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L'Essor N° 17320 du 26/11/2012

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Revue du portefeuille des projets Mali-Banque mondiale : Un marche pied pour la reprise de la coopération
Publié le mardi 27 novembre 2012  |  L'Essor


Revue
© aBamako.com par A S
Revue annuelle 2012 des operations financées par la Banque Mondiale au Mali
22-11-2012. Lybia Hotel. Cérémonie présidée par le ministre de lEconomie et des Finances Tiena Coulibaly


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La Banque mondiale finance au Mali 20 projets et programmes pour un montant total de plus de 360 milliards Fcfa avec un taux de décaissement d’environ 40%

Dans le cadre de la reprise graduelle de sa coopération avec le Mali qui se conforte de jour en jour, la Banque mondiale (BM) a organisé jeudi après-midi, à l’hôtel Kempiski, une session stratégique de la revue 2012 des opérations qu’elle finance dans notre pays. Cette session avait essentiellement pour but de conclure les échanges techniques entamés dans la matinée. Elle devait permettre, spécifiquement, de tirer les enseignements de l’exécution des projets afin d’améliorer la performance globale du portefeuille, de renforcer le dialogue entre les acteurs nationaux impliqués dans la mise en œuvre des projets, de donner des orientations pour renforcer l’appropriation des projets par les principaux bénéficiaires et de garantir la durabilité de leur l’impact.

La cérémonie d’ouverture de la rencontre, présidée par le ministre de l’Economie, des Finances et du Budget, s’est déroulée en présence de plusieurs ministres, des coordinateurs de projets BM et représentants des partenaires techniques et financiers (PTF). Tiénan Coulibaly a rappelé que l’exercice intervient dans le contexte de crise que connaît notre pays depuis mars 2012. Une situation qui a entraîné le ralentissement, voire l’arrêt des activités de certains projets y compris de la BM. « Mais dès la mission d’évaluation de la BM intervenue au Mali en juin dernier, nous avons assisté avec beaucoup de bonheur à une reprise graduelle des activités », a-t-il souligné.

La revue du portefeuille a pour objectif d’examiner l’état d’exécution des projets et programmes financés par la Banque mondiale dans un pays. Elle doit également contribuer à assurer la préparation des projets et programmes nouveaux dans de bonnes conditions, en tirant les enseignements des conditions de mise en œuvre des projets clôturés au cours de l’exercice fiscal précédent.

Le portefeuille actif des projets de la Banque mondiale au Mali comprend 20 projets et programmes pour un montant total de plus de 360 milliards Fcfa avec un taux de décaissement d’environ 40%. Un taux non satisfaisant et qui a été influencé par la crise. Cette situation risque de compromettre nos efforts dans la lutte contre la pauvreté, a déploré le ministre de l’Economie, des Finances et du Budget. Pour y pallier, il a estimé que l’accent doit être particulièrement mis sur l’amélioration de la performance des projets et programmes. A cet effet, il importe de restituer le portefeuille dont le rajeunissement, du fait de la clôture de projets arrivés à terme, devrait constituer un atout. En plus, il faut diligenter l’entrée en vigueur de nouveaux projets, soutenir les projets dynamiques et accélérer les procédures de décaissement. C’est à ce prix que notre pays tirera le meilleur profit des financements de la Banque mondiale au Mali, a-t-il conclu. Il a souhaité que la session aboutisse à des recommandations claires qui faciliteront le suivi des conclusions. La mise en œuvre de ces recommandations permettra d’utiliser de façon efficace les ressources mises à notre disposition.

De son côté, le directeur des opérations de la Banque mondiale pour le Mali confirmera que la revue intervient dans un contexte spécial. Il s’agit, aujourd’hui, de faire une évaluation critique de la mise en œuvre des projets et de leur impact sur les conditions de vie des populations les plus pauvres, a expliqué Ousmane Diagana. Aussi, il s’avère important de s’assurer que les projets et programmes ayant fait l’objet de suspension continuent d’être mis en œuvre dans des conditions satisfaisantes et que la performance des unités de coordination ou de mise en œuvre reste satisfaisante. Si globalement, le profil du portefeuille s’est nettement détérioré du fait du ralentissement des activités des projets et programmes après mars 2012, à la faveur de la reprise des décaissements une nette amélioration est intervenue en terme nominal. Ainsi au 5 novembre 2012, il était de l’ordre de 32.484.569 dollars (un peu plus de 16 milliards de Fcfa), a indiqué Ousmane Diagana. Evoquant notre coopération, il a rappelé que de 1961 à nos jours, la Banque mondiale a investi près de trois milliards de dollars (1500 milliards de Fcfa) dans notre pays.

En déplorant le niveau de décaissement, il a expliqué que l’objectif fixé est d’atteindre cette année un taux de décaissement de 25% assorti d’indicateurs réalistes. La structure globale du portefeuille fait ressortir la prépondérance du secteur du développement rural (28%). Cela s’explique par la clôture du projet énergie domestique et accès aux services de base. Le développement rural est suivi de l’énergie avec 25%, des transports 22%, des réformes institutionnelles et de la décentralisation avec 11%. Il convient de noter que le poids de ce dernier est fortement déterminé par le Projet d’appui aux communes urbaines du Mali, qui comprend aussi bien le renforcement des capacités des communes en matière de maitrise d’ouvrage que le financement de certaines infrastructures communales

La revue a examiné les opérations les plus importantes en vue de trouver des solutions aux problèmes de financement. L’accent a été particulièrement mis sur les questions de résultats et les perspectives d’atteinte des objectifs de développement. La session envisage également d’élaborer un plan d’action dont la mise en œuvre engagera les deux parties. Elle a jugé que le nombre anormalement élevé de projets dits à problème du fait de l’inactivité du portefeuille devrait être revu à la baisse à la faveur des prochaines missions de supervision et de la mise en œuvre effective des mesures qui seront prises pour redynamiser l’exécution des projets.

Au terme des travaux, Tiénan Coulibaly a remercié la Banque mondiale pour sa disponibilité et son soutien à notre pays. Quant à Ousmane Diagana, il a jugé les échanges fructueux et réalistes. Ces échanges constituent, selon lui, une étape importante dans la stratégie de reprise graduelle des opérations de la Banque mondiale au Mali et permettent d’avancer.

F. MAÏGA

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