Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article
Politique

Tour de Table : La situation sanitaire reste précaire à Kidal
Publié le vendredi 24 avril 2015  |  Le Débat
Visite
© aBamako.com par mouhamar
Visite de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) à Kidal
Kidal, le 08 Août 2014. La délégation de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) conduite par son Excellence monsieur Pierre Buyoya, Haut Représentant de l`Union Africaine s`est rendue ce vendredi à Kidal, pour s`enquérir de conditions de vie des populations.




Le centre de santé de référence de Kidal rencontre des difficultés depuis le retrait de Médecin du Monde (MDM) de la région en fin 2014.
Présentement, deux médecins et vingt infirmiers, tous volontaires, assurent le service. « Il y a un manque de personnels qualifiés, de médicaments et de moyen d’évacuation. Il n’y a pas d’ambulance » confirme Dr Moussa Bagayoko, un des médecins volontaire.

La situation est précaire dans les villages reculés, car les populations n’ont aucun moyen pour avoir accès aux services de santé. « Les plus grandes difficultés, c’est en brousse. Depuis le part de MDM, il n’y a pas d’équipe mobile qui sillonne ces zones » déclare, Mahamed Ag Azouled de la société civile de Kidal.

La situation géographique de la région, avec un climat aride fait d’elle, une zone favorable au développement de certaines maladies, comme les maladies respiratoires.

Le centre de santé de Kidal continue à tenir encore

C’est la MINUSMA qui intervient souvent pour l’évacuation des cas d’urgence. Le centre de santé de Kidal continue à tenir encore aujourd’hui grâce à un stock de médicaments fourni par Médecin du Monde avant son départ en décembre dernier et le ministère de la santé.

Une ONG luxembourgeoise, DDRKA en partenariat avec le gouvernement s’occupe également de quelques centres de santé communautaires de la ville.

« L’OMS envoie périodiquement une équipe d’une dizaine de médecins dans la région pour des soins de proximité, d’une durée d’un à deux mois » indique un agent de Médecin du Monde dans la ville de Kidal. Une source hospitalière à Kidal, sous couvert de l’anonymat, indique que les groupes armés qui contrôlent la zone n’apportent rien à la population en matière de service de santé. « Ces groupes ne font rien, ils n’ont pas de médicaments, ils n’ont pas de personnels qualifiés, ils n’ont rien » précise la source à Kidal.

Pour les mêmes raisons de sécurité que Médecin du Monde, le CICR a arrêté tout mouvement en dehors de la ville de Kidal, suite à l’attaque d’un de ses camions. Cependant, les travaux de rénovation des bâtiments du centre de santé qu’il a démarrés continuent.

29 personnes arrêtées lors d’une «opération contre-terroriste»



L’opération a été menée conjointement menée par les gendarmes de Gao et par l’armée malienne. Elle a permis, selon une source sécuritaire malienne à Gao, de « neutraliser une base » à Guidara, un quartier situé à l’entrée de la ville, au bord du fleuve Niger.



Les 29 suspects arrêtés étaient en possession d’armes et de matériels de guerre. Ce sont des dénonciations qui ont permis aux forces maliennes de remonter jusqu’à eux. Tous sont présentés comme des jeunes qui étaient arrivés dans la ville, mercredi dernier, à bord de deux cars privés.



Toujours de source sécuritaire à Gao, ces jeunes venaient de Ouélessébougou, une localité située à 80 kilomètres de Bamako où ils auraient été « recrutés » pour le compte de groupes jihadistes. D’autres sources doutent cependant de cette hypothèse et notent que les suspects ont été arrêtés au domicile de l’ancien chef d’une milice d’auto-défense pro-gouvernementale ayant finalement créé un mouvement dissident.



Les 29 hommes sont actuellement détenus à la gendarmerie de Gao et les enquêtes sont en cours.



La guerre de succession est ouverte



Huit prétendants pour un fauteuil pour succéder au Rwandais Donald Kaberuka. Cela implique que la bataille sera rude et le lobbying intense auprès des 54 pays africains membres et de la vingtaine d’actionnaires non africains.



L’usage de l’alternance veut qu’un président francophone prenne le relais d’un président anglophone. Ce qui, a priori, écarte certains candidats comme l’Ethiopien Ato Sufian Ahmed, le Zimbabwéen Zondo Thomas Sakala ou le Sierra-Léonais Samura Kamara.



Un handicap que n’a pas un autre sérieux candidat, le Nigérian Akinwumi Adesina qui est, dit-on, parfaitement francophone et représente en outre la première économie du continent. Seule ombre à son tableau, il est soutenu par un président, Goodluck Jonathan, et une équipe gouvernementale qui ont dû quitter le pouvoir récemment.



Côté francophone, on note les candidatures du Tchadien Bedoumra Kordje ou encore du Malien Birima Boubacar Sidibé qui pourraient fédérer derrière lui les 15 Etats membres de la Cédéao. C’est aussi le cas de la seule femme candidate, Cristina Duarte dont le pays, le Cap-Vert, fait figure de modèle économique.



Enfin, le Maghreb est représenté par le Tunisien Jalloul Ayed, furtif ministre des Finances de Rached Ghannouchi, mais issu d’un pays qui a pour lui d’avoir hébergé pendant dix longues années le siège de la BAD. Ce qui peut être pris en considération au moment delà décision finale.

Barkhane sur les traces des caches des jihadistes

Le soleil se lève à peine dans le désert, le caporal Vassily quitte le petit poste de combat qu’il a soigneusement camouflé entre deux rochers. La nuit a été fraîche. Depuis qu’ils ont été parachutés, les légionnaires n’ont rien trouvé. « Rien qui bouge dans cet endroit du monde », explique le caporal.

Puisque personne n’est tombé dans le piège tendu par les légionnaires autour de la passe de Salvador, les soldats de Barkhane décident d’aller chercher les jihadistes jusque sur leur site de bivouac. « Là on est juste au nord de la zone de saut, au nord de la passe de Salvador, donc là on a reçu pour mission de contrôler des points répertoriés comme étant des zones d’abri où ils ont mis de l’essence ou peut-être de la documentation », rapporte le capitaine Pierre.

En plein désert, au pied d’une dune, le capitaine Antoine se met à creuser dans le sable à un endroit très précis grâce aux photos satellites, aux coordonnées GPS et à son détecteur de métaux. « Il y a du thé, de la semoule, du riz. » Tout autour, une quinzaine de fûts de carburant, tous vides. Un point de ravitaillement pour les pick-up. « Là, vous voyez typiquement on est parfaitement à l’abri donc ils peuvent venir ici faire le plein sans être vus et ensuite laisser des fûts, commente le capitaine Pierre. C’est pour ça qu’on va percer tous les bidons, on va tout cramer pour qu’ils sachent qu’ils ne sont plus en sécurité ici. »

Finalement, sur les cinq points à fouiller, seule une cache aura été mise au jour. Pas d’armes, pas d’ordinateurs ou de pièces détachées, seulement dix kilos de riz et de semoule ainsi que des boîtes de thé.

L’armée poursuit son opération de ratissage dans le centre du Mali

L’opération qui a débuté à Dogofri à 35km au nord de Nampala, se poursuit. « Deux assaillants ont été arrêtés et quatre motos saisies » a confirmé une source sécuritaire jointe par Sahelien.com.

« Une unité de patrouille est tombée dans une position de l’ennemi le week-end dernier. Nous avons constaté que l’ennemi était enraciné sur le terrain, c’est pourquoi nous avons lancé cette opération » a déclaré la même source.

Pour le moment, l’identité des assaillants n’est pas connue, mais tout porte à croire qu’il « s’agit des combattants du Front de libération du Macina », a indiqué notre interlocuteur.

Depuis janvier 2015, plusieurs localités dans les régions de Mopti et Ségou, notamment Nampala, Tenenkou, Boulkessi, Dogofri, ont été attaquées par des terroristes.

Outre des attaques contre l’armée malienne, les assaillants terrorisent la population civile dans cette zone.

Dans son récent rapport sur le Mali, Human Rights Watch accuse ce nouveau groupe d’avoir exécuté sommairement au moins cinq civils, incendié des bâtiments publics et menacé de mort, les personnes soupçonnées de collaborer avec le gouvernement, l’armée française ou les forces onusiennes.

La Libye, une terre d’accueil devenue un enfer à fuir

En 2010, le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi faisait du chantage à l’Europe, réclamant cinq milliards de dollars pour stopper le flux migratoire venu d’Afrique subsaharienne. A l’époque il se présentait comme l’ultime rempart à une Europe craignant une vague de migrants. Ce que le guide ne disait pas, c’est que son pays a de tout temps été une terre d’accueil plus qu’un pays de transit.

Avant le printemps arabe et la guerre civile, la Libye accueillait plus de deux millions de migrants, principalement des Tunisiens, des Egyptiens et des Subsahariens. Aujourd’hui, les flux viennent principalement d’Afrique de l’Est : Ethiopie, Erythrée, Soudan et Somalie. Les routes passant par les Açores, le Maroc et l’Algérie étant désormais très surveillées, les Africains privilégient l’axe libyen.

Entre 300 et 700 migrants quittent chaque jour les côtes libyennes

Mais le chaos qui règne en Libye pousse les Subsahariens à poursuivre leur route. De plus, les milices s’en prennent désormais aux migrants : trafic d’êtres humains, exploitation, violence. Face à cela, l’Etat en décomposition n’a guère les moyens de réagir. Un exemple, les garde-côtes n’ont plus que deux vedettes pour surveiller des centaines de kilomètres de côte. Enfin, le départ des missions diplomatiques européennes pour cause d’insécurité rend plus difficile la coopération internationale sur les questions migratoires. Résultats, les autorités libyennes estiment entre 300 et 700 le nombre de migrants qui quittent actuellement chaque jour les côtes libyennes.

La situation en Libye était au cœur de la réunion d’urgence qu’a tenue l’Union européenne ce lundi 20 avril sur la crise des migrants en Méditerranée. Dans le plan d’actions présenté, il est prévu un renforcement des opérations de recherche et de secours, mais également une offensive diplomatique auprès des pays de transit, en particulier ceux qui sont limitrophes de la Libye, principal embarcadère vers l’Europe, pour qu’ils contribuent à contenir les vagues de candidats à l’exil. Des mesures qui ne permettront cependant pas de mettre un terme à ce problème, selon le ministre espagnol de l’Intérieur, Jorge Fernandez Diaz.

Source: Le Débat
Commentaires