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Le MNLA face à deux options : La paix ou le cercueil
Publié le mercredi 29 avril 2015  |  L’Informateur
Mahamadou
© RFI par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du MNLA et sa délégation sont à Alger pour discuter des accords de paix, le 16 juillet 2014.




Aux revers militaires sur le terrain se greffe un isolement dangereux pour sa survie en tant que mouvement rebelle, parce que ne pouvant plus compter sur ses anciens soutiens qui le pressent de signer l’accord de paix.
La guérilla perd du terrain. Une des deux grandes villes restées sous son contrôle vient de tomber lundi entre les mains des forces patriotiques GATIA : Ménaka, vers la frontière nigérienne. Déclenchant du coup une liesse populaire dans la cité. Et hier ses troupes ont fui Djebock, au nord-est de Gao.
De ce conflit armé le MNLA a le plus perdu et son devenir reste aujourd’hui gravement hypothéqué. Par son intransigeance et son arrogance. En refusant de fumer le calumet de la paix, parce qu’il n’a pas su échapper à une appellation territoriale : Azawad dont il demande l’autonomie.
Dès lors, le mouvement se cabre, se braque. Rien ne le fait sortir de là. En dépit d’une disposition contenue dans l’accord soumettant cette question à référendum. Peine perdue. Le MNLA qui sait si bien parler des routes droites empruntent des chemins tortueux.
En clair, lui, qui revendique une assise populaire, a une peur bleue de la consultation populaire. Ne l’a-t-on pas entendu ces dernières semaines ressasser son idée de consulter sa base avant de parapher l’accord.
Il ne semble pas encore tirer les leçons d’une situation que sous les latitudes la sagesse populaire résume dans l‘adage « un tiens vaut mieux que deux tu l‘auras ». En multipliant ses exigences, qu’il dicte à tout vent à l‘abri du parapluie français, il n’a fait que nourrir le rejet des populations des zones occupées et l’action des forces patriotiques.
Le MNLA ne voit peut-être pas l’eau dans le fleuve. La prolongation de ce conflit armé va accroître les souffrances et la misère des populations. Plutôt que d’incriminer le gouvernement qui n’arrive point à attacher à chaque cheveu de la tête un lingot d’or, celles-ci voient au MNLA le principal obstacle à la paix.
Sans passer sous silence que les forces armées maliennes peuvent se ressaisir et tenir tête à une guérilla affaiblie. Un tel scénario de reconquête de Kidal est facilité par l’isolement du mouvement.
Ne pouvant plus compter sur un appui de ses anciens soutiens de la sous-région et frappé par les sanctions onusiennes, en cas de non signature de l‘accord de paix, rien n’est moins certain qu’il obtienne un renforcement ou un renouvellement de son équipement militaire.
Des voix officielles pourraient encourager « l’aile saine du MNLA »à se débarrasser de ce pelé, ce galeux d’où vient tout le mal, pour emprunter une formule au fabuliste La Fontaine. Ce qui pourrait sonner la fin de la carrière du principal responsable Bilal Ag Chérif.

Georges François Traoré
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