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Insécurité, pénurie de passeport et de carte d’identité, corruption au sein de la police : -Le ministre Sada Samaké attrapé par la patrouille -Le directeur général de la police, Hamidou Kansaye en sursis
Publié le vendredi 24 avril 2015  |  Le Débat
Atelier
© aBamako.com par Androuicha
Atelier d`échanges de la Société civile sur la Réforme du secteur de la sécurité
Bamako, le 31 mars 2015 à l`Ecole de Maintien de la Paix. Le ministre de l`intérieur et de la sécurité, le Gal Sada SAMAKE a présidé la cérémonie d`ouverture de l`Atelier d`échanges de la Société civile sur la Réforme du secteur de la sécurité.




Interpelé à l’Assemblée nationale (A.N) le vendredi dernier pour débattre au fond des sujets cruciaux notamment l’insécurité grandissante dans notre pays, la pénurie de passeport et de la carte d’identité nationale, le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, le général Sada Samaké a affirmé qu’il n’y a pas de pénurie de ces documents et a reconnu la défaillance de la sécurité qui était aussi à l’ordre du jour et assuré que les forces de sécurité sont à pied d’œuvre pour assurer la quiétude de la population.

Des faits qui attrapent aujourd’hui le ministre Sada Samaké après son 1er passage devant les élus de la nation il y a environ dix mois.

Initialement prévue pour le jeudi 16 avril 2015, la séance des questions d’actualité à l’A.N à la quelle une bonne partie du gouvernement Modibo Kéita était interpelée a finalement eu lieu le lendemain vendredi 17 avril. Cette interpellation vivement attendue par la population s’articulait notamment autour de la pénurie du passeport et de la carte d’identité et surtout de l’insécurité grandissante dans la ville de Bamako et à l’intérieur du pays.

Pour son deuxième passage devant les élus de la nation en dix mois, le ministre de la Sécurité, Sada Samaké a fait face à une série de questions non seulement de la part des députés de l’opposition mais aussi ceux de la majorité. Pour ces députés de l’opposition et de la majorité, le chef du département de la sécurité n’a pas honoré les engagements de sa première interpellation sur les spéculations autour du passeport et de la carte d’identité nationale dont leur accès relève d’un parcours du combattant. En réponse à ses questions, Sada Samaké a apporté un démenti à la thèse de la pénurie de passeport et de carte d’identité au Mali. Le ministre Sada a affirmé devant les députés qu’il n’y a pas de pénurie de ces documents au Mali. Selon lui, la demande de ces documents est conséquente depuis un moment, mais la quantité disponible aujourd’hui, peut éviter la situation que nous vivons actuellement. A en croire le ministre Sada, près de 50 000 cartes d’identité et de 17 000 passeports étaient disponibles lors de sa dernière visite à l’émigration et à la section nationale des cartes d’identités le mercredi 15 avril 2015. Cependant, le général Sada Samaké a confirmé la spéculation autour des documents par les agents en charge de leur vente. Avant de dénoncer l’attitude des citoyens qui acceptent de collaborer avec ces agents corrompus dans leur sale besogne. Selon le chef du département de la Sécurité, cette collaboration de la population avec les agents corrompus ne fait qu’alimenter le fléau de la corruption.

Attrapé par la patrouille, le ministre Samaké comme lors de son premier passage à l’Assemblée nationale, a encore rappelé l’opinion nationale le prix officiel du passeport et de la carte d’identité nationale. Selon le général Samaké, la carte d’identité nationale est vendue à 1700 FCFA dont 1 000 F pour la carte elle-même et 500F et 200 F pour les timbres respectivement sur la carte et sur la demande. Le prix du passeport est fixé à 50 000 F CFA a aussi rappelé le ministre de la Sécurité.

Par ailleurs, conscient de l’état de fait, il a informé les élus de la nation que tout agent pris à une tentative de spéculation est puni. Le ministre Samaké a aussi saisi l’occasion pour faire savoir aux députés que depuis son premier passage à l’A.N, qu’il se bat de toutes ses forces pour en finir avec le litige de ces documents. C’est pour quoi, il a fait savoir aux députés que dès lors, 242 agents ont été prix la main dans le sac dont 34 d’entre eux sont sous mandat de dépôt. Il a également révélé le cas du 6e arrondissement où lui-même, a été témoigne de l’ampleur de la spéculation lors d’une visite. Le ministre s’est rendu compte de cette spéculation a travers une femme qu’il a approchée pour savoir à combien elle a eu sa carte. La bonne dame avait refusé dans un premier temps de dire la vérité. A son exigence, elle a avoué d’avoir acquis la carte à 4 000 F CFA. Sur place, le ministre dit avoir a relevé tous les agents de section d’identité et ainsi que le commissaire dudit arrondissement.

A l’Emigration lors de son passage la semaine dernière, le constat est encore amer. Là-bas, selon le ministre, un supposé chef, connu de son sale travail s’est enfermé dans un bureau jusqu’à son départ du service.

Il révèle de même qu’environ trois milles passeports vendus sont entre les mains des agents de l’émigration.

En tout cas, conscient du danger du fléau, le chef du département de la Sécurité a promis aux députés la fin du calvaire de passeport et de la carte d’identité. Pour cela, il affirme qu’aucun fraudeur ne sera épargné.

Se prononçant sur l’affaire de véhicule volé qui défraye la chronique depuis un certain temps, le ministre a informé qu’une procédure judicaire est en cours pour clarifier les choses. Toutes choses qui sous-entendent que le directeur général de la police dont le nom est cité à tort ou à raison est sur une chaise éjectable. Car la confirmation des faits à lui reprochés sera fatale pour le Dg de la police. En attendant, il peut rester tranquille dans ses bottes.

Par ailleurs, le ministre Sada a renouvelé sa confiance au directeur général de la police qui, selon lui, est entrain de mener des combats pour donner à la police nationale ses lettres de noblesse.

Le patron du département de la Sécurité a demandé de l’excuse à toutes les victimes de la corruption ou d’autres tords de la part des agents sous son autorité.

Sur l’insécurité, le général Sada Samaké a reconnu la défaillance de sécurité, qui était aussi à l’ordre du jour et assuré que les forces de sécurité sont à pieds d’œuvre pour assurer la quiétude de la population.

Zakariyaou Fomba
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