ceci : «Soyez au rendez-vous de l’histoire. L’Afrique est là. Ne nous obligeons pas à choisir entre notre devenir arabe et notre devenir africain car nous choisirons l’Afrique.»

Les Maliens doivent aller aux Concertations nationales pour légitimer les dirigeants de la transition. Pour cela, il faut réellement dissoudre cette Assemblée nationale qui ne représente à nos yeux qu’ATT et non le peuple malien. Il faut dissoudre le Haut Conseil des Collectivités territoriales. Ces deux institutions sont incompatibles avec le Conseil national législatif de transition. Il faut payer des armes avec les salaires de ceux qui émargent dans ces deux institutions pour aller libérer notre pays.

Si rien ne sort des Concertations nationales, l’armée malienne doit prendre ses responsabilités. En prenant ses responsabilités, c’est commencer la reconquête du Nord immédiatement sans conditions et sans délai. Sinon, elle va mourir d’elle-même.

Que Dieu aide notre peuple dans toutes les épreuves. Amine !

Yacouba Aliou

Bamako

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