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Le ministre de l’Economie et des finances, Mamadou Igor Diarra face à la presse : » Désormais les services qui se hasardent à contracter des dépenses sans l’aval du contrôle financier risquent de ne pas être payés par l’Etat «
Publié le lundi 27 avril 2015  |  L’Indépendant
Ouverture
© aBamako.com par Momo
Ouverture de la réunion annuelle des Ministres des finances de la zone Franc
Bamako, le 10 avril 2015. Radisson Blu. Le PM, Modibo KEITA a presidé l`Ouverture de la réunion annuelle des Ministres des finances de la zone Franc a débuté ce matin à Bamako.




Le ministre de l’Economie et des finances, Mamadou Igor Diarra et le chef de mission du FMI pour le Mali, Christan Joez ont animé une conférence de presse le vendredi 24 avril dernier à l’hôtel des Finances. Pour l’occasion, il s’agissait de faire le point de la mission gouvernementale qui a séjourné à Washington du 24 mars au 7 avril dans le cadre de la 3ème revue de la facilité élargie de crédit (FEC) . Les discussions ont permis de passer en revue la collaboration et d’accorder les violons avant la prochaine session du conseil d’administration du FMI en juin qui va approuver les documents de cette 3ème revue.

Le dernier trimestre de 2014 a été marqué par des efforts importants du gouvernement malien quant au renforcement de la gestion des finances publiques et sur le respect des règles budgétaires et de passation des marchés. Par contre, les objectifs relatifs aux recettes fiscales, au solde budgétaire de base, ainsi qu’au financement bancaire et par recours au marché financier n’ont pas été atteints. Voilà en résumé les conclusions de la 3ème revue entre le Mali et le FMI présentées lors de cette conférence de presse.

Celle-ci a été l’occasion pour le ministre de l’Economie et des finances de rappeler qu’en 2014, l’économie malienne a renoué avec une croissance vigoureuse de 7,2% du PIB réel grâce à la bonne campagne agricole et au rebond du secteur secondaire. Les projections pour 2015 indiquent une croissance réelle autour de 5% avec un taux d’inflation de 1,7% en dessous de la norme UEMOA de 3%.

S’agissant de la performance du programme FEC, Mamadou Igor Diarra dira que la moitié des critères de réalisation et indicateurs ont été respectées en fin décembre et le gouvernement demandera une dérogation au FMI pour les critères non atteints. Il s’agit de la planchée des recettes brutes et le plafond sur le financement intérieur net. Par ailleurs, deux mesures sur trois faisant l’objet de repère structurel ont été mises en œuvre e le repère non réalisé à été reporté de quelque mois. Outre le renforcement des reformes structurelles, la revue a permis de constater l’amélioration de la performance de l’administration fiscale et de la gestion des finances publiques.

Une hausse des ressources de 144 milliards de FCFA

La mission a été l’occasion d’intégrer de nouvelles mesures budgétaires dans un projet de budget rectificatif qui sera soumis à l’Assemblée nationale avant fin mai 2015. Ce budget rectificatif fait ressortir une augmentation des ressources de 144 milliards de FCFA composés des recettes fiscales de 53 milliards de FCFA et des dons budgétaires de 81 milliards de FCFA dont 43 milliards au titre de l’annulation de la dette monétaire de la France.

De nouvelles dépenses d’un montant de 164 milliards de FCFA ont été intégrées. Elles portent, notamment sur la loi d’orientation et de programmation militaire, l’incidence de l’accord d’Alger et la mise en œuvre des engagements pris avec les partenaires sociaux. Ces modifications porteront le solde budgétaire de base de -59 milliards de FCFA, soit -0,9% du PIB contre un solde équilibré dans la loi des finances initiale approuvée en décembre 2014. Ce déficit sera financé par l’appui des bailleurs de fonds et par le recours au marché financier régional.

Au terme de la mission, le FMI a donné son accord sur diverses assistances techniques relativesà notre pays.

Pour le ministre Mamadou Igor Diarra, les résultats enregistrés par la douane lors du premier trimestre 2015 augure de bonne auspice en terme de recettes intérieures. Pour donner une nouvelle dynamique à la gestion des ressources, le ministère a déjà changé toute la chaine de dépenses et s’est engagé à communiquer sur la nouvelle culture de l’administration : celle du résultat et de la bonne gestion. « La culture de l’impunité doit être un oubli. On ne peut pas tricher avec le Mali. Tout le monde aide notre pays, nous devons aussi compter sur nous même. Les dettes intérieures auxquelles nous faisons face aujourd’hui, ont été contractées dans des conditions non requises. Désormais, ceux (services) qui se hasardent à évoluer dans ce contexte s’exposent à des risques de ne pas être payés. Désormais, ll faut l’avis du contrôle financier pour les dépenses » a prévenu le ministre.





Youssouf CAMARA
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